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EcclĂ©ria![]() Spectacles![]() L'histoire d'Ava - partie 2![]() ![]() Elle Ă©tait dĂ©cidĂ©e Ă y arriver. En mĂŞme temps, lorsque l’on ne se souvient de rien, on sait quoi chercher ! Ses souvenirs. Car finalement, dans ce genre de situation, il n’y a pas que les souvenirs qui disparaissent. Les certitudes s’effondrent, laissant la place Ă un grand vide. Mais comment remplacer ce vide ? Par un repas, pardi ! Rien de tel pour converser, poser des questions, en savoir plus, tout en passant un moment convivial. Elle s’était rĂ©veillĂ©e ce matin dans une forĂŞt, abritĂ©e par une toile. En se redressant, elle observa autour d’elle. Les grands arbres l’entourant avaient une Ă©corce noueuse et des racines ressemblant Ă de gros serpents endormis. Les larges feuilles laissaient passer des rais de lumières qui, en jouant avec les particules dans l’air, venaient rĂ©chauffer le sol, couvert d’une mousse lĂ©gèrement humide. Des volutes de vapeur s’élevaient en circonvolutions et dansaient sur le rythme d’une douce brise. La sĂ©rĂ©nitĂ© de l’endroit toucha Ava, qui dĂ©cida d’organiser un repas en cet endroit, avec tous les animaux des alentours. Mais par quoi commencer ? Un miaulement interrompit le cours de ses pensĂ©es. Ava leva la tĂŞte, et vit un chat qui l’observait avec intĂ©rĂŞt depuis une grosse branche. Après rĂ©flexion, il ne s’agissait pas rĂ©ellement d’un chat. Il possĂ©dait des membranes de part et d’autre du corps, lui permettant probablement de voler. Son poil Ă©tait fin, noir tâchĂ© d’orange. — Bonjour, fit Ava, hĂ©sitante. — Le chat volant miaula une seconde fois. — Vous ne me comprenez pas ? — Si bien sĂ»r, dĂ©solĂ© c’est plus fort que moi, s’amusa l’animal. Je m’appelle Eissa. — Et moi Ava. Vous habitez ici ? demanda-t-elle. — Euh oui, cela ne se voit pas ? La grand-mère se tue, embarrassĂ©e. Elle n’avait pas aperçu les nombreuses huttes, perchĂ©es au-dessus de sa tĂŞte. Elle avait dormi en plein milieu d’un village, semblait-il. Mais quelques dĂ©tails retinrent son attention. C’était le matin, mais il faisait encore frais. Aucun feu ne brulait nulle part. Aucune lumière ne fuitait Ă travers des branchages. Et le plus important, un certain nombre Ă©taient affaissĂ©es. — Encore une blague de votre part, Eissa ? demanda Ava. — Possible, fit-elle avec un sourire en coin. Mais du coup que faites-vous ici ? — … C’est une bonne question… murmura la grand-mère. — Vous ne vous souvenez pas ? — C’est justement tout mon problème, je ne suis mĂŞme pas sĂ»r de me rappeler comment je suis arrivĂ©e ici… dĂ©plora Ava. La siurine se gratta la tĂŞte avec le bout de sa queue, tandis que la grand-mère se lamentait. — Je me disais, je peux vous amener voir nos anciens, ils peuvent peut-ĂŞtre vous aider dans ta quĂŞte de la mĂ©moire, proposa Eissa. — Je suppose que l’on pourra faire un repas lĂ -bas, rĂ©flĂ©chit Ava Ă voix haute. — Un repas ? s’étonna la siurin. — Oui, je me disais que c’était la meilleure occasion pour discuter. — Dans ce cas, je pense que vous pourrez le faire ce soir. C’est Ă ce moment qu’ils viennent raconter toutes sortes d’histoires. Allez, suivez-moi. Eissa sauta Ă terre, et se mit Ă marcher tranquillement avec Ava.
La siurine Ă©tait une vraie friponne, adorant jouer des tours. Plus d’une fois elle s’amusa Ă se cacher, et attendre qu’Ava ne la trouve. La grand-mère n’aimait pas vraiment cela et avait parfois l’impression de perdre son temps. Mais elle finit par rĂ©aliser, grâce Ă Eissa, qu’elle ne devait pas oublier de profiter de l’instant prĂ©sent, au lieu de s’enfermer dans son inquiĂ©tude d’avoir perdu des souvenirs. Elle tenta donc de faire la mĂŞme chose, essayant ainsi de nouer une belle complicitĂ© avec Eissa. Mais c’était sans compter sur l’odorat de cette dernière, et de son tempĂ©rament joueur. Elle devinait facilement les cachettes. Le trajet fut Ă©galement une occasion pour Ava d’en apprendre davantage sur les Siurins. Qu’étant des proies, ils Ă©taient parfois contraints de fuir leurs villages perchĂ©s, Ă cause d’un prĂ©dateur. Ils attendaient quelques semaines avant de retourner lĂ oĂą ils habitaient. Le village dans lequel Ava et Eissa s’étaient rencontrĂ©es avait Ă©tĂ© fuit il y a seulement quelques jours. En arrivant au nouveau village, Ava se rendit compte que la tâche serait peut-ĂŞtre plus ardue que prĂ©vu. En effet, Eissa avait oubliĂ© de la prĂ©venir. Les siurins ne passent que peu de temps sur la terre ferme, prĂ©fĂ©rant la sĂ©curitĂ© des branches et des arbres. — Dites-moi, qu’est-ce que vous mangez ? — Comment ça ? interrogea Eissa. — Quel serait un repas de fĂŞte chez vous ? se renseigna Ava. — Notre plat prĂ©fĂ©rĂ© c’est Ă base d’algues, que l’on peut trouver sous des rochers dans les cours d’eaux. On n’en mange qu’une fois par an, car elles sont très rares. — Et en quelle occasion ? demanda la grand-mère. — Normalement cela devrait ĂŞtre dans plus d’une lune. Mais comme d’habitude nous n’avons pas de visiteurs, il est possible que les anciens acceptent de faire une exception. — Ça serait très gentils de leur part, espĂ©ra Ava. — D’ailleurs, les voilĂ . Ils ont dĂ» vous sentir arriver. Effectivement, trois siurins approchaient en dĂ©sescaladant le plus gros arbre des environs. A 2 mètres du sol ils sautèrent, et se dirigèrent vers eux. MalgrĂ© leur grand âge, ils jouissaient d’une souplesse peu commune. — Soyez la bienvenue dans notre humble village, chère Ava, dĂ©clara le plus âgĂ© d’entre eux. Je suis Tarop. Les deux autres firent un signe de la tĂŞte. Eissa, quant Ă elle, salua tout le monde et s’éloigna. — Je suis enchantĂ©e de vous rencontrer, rĂ©pondit Ava, avec un large sourire. — C’est assez rare que nous rencontrions d’autres espèces. Nous sommes plutĂ´t discrets, dit Tarop. — Ce qui est comprĂ©hensible, fit Ava. — Si vous nous disiez ce que vous faites ici, demanda une siurine. — J’ai perdu la mĂ©moire et je cherche Ă la retrouver. Eissa a eu la bontĂ© de me guider jusqu’à vous, afin que je puisse vous demandez de l’aide. — Perdu la mĂ©moire, vous dites ? rĂ©flĂ©chit Tarop. — C’est exact. Et j’espĂ©rais que vous pourriez m’aider. — Qu’en pensez-vous ? demanda Tarop Ă ses voisins. Manger des lunes d’eau aide Ă fortifier la mĂ©moire. Peut-ĂŞtre pourraient elles Ă©galement aider Ă la retrouver, suggĂ©ra l’ancienne. — Et si cela ne fonctionne pas, Ava pourra toujours se diriger par-lĂ , fit l’autre. Afin de suivre - le Chemin de la Sagesse. — Le Chemin de la Sagesse ? s’étonna Ava. — Nous aurons l’occasion d’en rediscuter pendant le repas, rĂ©pondit Tarop avec un sourire. C’est donc entendu. Nous allons avancer le repas de la Lune Bleue, afin de vous aider. — Il lança un miaulement très modulĂ©, et appela le clan, afin de lancer les prĂ©paratifs du diner de la Lune Bleue. Les quatre s’assirent, et continuèrent de palabrer tranquillement.
Le repas se passait très bien, malgré la réserve de certains membres du clan, encore craintifs depuis la dernière attaque. Mais Ava sût les convaincre de manger dans leur ancien village. L’endroit était magnifique, de matin comme de soir. Ava avait eu sa réponse concernant le Chemin de la Sagesse, et elle tenait une piste pour essayer de retrouver sa mémoire. Elle s’en était sortie. Cette histoire fait partie d'un tout plus grand ! |