Cendrillon l'apprentie de Boba Fett
(par Noon)(Thème : Problème Ă la station)
Tout est arrivé lors de ma cent septième mission. Cette fois-ci, j’avais pris le large de toute urgence, quittant une énième planète d’où j’étais désormais banni, ma proie ligotée dans l’habitacle.
Je n’avais pas vraiment l’habitude des missions de capture, mais la prime offerte pour cet humain était bien trop alléchante.
Alors que mon vaisseau nous ramenait à ma base, j’observais un peu plus ma victime. C’était une vieille femme qui me défiait du regard. Elle aurait pu être inquiétante si sa cape d’un bleue féérique ne scintillait pas autant. Vraiment, je ne comprends pas pourquoi autant de gens aiment les paillettes.
Je me servais un verre, déterminé à me reposer avant d’arriver lorsqu’une légère odeur me chatouilla les narines. Quelque chose de nauséabond parfumait la cabine. Je me levais subitement, hors de question de la laisser s’installer, les désenfumages de cabines coutaient toujours un bras. Je m’approchais de ma proie, et l’attrapais par le nœud rose qui lui entourait le cou.
— Dis donc, c’est toi qui pues comme ça ?
— Comment osez-vous me parler de la sorte ! Vous ne savez donc pas qui je suis ? Relâchez-moi ! Et rendez-moi ma baguette.
Je me contentais de la relâchais. Je détestais vraiment les bonnes femmes. Mais l’odeur continuait de se propager. Et mis à part cette vieille, il n’y avait personne d’autre qui pouvait en être la cause.
Je me penchais un dessus d’elle et tentais de rendre ma voix la plus menaçante possible.
— Tu es ma prisonnière. Et je peux faire ce que je veux de toi. Alors, tu ferais mieux de me rĂ©pondre avant que je ne m’énerve.
Elle se contenta de tourner la tête. Je bouillais intérieurement. Cette vielle peau était en train de bousiller mon vaisseau. Si elle refusait d’avouer qu’elle était la coupable, je n’avais qu’à l’enfermer dans une bulle étanche. Avec un peu de chance, elle s’étoufferai dans sa propre odeur.
J’ouvrais ma valise pour récupérer mon matériel quand je suis tombée sur elle. La première chose qui m’a marqué, c’était l’odeur qui se dégageait d’elle. Finalement, ce n’était pas la vieille qui puait.
Dans ma valise s’était cachée une adolescente humaine, vêtue d’une robe bleue pailletée. Encore des paillettes. Elle semblait avoir passé plusieurs heures dans cette valise, ce qui expliquait l’odeur.
Mais cette impertinente se redressa et s’étira, comme si de rien n’était, dégageant un nouvel effluve de senteur. Par reflexe, j’activais la bulle étanche, enfermant cette gamine dans sa puanteur. Elle ne réagit pas, se contentant de parcourir la cabine du regard. Lorsque ses yeux tombèrent sur ma prisonnière, elle éclata de rire.
— Eh bien alors « marraine », on fait moins la maligne sans sa baguette. Ça vous apprendra Ă fixer des conditions aussi strictes quand je sors.
La vieille s’étouffa dans un cri, insultant cette adolescente de tous les noms. Ingrate, trainée, incapable, tout y passait. La gamine sorti un petit bâton de sa poche arrière et effectua un mouvement, coupant instantanément le flot d’insultes à son égard.
La vieille femme continuait d’agiter les lèvres, l’air de plus en plus en colère, mais aucun son n’en sortait. Après un petit sourire satisfait, l’adolescente se tourna vers moi.
— C’est dĂ©cidĂ©, Ă partir de maintenant, je travaille avec vous.