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Noon![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Percy à Cocoville(par Noon)Tu es réveillé par une secousse et tu ouvres les yeux. Tu ne sais pas où tu te trouves. Ca ressemble à un vieux taxi conduit par un kappa qui porte une casquette de contrôleur de train et dehors il pleut. Un taxi conduit par un kappa ?
Tu ne peux pas t'empêcher de revenir sur ce détail. Pourtant, tu as l'habitude des choses étranges, un professeur oiseau qui t'attaque dans un musé, une divinité mourante au cœur d'un labyrinthe ou encore un stylo qui se transforme en épée. L'inhabituel fais partie de ton quotidien, alors une créature mythologie au volant d'une voiture des années 80 ne devrait pas te surprendre.
Le kappa semble avoir remarqué que tu t'étais réveillé, et il engage aussitôt la conversation.
— Salut, et bienvenue Ă bord. Tu veux bien mettre les choses au clair pour moi ? On est le 3 juin 200, c'est bien ça ?
Tu es d'abord surpris par sa voix, et surtout, la manière qu'il a de prononcer ses mots. Rien ne semble intelligible, c'est comme s’il mangeait toutes ses syllabes avant de te les recracher dessus sous forme de boule gluante. Pourtant, tu comprends ce qu'il vient de dire.
La date du jour... Tu n'en as pas la moindre idée. Ton dernier souvenir semble dater d'il y a si longtemps. Alors, tout en cherchant le stylo qui te sert d'arme, tu hoche la tête.
Le kappa semble t'avoir vu, et continue de discuter avec toi.
— Non d'une mĂ©duse sautillante, j'en ai vraiment assez de cette pluie ! Tu relèves la tĂŞte pour regarder par la fenĂŞtre. Des trombes d'eau s'abattent sur la voiture Ă chaque seconde qui s'Ă©coule. Tu sors la main de ta poche. Tu cherchais quelque chose non ? Mais quoi ?
Pour faire passer le temps, tu réponds au kappa.
— Moi aussi j'en ai marre.
Tu voix te semble différente de d'habitude, comme si tu avais imité la manière de parler de ton étrange chauffeur.
— Attends un peu, espèce de tortue frĂ©tillante, tu ne m'as jamais dit comment tu t'appelais. Percy.
La réponse était venue d'elle-même. Le kappa hoche la tête, sans quitter la route des yeux. Maintenant que tu y penses, tu ne te souviens pas avoir vu son visage. Il continue de te parler. Ah oui ? Percy c'est ça ? C'est plutôt original.
— Oui, c'est un prĂ©nom fort !Â
Tu n'as pas la moindre idée de ce qui t'as poussé à répondre ça. Percy n'est pas un nom fort. C'est un prénom ancien et chargé d'histoire. C'est le prénom de... Tu es incapable de te souvenir d'où viens ton prénom. En fond, tu entends toujours le kappa, qui continue de discuter.
— Eh bien, tu es aussi musclĂ© que ce que cette vieille tortue avait dit. Percy c'est un nom fort pour un homme fort !
Tu croise ton regard dans le rétroviseur. Ton visage rond et ton nez en forme de triangle ne t'inspire rien de fort à toi. Alors tu ne réponds rien, espérant que ce kappa arrête un jour de parler. Mais ce dernier semble avoir d'autres plans.
— Et donc ? OĂą est-ce que tu veux aller ?
Au camp des sang... Ă CocoVille.
Toi voix s'était bloquée au milieu de ta phrase, et c'est comme si quelque chose d'autre avait pris le contrôle. Le kappa éclate d'un rire qui te donne la chair de poule.
— Her, her ! C'Ă©tait une blague je le savais dĂ©jĂ . CocoVille hein ? Et qu'est-ce que tu vas faire lĂ -bas ? Chasse, pĂŞche, dĂ©coration d'intĂ©rieur ?
— Je dĂ©mĂ©nage.
Mais qu'est-ce que tu racontes. Tu ne déménage pas. Tu dois rentrer chez toi. Tu essayes d'ouvrir la portière de la voiture pour échapper à cet enfer, mais tu es coincé à l'intérieur. Le kappa continue, riant entre deux phrases, de manière toujours aussi inquiétante.
— Bouger tout seul comme un grand, t'en as de la chance ! Mais fort comme tu es, pourquoi avoir choisi CocoVille ? C'est une super ville hein, mais c'est très calme. Alors pourquoi lĂ -bas ? C'est vrai ça, pourquoi est-ce que tu veux dĂ©mĂ©nager Ă Cocoville. Tu fouilles dans tes souvenirs. Avant de te retrouver dans ce taxi... Tu devais...
— Pour le musĂ©e.
C'est ça, tu devais aller au musé. Mais pourquoi ? Le kappa ne te laisse pas le temps de réfléchir et rit de nouveau.
Her, her, je vois, tu as une manière rafraichissante de voir la vie. Ecoute c'est pas pour changer de sujet, mais tu as l'air d'avoir eu une vie tranquille jusqu'à là , je veux pas me montrer indiscret mais... Tu as assez d'argent pour t'installer là bas ?
Tu fouilles rapidement dans les poches de ta veste déchirée, et tu n'y trouves qu'un stylo. Tu soupires, qui a besoin d'un stylo ? Tu décides de le laisser sur la banquette de la voiture. Peut-être...
Tu ne vas quand même pas avouer à un kappa que tu es fauché, ce dernier soupir, l'air songeur, avant de finalement te répondre.
— Tu deviens tout de suite plus silencieux hein ? Mais ne t'inquiètes pas, si tu n'as pas d'argent, je peux t'en prĂŞter... Tu me devras juste un diner. Mais romantique hein ? Her, her, her...
Il continue de rire alors que tu restes silencieux. Tu as hâte d'arriver à CocoVille, ce chauffeur t'agaces au plus haut point. Peu à peu, la pluie s'emble s'arrêter, et alors que le calme revient dans ton taxi, le kappa prends de nouveau la parole.
— Eh bien regarde ça, on arrive bientĂ´t. Je sais... ça te brise le coeur, mais il faut qu'on se sĂ©pare her, her, her.
Il marque une pause, comme s’il était dans une pièce de théâtre, avant de reprendre, une pointe de douleur dans la voix.
— Je ne dirai pas adieux... C'est trop douloureux. Au moins, la pluie s'arrĂŞte malgrĂ© la tempĂŞte qui fait rage dans mes yeux.
Et ton taxi s'arrĂŞte sur la place de la mairie
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