L'Académie de Lu





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Le parc de Silent Hill

(par JilanoAlhuin)
(Thème : MĂ©lange de scènes)



Le jeune policer avançait dans cet étrange parc d’attraction, même si étrange était un euphémisme. Chaque morceau de métal semblait rouillé, le bois des bancs et de quelques attractions était pourri, et pour un lieu comme celui-là, il y avait très peu de monde. Il n’y avait que Léon, qui s’était embarqué pour régler cette histoire. Il regretterait presque les zombies de Racoon City. Arme en main, il pointait chaque monstre, en espérant devoir les éviter. Ces abominations étaient toutes plus horribles les unes que les autres. Des étranges chiens à tête ouverte en deux, qui mordaient encore plus violemment, des créatures humanoïdes avec des bras si énormes que le T-00 donne l’air d’une petite nature, des insectes volants plus grand qu’un homme… Lui qui croyait ne jamais voir pire que lors de son premier jour au service.


Il fut cependant surpris de voir le chemin relativement sûr. Les rares créatures qu’il voyait étaient soit mortes, soit en train de manger. Il s’approcha en pointant son arme sur la chose en plein repas, et observa quelques instants ce « diner », avant de vite regretter son choix. Il tira sur le chien de cauchemar, avant de s’éloigner du cadavre sanguinolent, en espérant qu’aucun autre animal ne vienne « déguster » le corps du pauvre homme.


L’agent se figea en voyant un humain. Allongé sur un banc, il semblait en mauvais état. Était-il déjà mort ? Était-ce un simple monstre déguisé ? Ou était-il…


Le gémissement qu’il poussa suffit pour convaincre Leon de s’avancer. L’homme était blessé, mais vivant. Il ne risquait pas de mourir, mais ne pouvait se permettre de vraiment bouger.


— Monsieur ? Vous allez bien ?


— Je… qui ĂŞtes-vous ?


— Agent Leon Scott Kennedy. On m’a prĂ©venu qu’il y avait du grabuge Ă  Silent Hill, et je suis venu enquĂŞter. Je vois que j’ai bien fait. Je vais appeler une ambulance pour vous, ensuite…


— Non, pas besoin, je vais tenir le coup. Il vous faut rattraper Dahlia, et surtout aider Heather. Cette petite est dans un sacrĂ© pĂ©trin, elle aura sans doute besoin d’aide.


— Dahlia ? Heather ?


L’homme lui donna un calepin, et répondit simplement :


— LĂ -dedans, vous aurez vos rĂ©ponses, mais bougez-vous ! Les monstres, eux, ils n’attendent pas !

L’agent fit un signe de tête, avant de reprendre sa route, suivant les traces de ces deux personnes qui lui étaient inconnues. Le petit carnet du blessé l’aida beaucoup à trouver des réponses. D’après ce détective privé, du moins c’est qu’en avait déduit Leon, Heather aurait été une enfant kidnappée à la naissance. Son « père » lui avait teint les cheveux en blonds, et avait tout fait pour cacher son existence, allant même jusqu’à changer son vrai nom. Mais au fil du temps, il avait découvert que ce kidnapping n’en avait jamais été un, et que cette Dahlia ne voulait que se servir d’Heather comme d’un outil. D’après les paroles de cette femme, Heather devrait faire naitre au monde un « dieu » qui purifierait la race humaine de ces péchés. Les industries d’Umbrella lui semblaient plus raisonnables que cette Dahlia… Qu’était le pire ? Un culte prêt à kidnapper une fille innocente pour lui faire enfanter un soi-disant dieu, dans le seul but de tuer chaque être humain, ou alors une corporation qui estime que créer des armes biologiques extrêmement dangereuse, en sacrifiant des milliers de personnes et les éléments indésirables ? En entendant des coups de feu, le policier se dépêcha. Il arriva alors à un… carrousel de chevaux.


Cependant, ce n’était pas un simple carrousel. Les chevaux semblaient bels et bien vivants, accrochés malgré eux à cette attraction diabolique, poussant des hennissements plaintifs de douleurs alors que leur peau semblait s’enlever doucement, bougeant comme ils le pouvaient pour se détacher, ne laissant que du sang couler de leur dos percé d’une barre en acier, et dans ce manège se trouvaient deux jeunes filles. La première semblait être une adolescente, voir une adulte, aux courts cheveux blonds et aux yeux fatigués bruns, avec quelques taches de rousseur sur le visage. Elle portait une jupe en jeans vert, un haut orange caché sous une veste sans manche blanche, et une paire de bottes brunes. L’autre fille semblait être une copie morbide de la première. La peau brûlée voire fondue sur certaines parties de son corps, les vêtements et les cheveux noirs, et un regard fatigué, mais aussi déterminé à tuer la première.


Leon étudia brièvement la situation. Heather reculait peu à peu de son horrible copie, pointant sur elle un pistolet qui avait plusieurs fois atteint sa cible, en vain. Lorsqu’elle ne put plus tirer, elle se mit à chercher dans une de ses poches, mais il était trop tard. Son clone maléfique était à quelques centimètres d’elle, couteau en main. Elle leva celui-ci, s’apprêta à l’abattre pour en finir, avant de le lâcher, la main blessée et transpercée par un trou. Plusieurs coups de feu retentirent, et la copie s’effondra au sol, tremblotant, avant de disparaitre. Le policier sauta dans le manège morbide, avant de s’approcher de la jeune fille, qui semblait déjà préoccupée à recharger son arme.


— Vous ĂŞtes blessĂ©e ?


— Je… Non, tout va... Attention !


Heather poussa le policier et se cacha derrière un des chevaux, évitant de justesse un tir de l’autre créature. Ledit animal sembla hurler sa douleur dans un cri qui semblait presque humain.


— Que fait-on ?


— Que voulez-vous faire Ă  part la tuer ?! s’exclama Heather, comme si la question semblait idiote.

L’agent et l’adolescente tirèrent à multiples reprises sur le corps calciné qui ne souhaitait que leur mort. Une fois encore, il disparut. Et une fois encore, il revint, avec une barre de métal, comme si elle l’avait arrachée d’un des chevaux proches. En voyant le corps d’un des animaux au sol, Leon eut sa réponse. Il poussa un faible hennissement et sembla essayer de bouger, comme pour se relever, mais il n’y parvint pas. Son corps frêle ne lui permit pas de le faire, et chaque tentative ajouta une plainte dans l’air, ainsi qu’un craquement douloureux. Elle l’agita dans divers sens, afin de toucher une de ses deux victimes. Leon roula, ramassa le premier couteau au sol, avant de le planter dans la nuque du monstre, qui s’évapora presque aussitôt.


Pendant quelques instants, il y avait du calme.


— Vous pensez qu’on l’a eu ? Demanda Heather, reprenant son souffle.


— Ce genre de monstre ? Bonne question. On ne sait jamais combien de tirs ou de coups il leur faut pour rester Ă  terre.


Ils se tournèrent et découvrirent à nouveau la copie d’Heather, fusil-mitrailleur en main.

— Ă€ couvert ! Hurla l’agent directement, ce qui sauva sans doute la vie de la jeune fille qui se cacha derrière un des chevaux, comme lui.


Mais ils étaient coincés à se cacher. Il remarqua cependant quelque chose qui le fit réfléchir, la copie semblait plus intéressée par l’original. Le policier fit signe à Heather, et lui demanda de tourner autour du manège. Elle acquiesça alors, n’ayant d’autre choix. Elle évita plusieurs rafales de justesse. Leon profita du moment ou le clone était dos à elle pour la saisir. Il observa Heather, et lui hurla :


— Maintenant ! Tire !


Les coups de feus traversèrent le corps brûlé. Leon fut, par chance, épargné de blessures. Il lâcha le corps sans vie, qui disparut en flaque de sang, qui devint peu à peu un message.


Ce serait mieux pour « moi-même » de mourir. Après tout, il n’y a rien d’effrayant… cet enfant… ce démon… Quand je pense à la souffrance sans fin qu’il va apporter à sa naissance… J’ai décidé qu’au lieu de la souffrance et de la cruauté que j’ai subie dans cette pièce folle, « je » pourrais bénéficier d’une mort plus douce et plus paisible pour « moi-même ». Pourquoi est-ce que « je » résiste ? Je n’ai jamais pensé que « j’» était une telle idiote.


— Curieux message…


— C’est moi qui l’ai Ă©crit. Enfin… Alessa… qui est une partie de moi. C’est particulier.


Leon haussa un sourcil, surpris, puis soupira. C’était encore loin d’être fini.


— Écoute, Heather, Alessa, ou qui que tu sois. J’ai rencontrĂ© un homme qui m’a demandĂ© de t’aider et de rattraper Dahlia. Je ne sais pas qui c’est, mais au vu de ces notes, elle ne vaut pas mieux qu’Umbrella. Alors je te propose qu’on aille ensemble la confronter.


— Il se nomme Douglas. Si c’est lui qui vous a envoyé… je suppose que je peux vous faire confiance… monsieur.


— Appelle-moi Leon. Bien, dĂ©pĂŞchons-nous, je ne pense pas que cette Dahlia nous attende patiemment.














Malkym

Ca faisait longtemps que je ne t'avais point lu, je dois l'avouer. Et ce fut fort sympa ^^ Un texte... vraiment cool :3
On retrouve bien les deux univers que tu as fait s'entrechoquer et ils ont la particularité de vraiment bien s'intégrer l'un dans l'autre. Après tout, qui de mieux placer que Leon le buteur de Zombies pour aller faire régner le plomb à Silent Hill ?
L'ambiance est particulièrement cool et le gore ajoute la touche dérangeante et morbide qu'on est en droit d'attendre d'univers tirés de jeux d'Horreur ^^ (Mention spéciale pour les chevaux, qui apporte une sacrée dose de gore à ce dantesque ensemble !)
Bref, un texte bien écrit, qui sera sans doute capable de vous faire tirer une tête improbable en imaginant ses scènes :smileycoolnoel:


Le 11/01/2022 à 21:08:00



Sourne

Et bien, ça c'est un bon texte ! Je connais pas trop le monde de Silent Hill, mais ce que tu présentes est intéressant ! Par contre pour Leon... C'est comme pour Merronne, ça change d'orthographe par moment xD en vrai, tu as juste écrit une fois " Léon " et le reste est sans accent maiiis... c'était juste marrant de le souligner x)


Le 11/01/2022 à 22:47:00



Ellumyne

Eh bien, sacré texte @JilanoAlhuïn ! Tu nous mets dans une ambiance bien sombre, voire macabre, et quoi de mieux qu'un parc d'attraction pour ça ? Je ne connais les deux univers que grâce aux films, donc je ne sais pas à quelle scène ça correspond, mais tes descriptions sont assez détaillées pour faire froid dans le dos (nan mais les pauvres chevaux quoi ! ^^). C'est plutôt réussi et je reconnais bien là Leon, à frôler constamment la mort, mais sans jamais être blessé.


Le 12/01/2022 à 21:06:00



Zyphea

pour ''Le parc de Silent Hill" . Un texte plutôt sympa, je connais pas les univers :ohno: donc je crois que j'ai seulement un peu compris mais bon, ça se lit bien quand même. Bravo pour ce texte vachement cool^^


Le 13/01/2022 à 07:29:00

















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