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JilanoAlhuin![]() Spectacles![]() Academy Universe - ancien lore
L'histoire du chevalier JilA
![]() ![]() Vieille amie(par JilanoAlhuin)Je suis allongé dans l’herbe, pas très loin des tentes de l’académie. L’herbe est douce et fraiche, cela ne me pose pas de problème d’y dormir, bien qu’un lit aurait été mieux. Si seulement je n’avais pas affronté Down dans un duel… Tant pis. Le ciel étoilé est beau. Astra fait sa mission à merveille. Je lève la main brièvement en l’air, comme si j’essayais d’en attraper une. C’est splendide. Mais il me faut dormir, demain, l’académie a toujours besoin de moi pour aider à la reconstruction. Je ferme les yeux, en espérant dormir.
Je me rĂ©veille, tout en observant autour de moi. Il y a une Ă©trange brume qui est prĂ©sente. Je m’étire et je me lève, c’est sans doute juste la mĂ©tĂ©o. J’avance vers le bâtiment en reconstruction… qui n’est pas lĂ . Tout comme les tentes. Je suis ailleurs, mais je ne sais pas oĂą. — Elinor ? GaĂŻa ? Faucheuse ? Aucune rĂ©ponse, si ce n’est le silence. — Sourne ? Eskiss ? Quelqu’un ? J’essaie de m’avancer vers la position des tentes, mais je ne vois rien. Je suis seul. L’herbe est mouillĂ©e, et il pleut. Les arbres autours de moi me narguent de leur grandeur, me ridiculisant comme si je n’étais rien. La brume n’aide en rien. Je retourne sur mes pas en suivant mes traces sur le sol boueux. GĂ©nial, j’allais devoir nettoyer mon armure ! Encore ! DĂ©jĂ qu’il me faut des heures pour qu’elle rĂ©ussisse Ă briller un minimum… En revenant sur mes pas, je dĂ©couvre d’autres traces. LĂ©gèrement plus petites que les miennes, mais il y a Ă©galement quelques gouttes Ă©carlates au sol. J’entends ensuite un hurlement, rauque et douloureux. Vite ! Je cours et je suis ces pas. Alors que je cours, je me prends les branches en plein visage – enfin, casque – et je continue. La forĂŞt se joue de moi, les arbres ont l’air d’afficher des sourires diaboliques et satisfaits, tout en Ă©mettant un rire grave. La brume semble s’enrouler autour de moi, se rapprocher comme si on voulait me mettre dans une cage. Les pas deviennent de plus en plus flous, les arbres me semblent de plus en plus Ă©loignĂ©s. La brume me rattrape, et je deviens presque aveugle. Je continue ma course effrĂ©nĂ©e, jusqu’à ce que le brouillard se dissipe. Je regarde autour de moi. La forĂŞt est redevenue calme. Au-dessus de moi, il n’y a rien, comme si les arbres avaient créé un cercle parfait. En son centre, il y a quelqu’un, allongĂ©, le corps Ă peine relevĂ©. Les arbres ont perdu leurs visages et leurs rires, il ne reste que le vent et la pluie. J’approche doucement de la silhouette, mĂ©fiant, main sur ma lame… que je n’ai pas. Je manque de glisser sur le sol boueux plusieurs fois, et je pose un genou au sol alors que je suis devant la personne devant moi. AllongĂ©e, elle me regarde. Le sang coule de sa bouche, elle peine Ă faire le moindre mouvement. Je regarde son abdomen, et je vois une lame. Ma lame.
Les environs deviennent presque flous alors que je détaille son visage, et qu’une larme vient. Ça fait si longtemps… Le sol se met à devenir rouge, comme s’il buvait le sang qui coulait de sa plaie.
Alors que je touche sa joue d’une main douce et tremblante, un goût métallique me vient dans la bouche. Je regarde mon torse, d’où sort une autre lame. Je regarde derrière moi, je ne parviens pas à mettre le meurtrier. J’essaie de prononcer un mot, je n’y parviens pas et je m’effondre au sol.
Je me réveille en sursaut. Il fait nuit, je revois les tentes, l’académie, l’herbe vert sous moi. Je mets ma main au torse… tout va bien, il ne reste que la vieille fissure de mon armure. Je soupire en silence.
— Je ne pensais pas que dormir Ă la belle Ă©toile te faisait aussi peur. Je me retourne, surpris. — Salut Astra. Tu ne dors pas ? — Je ne suis pas fatiguĂ©e, et tu sais que cela ne me fatigue pas trop. Et toi ? — Rien de spĂ©cial. — Tu sais que tu mens mal. — Je… C’est… une longue histoire — Est-ce que tu veux bien m’en raconter une partie ? — Te montrer quelque chose serait mieux. — Tu veux aller quelque part ? Avec mes portails, ça ne prendrait pas longtemps. — Oui. Je lui murmure un mot Ă l’oreille, et elle acquiesce d’un signe de tĂŞte. — Alors, allons-y. — Ferme bien après nous, je ne veux pas ĂŞtre suivi. Elle hausse les Ă©paules, crĂ©e son portail, et nous y entrons.
Nous arrivons dans une prairie paisible. L’horizon possède quelques collines, mais il y a également les ruines d’un château. Mais aussi tant de souvenirs.
— OĂą sommes-nous ? — Un lieu que j’ai fui. Peut-ĂŞtre que je n’aurais pas dĂ» revenir. — Tu ne vas pas te dĂ©monter ? — Non, il faut sans doute que je le fasse. J’avance vers les ruines du dit château. Sur le sol, je vois les vieux carrelages de l’époque, accompagnĂ© de quelques morceaux de bois provenant de la porte, que je traversais jadis. Je repousse la poussière d’un geste de la main et j’enlève le bois mouillĂ© et abĂ®mĂ©. Je revois les dessins sur le sol ancien que mes pas avaient foulĂ©. Une cĂ©rĂ©monie d’adoubement… Je m’en souviens comme si c’était hier. Je m’avance vers les escaliers sur lesquels se trouvent les restes d’un tapis orangĂ©. Elles donnent sur une autre entrĂ©e, dont une des portes est au sol, l’autre tient encore debout malgrĂ© le temps qui ne l’a pas aidĂ©. Astra me suit de près, observant avec stupĂ©faction ce lieu. — Tu dĂ©jĂ venu ? — Oui. Il y a longtemps. Mais… C’est compliquĂ©. Je vois le trĂ´ne ancien, sur lequel se trouve un squelette, possĂ©dant encore quelques morceaux de chair putrĂ©fiĂ©e. Sur le sol Ă ses cĂ´tĂ©s se trouvent des morceaux de verres brisĂ©s. Je fixe le cadavre quelques instants en me mordant la lèvre, tandis que ma crĂ©ation me touche l’épaule en soutien. Je pousse le trĂ´ne et regarde brièvement Ă sa place… Il n’y a que des pierres en-dessous. — Il y a quelque chose ? — Il y avait des escaliers, avant. — Vers oĂą menaient-ils ? — Des souterrains. Mais nous n’y irons pas. Je dois aller voir quelqu’un, et puis on rentre, en espĂ©rant que personne ne s’est aperçu de mon absence. Nous quittons les ruines, et j’avance Ă l’opposĂ© du château. Je me dirige vers les collines et traverse l’étendue verdâtre, jusqu’à arriver Ă l’orĂ©e d’une forĂŞt. Les sapins n’ont pas bougĂ©, l’herbe est douce et le vent souffle dĂ©licatement. Je regarde l’horizon, lĂ oĂą se dresse le château, oĂą jadis le soleil se levait. La vue Ă©tait belle, et les souvenirs reviennent. Je secoue la tĂŞte, ce n’est ni le moment, ni le lieu pour ça. Le premier sapin, comme repoussĂ© en avant par la forĂŞt, possède un morceau de pierre qui se trouve devant. Un monticule de terre surĂ©levĂ© s’y trouve Ă©galement. Je m’assoie devant, et Astra me regarde, tournant la tĂŞte sur le cĂ´tĂ©. — Qu’est-ce que… Astra se tut. Sur la pierre Ă©tait marquĂ© en grande lettre :
Emilie Minach. 1997-2021
Astra s’assit Ă mes cĂ´tĂ©s. J’enlève mon plastron, ne laissant qu’une vieille chemise grisâtre sur mon torse. Je regarde la partie de l’armure, au centre duquel se trouve une vieille marque. Je passe ma main dessus en douceur, avant de le poser Ă cĂ´tĂ©. Tout en posant sa main dans mon dos, la forgeuse cosmique observe la forĂŞt. Les buissons possĂ©dant quelques baies, et ils bougeaient lĂ©gèrement. Un petit animal sauvage en sortait avant de retourner se cacher. Les arbres Ă©taient silencieux et bougeaient lĂ©gèrement avec la brise. La lumière de la lune semblait bĂ©nir la tombe d’un rayon de lumière. Je ferme les yeux, avant de verser une larme. Je l’essuie d’un simple geste, avant de me relever. — Rentrons… Avant qu’on ne nous remarque. Dis-je. Elle acquiesce d’un signe de tĂŞte, et le portail s’ouvre. Je regarde derrière moi en silence, tandis qu’elle attend. Elle se tait, comprĂ©hensive. Je soupire et finis par entrer dans le portail, retournant Ă l’acadĂ©mie. Cette histoire fait partie de plusieurs cycles !
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