L'Académie de Lu





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Visite guidée


(par RouxCool)
(Thème : Visite guidée)



"Mon Empereur, votre mère est morte."


L'annonce avait eu lieu ce matin. Et donc, Kairos Isaurios avait été amené dans sa nouvelle demeure, le Bastion Impérial, à la suite de la mort d'une femme qu'il n'a jamais vraiment appris à connaître. Et maintenant, les gens se tournaient vers lui, et l'appelaient d'un nom qui faisait trembler le continent. Empereur. Certains tueraient pour prendre sa place. Certains le tueraient pour avoir pris cette place. Mais le jeune garçon ne se doutait de rien. Il était trop impressionné par l'immensité du bâtiment devant lui.

"Maître, entrez, entrez. N'ayez pas peur. Ce Bastion est vôtre trône." Lui dit son tuteur, un homme ratatiné par l'âge.


Un gigantesque mur de pierres noires, crénelé, et avec un scorpion monté sur chaque tour. Et ça, alors qu'autour de ces murs se dressent des maisons toutes plus riches et belles que les autres. Chaque manoir, chaque maison riche et belle, était éclipsée par l'aura terrible du Bastion Impérial. Avec ses suivants, dont le nombre augmentait de plus en plus, et une escouade de Gardes Noirs, le jeune garçon entra dans la porte gigantesque, ferronée pour qu'aucun envahisseur ne puisse y entrer.


Derrière les murs se trouvaient des baraquements et des casernes, une deuxième ville de légionnaires, uniquement présente pour empêcher l'accès au Bastion même, et mourir sur les murs si nécessaire.

Le Bastion était un gigantesque bloc de métal, avec des petites meurtrières, et surmonté d'une tour couronnée d'épines de métal. Au-dessus de cette tour s'amoncellaient les nuages.


"Les murs ont quatre de ces portes, une à chaque point cardinal. Le Bastion, lui, n'a qu'une seule porte. Celle-ci. Elle est enchantée pour ne laisser entrer que ceux qui ont leur place dans le palais. Allez-y, mon Empereur. Tentez votre chance."


La porte empestait le souffre. Le garçon en noir posa sa main sur la porte et poussa. Un visage apparut dessus.


"Tu es né pour passer cette porte" dit la face.


"Vous êtes bel et bien notre maître. Entrez, entrez. Il est temps pour l'Empereur de s'asseoir sur son trône."

"Entre aussi, tuteur, je te connais. Les autres, non." Continua la face, laissant les deux pénétrer dans le Bastion.


Les cris des suivants qui essayaient tant bien que mal d'entrer résonnèrent à travers le long couroir, éclairé par des lumières enchantées. Personne ne se montrait dans le couloir.


"Les gens qui vivent ici sont conscients de leur place, bien plus que les intrigants à l'extérieur, maître, venez, je vais vous montrer chaque salle importante."


Il poussa une porte, et l'odeur d'ozone emplit ses narines, alors que le tuteur révèlait une salle gigantesque pleine de livres, de feuilles et de plumes. Des lueurs qui ne pouvaient pas être naturelles éclairaient le visage des travailleurs affairés à la gestion de cette masse administrative. Aucun ne réagit à l'entrée de l'Empereur.


"Ici, la salle des papiers. Chacun de ces travailleurs fait fonctionner la machine administrative. Des objets enchantés et des mages d'états assurent la liaison avec l'extérieur, par des canaux sécurisés. La porte au fond mène à leurs quartiers.

— pourquoi ils disent rien ?

— parce que s'ils ont quelque chose à dire, c'est qu'il y a un problème. Là, ils n'ont pas besoin de parler, ils travaillent."

Le tuteur ferma la porte, et amena le jeune Empereur vers une autre porte. Quelques marches plus haut, un autre couloir, identique au précédent se présenta à eux.


"Sur votre droite, la salle du stratégium. Vous l'utiliserez quand vous serez plus âgé. À gauche, la salle d'innovations magiques, mais vous n'avez pas encore déclaré de pouvoir dans ce sens, donc ça peut attendre. La véritable partie importante, c'est celle juste à droite au fond."


La porte s'ouvrit sur une salle pas bien large, mais extrêmement haute, aux murs couverts de livres. Des gargouilles s'affairaient à nettoyer les livres, et une s'avança.


"Bienvenue à la Bibliothèque Impériale ! Oh... Mais je ressens... Vous êtes le nouveau maître ? Oui ! Oui, je sens l'odeur de votre puissance !

— pourquoi la sculpture elle parle ?

— je suis un diable, pas une sculpture, même si j'ai le physique digne d'une Å“uvre d'art. Et je suis ton chambellan. -chambellan ? Tuteur, pourquoi mon chambellan c'est un diable ?

— parce que c'est plus fiable qu'un humain. Il ne peut pas briser les termes de son contrat, et nos démonistes sont les meilleurs.

— parce que je suis plus compétent que n'importe quel humain. Maintenant, il est temps pour toi d'accéder à tes quartiers. Tuteur, je prends la relève.

— Très bien. Nous nous voyons demain, mon Empereur. Allez-y, suivez la créature."

Le chambellan siffla, et une créature aux ailes gigantesques attrapa l'Empereur.


"N'aie pas peur. Je contrôle la situation." Dit la gargouille, ce qui ne fit rien pour calmer le garçon.


La chauve-souris géante amena son maître sur une minuscule plateforme, sans parapet, avec uniquement une porte.


"Je... Je crois que je vais tomber, non ?

— les parapets, c'est pas maléfique du tout. C'est comme les poignées de porte ou les trucs pour mettre sa main sur un escalier. Si tu tombes, l'air est enchanté pour annuler ta chute. Les gargouilles s'occuperont de ça. Ouvre la porte."


La porte était agréable au toucher, et bien entretenue, ni trop lisse ni trop rugueuse, et derrière se trouvait une chambre très bien entretenue.


"Voici les quartiers de l'Empereur. Ici personne ne vous dérangera, seules les gargouilles ont le droit de venir ici. C'est votre jardin secret si vous voulez. Vous pouvez aller en haut de la tour si jamais vous menez des rituels magiques, mais ça n'est pas de votre âge. Et sinon, il y a un endroit dans lequel vous devez vous rendre. Seul l'Empereur a le droit d'entrer. Allez-y"

Hésitant, le garçon passa la porte, et descendit très lentement les marches mal éclairées. Loin en-dessous, les entrailles serrées par la peur, il trouva une petite salle, pleine de vermines. Les animaux minuscules ne le fuyaient pas. Ils semblaient... Le regarder. L'effroi se vit sur le visage du garçon.


"N'aie pas peur. C'est ton aura qui fait ça. L'embryon de puissance en toi.

— Qui êtes vous ? Où êtes vous ?

— Je suis emmuré ici. Là. Regarde, ma main sort d'en bas du mur."


Une vieille chose ratatinée apparut en effet, entre deux briques.


"Pas la peine de t'approcher. Commençons. Tu es le nouvel Empereur, et même si pour le moment tu n'es qu'un gosse timide, dès demain une de tes aptitudes se manifestera. Tu es un mage. Dans quelques années le monde tremblera devant toi, alors que ta troisième aptitude arrivera.

— il en manque une monsieur.

— ah oui. Je vais te dire. Elle s'appelle Ordonne."


Le monde vibra, et le goût du sang se répandit dans la bouche de l'Empereur. Il savait ce qu'il devait faire.

"Animaux ! Disparaissez !"

Tout de suite, les rats et araignées et le reste de la nuée se retira.

"Une dernière chose, gamin. Ton nom. Tu le proclameras à la gargouille en sortant. Tu dois te le trouver toi-même. Peu importe le nom qu'on t'a donné avant, abandonne le, et trouve un titre qui fera tomber le monde."




























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