L'Académie de Lu





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Visite guidée

    Luxyluxy

    • Texte (Thème : ComĂ©die romantique)
    • La fusion parfaite (Thème : Visite guidĂ©e)

La fusion parfaite

(par Luxyluxy)
(Thème : Visite guidĂ©e)



Je me tenais finalement devant ce lieu chargĂ© d’histoire. Ce lieu oĂą plus de trente pays avaient travaillĂ© de concert en mettant leurs diffĂ©rends de cĂ´tĂ© pour construire l’avenir du monde. Et aujourd’hui, j’allais enfin le voir de plus près, l’endroit oĂą une puissance digne du soleil Ă©tait domptĂ©e.Cela pourrait ĂŞtre considĂ©rĂ© comme de la magie pour certains, mais les personnes pensant cela seraient loin du compte. Une simple rĂ©action physique permettait un tel miracle. Tandis que j’approchai ma vieille voiture Ă©lectrique de la barrière permettant l'accès au site, j’appuyai sur le bouton de l’entrĂ©e pour signaler ma prĂ©sence : “ Bonjour, c’est Monsieur Krophone. J’ai rendez-vous Ă  2 heure avec Madame Chone.

— Bonjour Monsieur Krophone, rĂ©pondit une voix Ă  l’interphone, je vous ouvre la grille.

— Merci. ”


Après cette courte conversation, je franchis la grille qui venait de s’ouvrir pour aller me garer sur le parking du lieu. Verrouillant mon véhicule, je commençais à me diriger vers le bâtiment le plus important du complexe tout en admirant l’architecture de la place. Les édifices de l’endroit n’avaient pas vraiment des formes artistiques, mais cela ne signifiait pas qu’il n’en dégageait pas une certaine classe. Ils avaient tous une forme carrée, et les mur externes qu’ils arboraient faisaient penser qu’ils étaient entièrement constitué de verre noir teinté, a l’exception de zébrures lumineuses, verticales et parallèles placées d’une manière qui semblait être aléatoire.


Mais Ă  peine ai-je eu le temps d’observer autour de moi que j’avais dĂ©jĂ  atteint ma destination, l’entrĂ©e du bâtiment principal, qui dĂ©bouchait sur un hall disposant de quelques fauteuil et d’une accueil oĂą Ă©tait assise une dame d’une quarantaine d’annĂ©e, qui me souhaita la bienvenue avec un sourire : “Bonjour Monsieur Krophone. Madame Chone viendra vous chercher dans quelques minutes. Voulez vous un cafĂ© pour patienter?”

J'acquiesçai avec un sourire tandis que la dame m’apportait une tasse de cette fameuse boisson chaude. Je n'étais pas très friand de ce breuvage amer, mais je n’en refusais jamais un, dans le simple but de pratiquer le “café social”, une fois mon gobelet en main, je remercia la dame qui me l’avait apporté puis je m’assis sur l’un des fauteuils, regardant les quelques brochures à disposition. Tout en regardant les journaux, des revues scientifiques pour la plupart, je humai l’odeur forte de mon café, tout en en prenant une gorgée. Comme je m’y attendait, le goût était amer, et même si j’avais l’impression de m’habituer de plus en plus à ce goût si prononcé de part les nombreuses tasses que l’on m’a offert durant les réunions auxquels j’assistais, je mentirai si je disais que la sensation aigre qui chatouillait ma langue était la chose qui m’était la plus agréable au monde.


Après quelques minutes à lire un article sur les bases martiennes en construction, j’entendis des bruits de pas se rapprocher de moi. En levant les yeux, j'aperçus une dame d’une trentaine d’années, portant une blouse blanche au-dessus d’une chemise rouge en lin. Puisque j’attendais quelqu’un, je supposa donc avec justesse qu’il s’agissait de cette fameuse Madame Chone. Je me leva donc avant de m’approcher à mon tour d’elle.

Lorsque nous fĂ»mes Ă  Ă  peu près un mètre de distance, nous tendĂ®mes chacun de nous le bras vers l’autre en vu de se faire une poignĂ©e de main avant que la femme commence la conversation :”Bonjour Monsieur Krophone. MĂ©lanie Chone. Je suis la responsable du site, et c’est moi qui vous ferai la visite.

— Bonjour, très bien, je vous suis.”




Une fois les présentations terminées, nous commençâmes à nous déplacer, Madame Chone passant devant.

Après quelques minutes de marche, nous atteignirent une plateforme débouchant sur le cœur de l’installation à une centaine de mètres en contrebas, le tokamak. Elle avait beau avoir plus d’une quarantaine d'années, il circulait dans cette structure métallique en forme de donut, un plasma dont la température dépassait la centaine de millions de degrés. Plus d' un million de fois plus élevé que la température d'ébullition de l’eau, et plus de dix fois plus grande que la chaleur dégagée par le centre du soleil. Capable de générer autant d’énergie avec deux kilogrammes de combustible que le ferait six milles tonnes de pétrole. Je pouvais entendre le ronronnement de cette source énergétique, et sans même m’en apercevoir, je me rapprochais de la rambarde comme hypnotisé par cette merveille. En touchant la barre de métal servant de garde-fou empêchant une chute de la hauteur d’un immeuble d’une vingtaine d’étages vers la structure torique, je pouvais sentir un bourdonnement que je savais être celui du tokamak.


“Incroyable. N’est ce pas?”, me dit Mélanie en me regardant admirer la structure en contrebas.

“C’est toujours impressionnant la première fois qu’on le voit.

— Je suis bien d’accord. J’en ai vu des photos et des vidĂ©os, mais le regarder en vrai, c’est quelque chose.

— Je suppose que l’énergie fournie sera suffisante pour vos besoins.

— En vĂ©ritĂ©, je ne pense pas que quelque chose puisse demander une Ă©nergie plus grande que celle que fournit ce monstre. En tout cas, ça me fait vraiment plaisir de bientĂ´t travailler ici!

— Le rĂ©acteur de l’ITER n’est pas utilisĂ© pour fournir la population en Ă©lectricitĂ©. Donc c’est bien normal qu’il ait Ă©tĂ© destinĂ© Ă  l’alimentation des projets d’avenir. D’ailleurs, en parlant de cela. Très impressionnant d’avoir rĂ©ussi Ă  tĂ©lĂ©porter de la matière organique.

— Merci bien, mais je compte bien ne pas en rester lĂ . La tĂ©lĂ©portation de molĂ©cules, c’est une chose, mais le dĂ©placement instantanĂ© d’être vivant, c’en est une autre.

— Je suis sĂ»r que vous arriverez Ă  quelque chose, vous et votre Ă©quipe. En tout cas, je suivrai ça de près. En parlant de ça, il est temps de nous rendre Ă  votre bureau d’étude.

— Très bien, je vous suis.”


Je commençai donc à suivre de nouveau Mélanie, mais, avant de quitter les lieux, je ne pus m'empêcher de jeter un dernier regard au réacteur à fusion en contrebas. En vérité, je pourrais rester toute la journée à le regarder fonctionner. Mais bon, après tout j’aurais sûrement bien d’autres occasions pour l’admirer, puisque j’allais travailler à côté. Me résignant, je détournai finalement le regard afin de poursuivre mon chemin, éclairé par ma guide.














Downforyears

bon texte d'anticipation, mais il me semble qu'un tokamak ne ressemble à un donut qu'à l'intérieur. de l'extérieure, on dirait plutôt une cuve cylindrique. Je suis de plus étonné qu'il n'y ait pas plus de description sur la sécurité (projet scientifique), des équipes scientifiques (attention notamment aux environnements stériles), des cablages, des conduites d'alimentation, des circuits de refroidissement, des appareils de mesure...
Le site en lui même est composé de la partie réacteur mais aussi d'une sorte de campus
et il faut savoir que le site de Cadarache est assez vaste, avec plusieurs couches de sécurité, de nombreux bâtiment annexes pour les études et les calculs, quelques espaces verts et des sangliers


Le 16/07/2021 à 07:11:00



JilanoAlhuin

Un texte court et sympathique. Le décor est simple, si l'on enlève le coeur de l'installation qui est plutôt sympathique et qui se démarque plus que le reste. Par contre cette source a l'air vachement dangereuse, même si je ne doute pas de la fascination du personnage ! x)


Le 17/07/2021 à 00:33:00

















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