L'Académie de Lu





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Urbex

(par Schrödinger)
(Thème : Visite guidée)



La lune presque ronde se découpait haut dans le ciel, éclairant de sa pâle lueur la façade lézardée et donnant à la bicoque un aspect sinistre et irréel. Devant l'entrée, le jeune couple frémit d'excitation. Passionnés d'urbex et mordus d'occulte, cela faisait déjà longtemps que la réputation de cette maison délabrée, perdue au milieu des faubourgs d'Argensir, les titillait. Coincée entre deux édifices plus hauts et plus récents, la masure ne payait pourtant pas de mine. Mais son histoire était fascinante pour qui se revendiquait amateur de paranormal. On racontait qu'elle s'était construite en une nuit il y a bien longtemps, qu'on pouvait entendre des cris et un rire hystérique s'en échapper certaines nuits, qu'elle était possédée par le Diable. Plus prosaïquement, le sort des derniers occupants des lieux avait sans doute contribué à cette réputation…

Le couple se regarda, se sourit, excité, puis s'avança vers l'ouverture dégondée à la lueur de la lune, prudemment, attentifs au moindre son. Ils avaient beau être des "sceptiques optimistes", comme ils le disaient, ils n'étaient pas non plus inconscients; la maison avait la réputation d'être dangereuse et peu accueillante. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle la bâtisse se dressait encore en ces lieux; des travaux de démolitions avaient bien été entrepris, mais la rumeur voulait que les accidents s'étaient multipliés, entraînant des blessés. Les différents chantiers avaient alors été abandonnés les uns après les autres, pour un temps. Les impacts visibles près de l'entrée et le lourd bloc de béton échoué sur les ruines du muret ne faisait qu'ajouter foi à ces rumeurs.

Arrivés à la porte, le jeune homme la poussa prudemment alors que sa compagne récupérait dans son sac à dos deux lampes-torches pour dissiper les ténèbres. L'huis s'ouvrit obligeamment avec un grincement. Si la police avait bien entendu condamné l'accès, il n'avait pas fallu longtemps pour que le lieu devienne une attraction pour les jeunes — et parfois moins jeunes — du coin. On ne comptait plus le nombre de "tests de courage" qui avaient eu lieu ici, et la porte avait rapidement été forcée. Le couple se serra brièvement la main avant de pénétrer à l'intérieur, lampes-torches allumées.

La lumière de leurs lampes éclaira un petit vestibule sentant le renfermé et la moisissure. Des traces de pas étaient visibles dans la couche de poussière recouvrant un parquet étonnamment en assez bon état. On ne pouvait pas en dire autant des murs: la peinture s'y écaillait, des taches noires les colonisaient par endroit, quand ils n'étaient pas envahis de toiles d'araignée. Il était également évident qu'après ce qui était arrivé aux précédents occupants, personne n'avait voulu s'approcher de l'endroit: les vestes pourries par le temps et l'humidité des invités de l'époque étaient toujours accrochées sur le porte-manteau vermoulu, qui avait depuis décidé qu'il valait mieux rester couché. Le couple avança, promenant le faisceau lumineux sur les alentours. Ce petit hall d'entrée semblait mener d'une part sur un grand salon, en face, et d'autre part sur ce qui semblait être la cuisine, à droite.

D'un commun accord, le couple décida d'explorer cette seconde pièce avant le séjour, où ils avaient plus de chance de trouver l'escalier menant aux étages supérieurs et au reste du rez-de-chaussée. Du carrelage se substitua au parquet sous leurs pieds, et la température baissa, la faute aux volets obstruant les fenêtres de jour comme de nuit. Ici aussi, tout avait été laissé tel quel, permettant au temps et à l'abandon de faire leur œuvre. Un pinceau de lumière parcourut les portes parfois dégondées des placards, tandis qu'un deuxième découvrait les plats incrustés de saleté, délaissés dans l'évier. Sa lampe à elle s'arrêta sur le couteau abandonné sur le plan de travail, à la lame couverte de tâches brunes. Sa lampe à lui tomba sur la porte ouverte du four, en éclairant l'intérieur recouvert d'une suie grasse. Le couple frissonne en se remémorant l'histoire du lieu et, d'un commun accord, décide de changer de pièce. Une nouvelle ouverture donnait sur ce qui apparut rapidement comme servant à la fois de buanderie et de débarras: un lave-linge et un sèche-linge datés côtoyaient un bric-à-brac d'objets divers tombés pêle-mêle avec l'effondrement des étagères sur lesquels ils étaient rangés. Le silence et l'obscurité étaient oppressants. Il ne semblait pas y avoir la moindre vie dans cet édifice, pas même un rat.

Perturbé, le couple s'attaqua à la dernière porte, qui résista un peu plus, mais finit par céder, s'ouvrant sur un jardin envahi par les herbes folles. L'air frais du dehors leur fit du bien et les bruits de la ville les calmèrent quelque peu. Ils n'avaient dû passer qu'une dizaine de minutes à l'intérieur, et pourtant il leur semblait avoir arpenté une autre dimension. Ils se sourirent sans un mots, enivrés par ces sensations délicieuses. C'était exactement le genre d'expérience pour lesquelles ils faisaient ce genre d'exploration, et la bicoque tenait pour l'instant toutes ses promesses. Ils n'hésitèrent pas à retourner à l'intérieur: la nuit était loin d'être finie, et il y avait encore à explorer.

Rebroussant chemin jusqu'au vestibule, le couple emprunta cette fois le passage menant au salon, faisant attention où ils posaient leurs pieds. Le parquet avait plus souffert dans cette partie de la maison, et les planches laissaient entendre un couinement torturé presque à chaque pas. Les grincements et craquement du vieux bois emplissaient l'atmosphère, pour le plus grand plaisir des deux intrus. Là encore, le salon était resté intact, préservé par un linceul de poussière et de toiles d'araignées. Immédiatement à côté de la porte, un canapé de guingois trônait devant une table basse couverte de bouteilles vides et des restes du dernier apéritif des anciens locataires. Il restait même dans l'un des bols une mélasse informe, noire et racornie, reliquat de ce qui avait dû être un jour lointain une poignée de bonbons. Un fauteuil renversé et la vieille télé à l'écran fracassé témoignaient là aussi des tragiques événements qui s'étaient déroulés ici, mais le couple fut davantage surpris de ne trouver aucune trace du passage d'éventuels prédécesseurs: ni paquet de clopes, ni déchets plastiques incongrus, ni bouteille de bière suspicieusement récentes ne venaient émailler la scène.

Ils ne trouvèrent pas plus de traces dans le reste de la grande pièce, à croire qu'ils étaient les premiers à s'y aventurer, ce qui ne manqua pas de les étonner mais également de les enthousiasmer. Près de la massive table de la salle à manger, en bois brut — la dernière locataire ayant apparemment tenu à garder le cachet de l'ancienne bâtisse — le couple dut à nouveau faire un choix. Lui, méthodique, voulait terminer de faire le tour du rez-de-chaussée, elle, aventureuse, souhaitait emprunter les escaliers branlants, sa grande passion, au plus vite. Le débat se termina lorsqu'elle faillit être emportée dans le trou béant au bas desdits escaliers par une latte traîtresse. Jugeant après l'incident les escaliers trop peu sûrs, elle se rangea à contre-cœur à son avis et ils se dirigèrent vers le fond de la pièce, contournant la table et le lustre vieillot, taché de sang séché, qui s'était écrasé au sol lors de cette nuit fatidique, défonçant le plancher et, si les rumeurs étaient vraies, un crâne…

Le couple resta un moment à observer le luminaire détruit, à tenter de déterminer la véracité de ces affirmations. Le claquement d'une porte les tira de leurs pensées, les faisant sursauter. La maison se mit à gémir comme en proie à des cauchemars, sous l'assaut des rafales, sûrement. Pourtant, il n'y avait pas de vent quand ils étaient entrés, et on n'en avait pas prévu non plus. Les deux explorateurs eurent un rire nerveux et balayèrent d'une pensée la bouffée de superstition qui leur était venue. À tous les coups la météo s'était encore plantée, pour changer…

La salle à manger débouchait sur un couloir quelconque, abritant trois portes. La première avait été défoncée et donnait sur de petites toilettes, inintéressantes. La deuxième s'ouvrit sur une salle de bain sinistre, abritant des traces de lutte évidentes: le lavabo avait été fracassé et reposait en pièces près d'un miroir également détruit. La jeune femme s'approcha de la baignoire, à l'autre bout de la pièce, et l'éclaira de sa lampe, avant de s'en écarter vivement, mal à l'aise. Le fond de la baignoire était presque entièrement tapissé de sang séché par les années. Elle rejoignit rapidement son compagnon qui sortait déjà de la pièce sans avoir rien vu, et pénétra à sa suite dans la dernière pièce du rez-de-chaussée, qui s'avéra être une chambre qui n'avait sans doute pas servi depuis même avant le précédent locataire.

Le jeune homme balaya la pièce du faisceau de sa lampe, s'attendant à n'y rien trouver mis à part un lit décrépit et une épaisse couche de poussière. Il sursauta lorsqu'un reflet métallique luit dans le noir. S'approchant, il découvrit deux anneaux métalliques cloués sur le mur, près d'un coin de la pièce, qui retenaient deux chaînes terminées par des menottes ensanglantées. Un coup d'œil sur le côté lui appris la présence d'un troisième anneau dans le mur d'à côté. Son regard suivit la troisième chaîne, bien plus longue, qui semblait mener à un tas de poussière près du lit. Sa lampe éclaira bientôt un objet enfoui dans la poussière, et lorsqu'il prit son courage à deux mains, poussé par la curiosité, et fouilla l'amas de saletés, ce fut pour dévoiler un collier à pointes entourant lâchement une succession d'ossements canins. Frissonnant d'horreur, un goût de bile dans la bouche, il se redressa en sursaut, le cœur au bord des lèvres, et entraîna sa compagne hors de la pièce, dédaignant la porte ouvrant sur le jardin.

Il lui fallut de longues minutes pour se reprendre. Les gémissements de la baraque ne l'aidaient pas, pas plus que l'inquiétude de sa moitié. Luttant contre la nausée, il lui sembla même entendre le fameux rire maniaque dont parlaient les histoires sur ce lieu. Non sans effort, il finit par se maîtriser et adressa un pâle sourire à sa partenaire pour la rassurer. Son dégoût commençait à la quitter; ces événements dataient, et il ne voulait pas gâcher leur grand moment d'exploration avec ces broutilles. Ce fut ainsi lui qui proposa de s'attaquer à l'étage — avec prudence, bien sûr, car ces escaliers semblaient bien traîtres. Malgré quelques petites frayeurs dues aux marches piégeuses, qui arrachèrent des gloussements d'excitation à la jeune femme, le duo arriva sans encombre au palier et se retrouva face à un nouveau couloir. Deux paires de portes s'ouvraient de part et d'autre du corridor alors que la fenêtre du fond était condamnée par des planches.

Les deux portes de droite s'ouvraient sur une seule et même pièce, une vaste salle qui avaient sans doute servi de dortoir à en juger par les couvertures et autres sacs de couchages rongés par les mites et l'humidité. Ils décidèrent cependant de ne pas l'explorer plus avant, refroidis par l'énorme poutre tombée sur l'un des lits, affaissant le plancher au passage. Ils savaient reconnaître un lieu dangereux quand ils en voyaient un, et que cette pièce ne se soit pas déjà effondrée tenait du miracle. Ils eurent plus de chances de l'autre côté: chacune donnant sur une chambre individuelle se partageant une petite salle de bain. Ici, contrairement aux autres pièces, rien ne laissait pressentir un quelconque drame: les chambres semblaient juste… abandonnées, du jour au lendemain, laissant les lieux à la poussière, aux rats et aux fantômes. C'était presque décevant, en vérité, et lorsque les deux aventuriers redescendirent, ils se sentaient dépités par cette fin en queue de poisson.

Ce fut elle qui le remarqua. Dans la grande salle à manger, derrière une grande armoire délabrée à laquelle il manquait un pied. À la lumière de sa lampe-torche, la jeune femme dévoila ce qui ressemblait furieusement à l'encadrement d'une porte. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, son excitation renouvelée. Une inspection plus minutieuse conforta sa première impression et elle appela son partenaire. À eux deux, ils parvinrent à faire basculer l'armoire, soulevant un nuage de poussière. Mais ils s'en fichaient. Devant eux s'ouvrait une étroite ouverture dérobée, un véritable passage secret qui révélait — ô joie! — une enfilade de marche disparaissant dans les ténèbres. Ils se regardèrent, s'embrassèrent, et débutèrent leur ascension, lui devant, elle derrière, le cœur battant à tout rompre.

Les marches grinçaient à chaque pas, mais tenaient bon. Ils progressaient prudemment, une main sur le mur, l'autre éclairant devant eux. Sous leurs doigts, la paroi était tiède, dure, rassurante. Les gémissements de la bicoque résonnaient dans l'espace confiné, les berçant presque.

La lampe de la jeune femme vacilla, puis s'éteignit tout à fait; elle la lâcha sans s'en apercevoir. L'air se faisait lourd, oppressant, à mesure qu'ils montaient. Un mal de tête lancinant s'installait, insidieux.

Il perdit l'équilibre et se cogna durement contre une marche, son nez cassé se mit à saigner et il sentit la goût âcre et métallique de sang emplir sa bouche. Leur progression se fit de plus en plus difficile. La migraine empirait.

Des points lumineux se mirent à danser devant leur yeux et la jeune femme se mit en tête de les attraper en riant. Ils lui échappaient toujours, sous un rire de hyène entrecoupé de sanglots.

Lui la tira par le bras pour l'obliger à le suivre. Il ne cessait de répondre aux voix qui l'exhortaient à monter plus vite, de plus en plus agacé.

Elle finit par tomber après une céphalée particulièrement violente. Mais il ne s'arrêta pas.

Il pesta contre cette idiote qui le ralentissait. Lui aussi avait mal à la tête, ce n'était pas une raison pour s'arrêter!

Traînée par le bras, la tête de l'aventurière rebondissait à chaque marche. L'odeur du sang se faisait de plus en plus prégnante. Elle aime cette odeur, ça lui rappelle le café.

Il succomba à son tour aux migraines. Lâcha la lampe. S'affala contre un mur. Ces escaliers étaient interminables. Et lui minable. Il rit tout seul.

Elle se redresse. Le voit contre le mur. Le trouve beau.

Il sent des lèvres se presser contre les siennes. Il rend le baiser. Il ne sait pas qui elle est. Ne sait pas pourquoi il est là. Pourquoi il s'est arrêté.

Elle retire ses lèvres des siennes. Lui sourit tendrement. Attrape son front et écrase sa tête contre le mur. Une fois, deux fois, trois fois. L'arrière de son crâne éclate au quatrième coup. C'est joli comme un feu d'artifice! Elle s'assoit sur une marche, lui pose la tête sur ses genoux. Elle lui chante une berceuse. Pour l'endormir. Pour qu'il fasse de beaux rêves. Avec elle.


Quelques marches plus haut, l'escalier laisse la place à un palier. Il n'y a qu'une chambre à cet étage. Une petite chambre, encombrée d'objets couverts d'une épaisse couche de poussière. Mais dans ce grenier il n'y a pas de toiles d'araignées. Elles se sont suicidées. Il n'y a pas de rats non plus. Ils se sont entre-dévorés. Il n'y a ni chauve-souris, ni d'autre animal.

Tous ont fui, ou sont morts.

Au centre de la pièce, il y a un grand lit. Une forme est allongée sur les draps blancs. Une vieille femme décharnée, à la peau pâle, aux membres osseux dépassant de sa robe jaunâtre. Son visage est invisible, masqué par de longs cheveux noirs. Gras, sales, fins et ondulés. Ils recouvrent la majorité de son corps masquant l'essentiel de sa silhouette. Elle ne respire pas, semble morte. Mais son corps tressaute encore de son rire alors que le soleil se lève.

Quel spectacle! Une nouvelle tragédie. Une nouvelle folle soirée. Et encore deux nouvelles victimes de la folie de l'Oracle de Delphes. Quel spectacle! Hya hya hya!














JilanoAlhuin

Commençons par la description en elle-même. Tout d'abord, je trouve que la description est bien réussite, bien qu'on reste surtout dans des "tons" similaires (mais vu ton choix de lieu, compliqué de faire pleins de trucs différent, mais je pense qu'on aurait pu explorer d'autres horizons de descriptions). Tu as suffisamment décrit pour qu'on ait la sensation de "glauque" dans ton texte tout en explorant. D'une part, on a envie d'en connaitre plus, d'autre part, on se dit que mieux vaut partir de cet endroit au plus vite. J'ai particulièrement aimé ce que tu as fait à la fait, des descriptions courtes pour les personnes qui s'alternent en train de succomber. Pour l'histoire que tu as mis derrière ce lieu, c'est très classique des urbex (un lieu hanté ou abandonné), je n'ai pas grand-chose à dire de plus, car ça reste dans les eaux connues de ce domaine. Les personnages non plus, pas grand chose à dire, mais ce n'était pas le but du défi de s'attarder sur eux, alors voila, même si tu as tout de même mis des détails sur eux. Dans l'ensemble, c'est un super texte.


Le 14/07/2021 à 02:05:00



Copeland

J'ai bien aimé ton texte @Schrödinger, le Poney Quantique il représente très bien l'urbex qui tourne mal, dans un lieu certainement maudit, juste la mise en forme vers la fin est un peu bizarre (à certains moments je vois qu'un mot aligné sur la droite, certains ne tiennent même pas en entier sur une seule ligne), est ce volontaire ou alors c'est une fausse manipulation ?


Le 14/07/2021 à 05:42:00



Ellumyne

J'ai adoré ton texte @Schrödinger, le Poney Quantique . L'atmosphère lugubre du lieu est vraiment bien retranscrite et ça m'a tout de suite plongée dans l'histoire. Par contre, à leur place, je n'aurais pas dépassé la première pièce et je ne serais jamais montée à l'étage. Les fous ! xD
J'ai été surprise par le changement soudain vers la fin. La forme n'est peut-être pas très académique, mais néanmoins, je trouve que c'est une bonne idée de présenter l'alternance des points de vue de cette manière, tout en sentant les deux personnages sombrer peu à peu dans la folie.


Le 14/07/2021 à 21:24:00



Downforyears

Bonjour les amis, aujourd'hui, on se retrouve pour nouvelle exploration nocturne j'ai beaucoup aimé, et ta vidéo m'a fait penser aux explorations nocturne de Mamytwink ce qui fait que les lieux que tu décris sont facilement visualisables.


Le 16/07/2021 à 07:00:00

















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