L'Académie de Lu





Pas encore inscrit ? /


Lien d'invitation discord : https://discord.gg/5GEqPrwCEY


Tous les thèmes
Rechercher dans le texte ou le titre
Expression exacte
Rechercher par auteur
Rechercher par type de défi
Tous les textes


PseudoMot de passe

Mot de passe perdu ?


(par Schrödinger)
(Thème : Film d'horreur)



Je me réveillai avec la faim me tenaillant le ventre. Avec lenteur, je me levai tant bien que mal. Je serais bien resté dormir un peu plus, mais bon. C'était l'heure d'aller travailler, il fallait bien faire rentrer de la nourriture dans la baraque. Mais avant, un petit tour dans le garde-manger me ferait du bien… Je sortis de ma chambre à pas lents, encore un peu dans le coaltar. Je ne savais pas quelle heure il était, mais tout était silencieux. Pourtant, une sensation d'inquiétude diffuse s'empara de moi dès que je mis un pied hors de mon domaine privé. Mon premier réflexe fut de l'ignorer. Ce n'était sûrement qu'un reste de mon sommeil. Sûrement… Je me mis à descendre dans l'obscurité. Toujours pas de bruit, comme si tout dormait. Effectivement, c'était étrange… En général, il y avait toujours du bruit ici et là —autre que le grincement du bois et le travail du bois, évidemment. C'était une vieille maison, après tout, mais tout à fait à mon goût. Perdu dans mes pensées, je frôlai brusquement quelque chose de mou et de gluant et eus un mouvement de recul incontrôlé. Figé, il me fallut quelques secondes pour me rendre compte qu'il ne s'agissait que d'une banale toile d'araignée; Un peu grande, mais pas de quoi faire une attaque. Décidément, je n'étais pas bien réveillé, aujourd'hui. J'avais peur de tout. Je repris ma descente et atteint le rez-de-chaussée. Ici, il faisait encore plus sombre, mais je connaissais le chemin par cœur. J'avançai tout de même prudemment, ne voyant pas où je mettais les pieds. Le silence s'épaissit, angoissant. J'y étais presque, j'y étais presque… Une fois mon repas avalé, j'irais mieux. Je n'aurais plus peur de tOUH!! Je bondis presque sur un mur en entendant une porte claquer au loin. Un courant d'air traversa la pièce, me gelant sur place. Cette fois, il me fallut plus qu'une minute pour me remettre de mes émotions. Une porte, ce n'était qu'une porte, toout va bien, pas d'inquiétude…. Je me remis à avancer lentement, pour ne pas me faire surprendre comme ça à nouveau. Dans le noir, les toiles d'araignées se faisaient de plus en plus nombreuses. J'entendis un petit trottinement dans les ténèbres et me figeai à nouveau, les poils de mon échine se redressant. Mais le bruit s'évanouit bientôt. Sûrement une souris, comme il y en a dans toutes les vieilles maisons. Enfin, après plusieurs minutes à avancer pas à pas et me figer comme un moucheron dès que j'entendais un bruit, j'arrivai en vue de mon but. Soulagé, je me mis à trottiner vers le frigo, pas fâché d'être enfin arrivé. Un mouvement dans la pièce m'arrêta net. Il y avait quelque chose d'autre ici. Quelque chose de beaucoup trop gros. Un rai de lumière choisit ce moment pour illuminer la scène et je la vis. Une araignée gigantesque, de presque deux fois ma taille, était en train de piller les réserves, ses grosses pattes poilues farfouillant çà et là et son abdomen renflé, sur lequel grouillait une grappe d'œufs blancs, s'étalant sur le sol. Le cœur battant à tout rompre, je reculai prudemment hors de vue, parvenant visiblement à ne pas alerter la créature. J'avais eu chaud! Un peu plus, et on se croisait dans la descente. Plus qu'à attendre patiemment qu'elle ait fini, maintenant. J'avais faim, mais déjà que j'ai eu de la chance que ma chère et tendre ne m'ait pas dévoré pendant l'accouplement, je n'étais pas prêt à tenter le Diable maintenant qu'elle avait consommé pas mal d'énergie à pondre notre descendance… Je laissai mon abdomen reposer au sol, mes huit pattes largement écartées, au repos mais prêt à détaler au moindre danger, et me contentai de fixer les cocons contenant les mouches moucherons et autres moustiques de mes huit yeux. Plus qu'à patienter tranquillem…


La porte du placard s'ouvrit brusquement, déversant la lumière crue du jour dans notre garde-manger. Le temps que mes yeux s'habituent à la luminosité, un bruit infernal emplit la pièce, les vibrations de l'air devenues presque douloureuses. Sous mes yeux horrifiés, je vis ma compagne, nos œufs et les toiles se faire avaler par la gueule cylindrique d'un monstre goulu, incapables de résister à l'aspiration de l'abominable bête. Et lorsque plus une trace de vie ne subsista dans la pièce, je vis la gueule béante se retourner vers moi, pleine de promesses de mort. J'étais le prochain.














Musing&Music

qui aurait pu penser que les araignées puissent être si modernes! J'ai beaucoup aimé, et le sursaut de frayeur de ton personnage était bien amené!


Le 11/02/2021 à 12:14:00



Lu' Directrice

ton texte m'a donné des frissons d'horreur tellement je déteste les araignées ><
Mais il est génial ton texte !


Le 12/02/2021 à 08:25:00

















© 2021 • Conditions générales d'utilisationsMentions légalesHaut de page