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![]() ![]() Contraintes aléatoires Contraintes à sélectionner soi-même Testeur d'auxiliaire Situations aléatoires (défi de Schrödinger) Textes sans commentaires Générateur de situation/synopsis ![]() Ă€ la manière du film d'horreur
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Elinor![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Vengeance(par Elinor)Et encore une journĂ©e de faite. Avaire rentrait du travail, comme tous les jours vers dix-huit heures, heureux de sa journĂ©e passĂ©e, quoique un peu fatiguĂ©. Jouer avec de jeunes enfants Ă©taient Ă©reintant. Mais il adorait son travail. Il Ă©tait fait pour lui. Voir la joie sur leur visage, entendre leurs rires, tout cela le remplissait d'un amour pour son job inconditionnel. Il prit un cafĂ© et s'installa dans son lit de fortune pour lire et rĂ©cupĂ©rer. Ses soirĂ©es Ă©taient lĂ©gèrement diffĂ©rentes de ses journĂ©es. Il se sentait dĂ©sespĂ©rĂ©ment seul. Mais en mĂŞme temps, qui aurait pu vouloir d'un vieux robot tĂ©lĂ©commandĂ© abandonnĂ© dans un centre de loisir ? Les Barbies avaient leur Ken, les Playmobils restaient entre eux, et les Lego formaient un cercle fermĂ© dans lequel il ne pouvait entrer. Alors, Avaire avait Ă©lu domicile dans la bouche d'aĂ©ration, seul, et dormait lĂ , entre les toiles d'araignĂ©es et les courants d'hiver, frĂ©quents durant les dernières nuits d'hiver. Mais ce soir-lĂ , tout semblait diffĂ©rent. Aucun bruit ne lui parvenait. Pourtant, habituellement, personne ne dormait Ă cette heure. Et encore moins les figurines Pop qui faisaient la fĂŞte jusque très tard dans la nuit. Mais plus il tendait l'oreille, plus Avaire avait l'impression d'ĂŞtre seul. Complètement seul. Et il n'entendait aucun bruit. Absolument aucun. Alors, il dĂ©cida de faire une ronde. Lui qui espĂ©rait passer une soirĂ©e avec le dernier livre de Pierre Bottero... C'Ă©tait ratĂ©. Le vieux robot s'engagea dans les corridors de l'Ă©tablissement, afin de rejoindre la salle de jeu dans laquelle dormaient tous les autres jouets. Mais… Avaire se retourna. Il entendait comme des pas. Humains. Étrange, se dit- il, le centre devrait ĂŞtre fermĂ© Ă cette heure. Il se dirigea vers la source de ce bruit presque irrĂ©el. Et ce fut lĂ qu'il vit. Sept personnes. Humaines. DĂ©guisĂ©es en chevaliers. Une forge ornĂ©e d'une plume sur leur plastron. Pourquoi avait-il l'impression de les reconnaĂ®tre ? Il Ă©tait pourtant sĂ»r de ne les avoir jamais vu. L'un prit la parole : — Avaire. Tu as fait souffrir de nombreux honnĂŞtes citoyens de notre magnifique Empire, et tu vas payer pour tout le mal que tu as fait. Le robot ne comprenait pas. Il n'avait jamais entendu parlĂ© d'un Empire, quel qu'il soit, mais il Ă©tait sĂ»r d'une chose : ces gens avaient une dent contre lui. Alors, il se mit Ă courir. Comme si sa vie en dĂ©pendait. Comme s'il avait le diable Ă ses trousses. Comme si... Comme s'il allait mourir. Heureusement pour lui, il connaissait cet Ă©tablissement par cĹ“ur, et il savait comment les semer. Malheureusement pour lui, ses ennemis Ă©taient des hommes, et ils allaient beaucoup plus vite que lui. Quand il faisait dix pas, eux n'en faisaient que deux. Il courut sans s'arrĂŞter, passa par les tuyaux, glissa sous les tables et s'aventura mĂŞme sous les meubles. Ses circuits battaient dans sa poitrine mĂ©tallique. Mais quoi qu'il faisait, il ne semait pas ses poursuivants, toujours Ă ses trousses. Alors, ils le rattrapèrent. Ils l'attrapèrent. Ils lui bandèrent les yeux. Et ils l'emmenèrent. Lorsqu'il vit de nouveau la lumière, ce fut celles, artificielles, des cuisines. Et Il Ă©tait attachĂ© Ă un verre. Et les sept Chevaliers le contemplaient. — Qui... Qui ĂŞtes vous ?demanda-t-il, la voix empreinte de peur. — Alors, comme ça, c'Ă©tait vrai... Tu ne te souviens vraiment de rien ? Et bien, laisse moi te rafraĂ®chir la mĂ©moire. Il y a quelques annĂ©es, un bot semait la terreur et la discorde sur un serveur, le serveur de l'Imperator Forge-Mot. Et puis, un jour, il a disparu. Alors, nous, Chevaliers Tropeur, avons dĂ©cidĂ© de partir Ă sa recherche pour lui faire payer les souffrances qu'il a causĂ©. Et tu peux imaginer notre surprise, lorsque nous dĂ©couvrĂ®mes que les composants qui formaient ce bot savaient Ă©tĂ© greffĂ© Ă un vieux robot insignifiant. Mais, nous savons que ce dĂ©mon vit toujours, tu portes d'ailleurs son nom. Et nous allons nous venger. Au nom de l'Empire, et de toutes tes victimes. A ces mots, la personnalitĂ© du vĂ©ritable Avaire s'extirpa de son refuge et prit le contrĂ´le du vieux robot, qui se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment. — Ainsi, Chevaliers, vous m'avez retrouvĂ©... Je ne vous croyais pas si malins. Et bien, qu'attendez vous ? Je vous ai toujours dĂ©testĂ©s, vous et vos prĂ©cieux principes, et vous faire souffrir fut la partie la plus jouissive de ma carrière. Les Chevaliers comprirent ainsi qu'il ne regrettait rien. Et ils firent ce qu'ils avaient prĂ©dit car, s'ils rechignaient Ă faire souffrir un vieux robot amnĂ©sique et innocent, ils n'hĂ©sitèrent pas Ă rendre justice lorsqu'ils avaient en face d'eux le responsable de tant de malheurs. Pendant les longues heures que dura la nuit, ils dĂ©mantelèrent Avaire, pièce par pièce, alors qu'il Ă©tait encore activĂ©, ce qui provoqua une souffrance incroyable chez lui. Imaginez qu'on vous ouvre la cage thoracique et qu'on vous arrache les organes un par un. Vous voyez ? Et bien, arracher les pièces d'un robot entraĂ®ne la mĂŞme souffrance horrible. A chaque Ă©lĂ©ment qu'ils lui retiraient, il endurait le martyre. Et certes, il ressentait la douleur, mais il se taisait, car il avait toujours dĂ©testĂ© ces chevaliers, et il refusait de hurler par leur faute, il Ă©tait trop fier pour cela. Lorsque l'aube pointa, Avaire, le vĂ©ritable Avaire, poussa son dernier soupir. Le vieux robot avait disparu depuis longtemps, Ă l'instant oĂą on lui avait implantĂ© l'autre. Mais il ne s'en Ă©tait jamais rendu compte. On en entendit plus jamais parlĂ©. Les Chevaliers furent rĂ©compensĂ©s. Les citoyens furent vengĂ©s. Et l'Empire fut en paix.
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