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FaucheuseElinor![]() Spectacles![]() Academy Universe - ancien lore
![]() ![]() Le voleur d'os(par Faucheuse et Elinor)La nuit a été éprouvante... Je tombe de fatigue... Un jour, il faudra vraiment que je dorme, au lieu de me tuer à la tâche. Mais je vais devoir tenir jusqu'à ce soir. Je pense à mon lit, et j'ai presque envie de m'allonger. Il faut dire que les dernières 24 heures ont été mouvementées. Hier, pour la première fois depuis très longtemps, j'ai échoué dans une leçon. Alors que je découvrais l'ubiquité, j'ai tout simplement été incapable de me dédoubler. Et ce malgré mes nombreux essais. Mais, ne pouvant rester sur un échec, j'ai tout simplement passé la nuit à m'exercer. Et mes efforts n'ont pas beaucoup porté leurs fruits. Juste avant que je ne tombe de fatigue, je faisais à peine un double qui restait quelques secondes seulement physique. Mais je n'ai pas pu aller plus loin. Je suis allée à la machine à café, j'ai bu une tisane et je me suis endormie sur un des canapés du foyer.
« Bien, vous voici enfin prêt. Vous pouvez rejoindre les Cavaliers ! » Cette phrase hante mes pensées. Qu’avais-je cru ? J’aurais dû écouté son avis premier. Elinor est réellement une cavalière émérite. Mais je n’aurais pas su m’en défaire. Et douée comme elle l’était dans son apprentissage, son avenir était assez clair. C’est dans le fauchage qu’elle brillerait le plus. Famine et Conquête m’auraient sans doute accepté dans leurs rangs, mais Guerre… il ne supportait pas de me voir constamment à la traîne. Heureusement que l’apocalypse n’avait pas encore eu lieu. La fin du monde aurait vite tourné à la farce. J’ai eu vent que Guerre avait envoyé une lettre demandant la cessation immédiate de mon activité. J’ouvre les yeux… Ou plutôt je me décide à voir ce qu’il y a devant moi. La faucheuse n’a pas d’yeux. Dans la journée, je suis censé recevoir un diplôme à l’académie. Cette académie où je me rends parfois pour aiguiser ma plume. Si l’humanité savait que celle qu’elle considère comme son plus grand ennemi aimait écrire… J’ai une drôle de sensation dans le bras gauche, comme si… je tente de le lever. Je sens bien mon épaule bouger, mais ma main ne se soulève pas. Je tourne la tête… Qu’est-ce que… Mon humérus… On m’a volé mon humérus pendant la nuit. Qui a bien pu me faire une farce pareille ? Je ne peux pas me présenter comme ça devant tous les élèves. Je serais la risée… Bon, il n’y a pas cinquante suspects… Commençons par les voleurs assez talentueux pour entrer dans l’académie sans se faire repérer. Je me lève, empoigne mon bras, matérialise ma faux et en un clin d’œil, plonge dans l’autre monde. Les morts ne sont pas censés pouvoir quitter ces lieux, mais mes suspects les plus évidents, c’est moi qui les ai fauchés et ils se trouvent en ces lieux. Et pour quelqu’un d’assez malin pour passer outre la vigilance d’une personne aussi attentive que Lu’, je suppose que tromper celle de Cerbère ne devait pas être d’une grande difficulté. Il faut dire que ce chien était plus facile à berner que Rantanplan. Il aurait suffi de demander à Orphée ! Mais je fais chou blanc ! Ni Robin des Bois, ni Arsène Lupin n’était responsable de la disparition de mon humérus. En une pensée, je fais le tour du monde… Mais où que j’aille, je ne trouve rien. Un instant, je songe à démembrer un homme dans la rue pour lui arracher son os… Elinor m’en aurait voulu, je m’abstiens donc et retourne à l’Académie. Je vais devoir faire sans. Je cherche assistance sans trouver qui pourrait m’aider… La loutre semble occupée… L’hélicoptère est hors de portée… Quant au chat quantique, il semble en délicate situation.
Je selle donc un des chevaux prĂ©sents dans l'Ă©curie, et pars au petit trot en direction de la forĂŞt. Des choses Ă©tranges se passent toujours dans cette forĂŞt. Enfin... Ă©trange pour les personnes supposĂ©es normales, mais tout Ă fait habituelles pour nous, Ă©lèves, dont les membres sont plus originaux les uns que les autres. Je profite donc de la quiĂ©tude en observant les arbres, Ă cheval. Puis je dĂ©cide de m'arrĂŞter dans une superbe clairière pour me rĂ©exercer. Mais j'abandonne bien vite. DĂ©cidĂ©ment, j'ai encore beaucoup de progrès Ă faire avant de pouvoir prĂ©tendre Ă©galer mon maĂ®tre. Je ne comprends pas mes difficultĂ©s, d'autant que je n'ai jamais aucun problème habituellement. Il faudrait vraiment que j'interroge la Faucheuse. Je rentre donc Ă l'AcadĂ©mie, plongĂ©e dans mes pensĂ©es. Mais j'ai peine rentrĂ© ma monture dans son box que j'entends un cri... Ellu se prĂ©cipite vers moi. Et elle me hurle : — Tu peux m'expliquer ce que tu as fait ? Tu te rends compte du temps que j'ai passĂ© Ă enlever les viscères de la magnifique robe d'Inferno ? Tu es totalement inconsciente ou quoi ?... Je ne comprends pas ce qu'elle me reproche, mais cesse très vite de l'Ă©couter. Quand elle est partie dans sa lancĂ©e, rien ni personne ne peut l'arrĂŞter. Je me retire donc en toute discrĂ©tion, et cours Ă l'extĂ©rieur des Ă©curies.
J’aperçois Lu’, la directrice biscuit des lieux. Elle observe Elinor et a l’air furieuse. Mon bras gauche dans la main droite, je lui tapote… l’épaule ? Elle se retourne. — Quoi ? me demande-t-elle, une pointe d’agacement dans la voix. J’essaye de lui faire un sourire. — On m’a piquĂ© mon humĂ©rus, lui dis-je alors piteusement. Sa bouche s’ouvre en grand… Comme elle ne rĂ©agit pas, je rejoins mon apprentie… et je comprends bien vite que quelque chose cloche. Je prĂ©fère l’ignorer et quitter les lieux. En sortant, j’aperçois Ellumyne, ma monitrice d’équitation… Et la vois vider dans le trou noir un seau de… d’entrailles ? Qu’est-ce que… Je me tĂ©lĂ©porte Ă l’écurie, lĂ oĂą la jeune femme passe le plus clair de son temps, Ă ce qu’il me semble. Et je trouve une lettre, signĂ©e de ma protĂ©gĂ©e. Qu’a-t-elle encore fait ? Il me faut la consulter. Peut-ĂŞtre est-ce elle qui m’a jouĂ© un sale tour ? Je n’ose le croire mais je dois en avoir le cĹ“ur net. Furieux, je cours vers sa position. Pas besoin de savoir oĂą elle est, je la dĂ©tecte Ă des kilomètres… Et elle est Ă deux endroits en mĂŞme temps.
Je me dirige vers l'AcadĂ©mie pour me changer, mais je percute quelqu'un. Mon maĂ®tre. Et Ă©tonnement, il a l'air très Ă©tonnĂ© de me voir. Sa première parole pour moi est d'ailleurs : — Mais, qu'est ce que tu fais lĂ ?
— Tu as rĂ©ussi, donc. Mais tu n’es pas censĂ© te trouver au mĂŞme endroit que ton double. Surtout qu’à l’évidence, elle n’est pas au courant qu’elle n’est qu’un double. Je la prend par la main et, usant de mes pouvoirs, je nous occulte aux yeux de tous, lui montre son double qui semble en mauvaise posture face Ă un jeune homme. Elle reconnaĂ®t son cousin et se demande ce qu’il fait là … et surtout comment un double a pu apparaĂ®tre… Je vois… Un accident… Mieux vaut donc qu’elle apprenne Ă se connecter aux souvenirs de ses copies mentales. — Bien. Ferme les yeux, Elinor. Et visualise tout ce que tu as fait depuis le dĂ©but. Tu as tentĂ© de crĂ©er des doubles… Visiblement, tu as rĂ©ussi. Alors tu vas penser très fort Ă chaque double que tu as créé, mĂŞme ceux qui ne t’ont semblĂ© durer qu’une seconde… Et dĂ©roule le fil de leurs pensĂ©es. Tu en es capable. C’est exactement le mĂŞme pouvoir que quand tu invoques la voix d’outretombe. Lorsque ce sera fait, tu pourras revoir tout ce qu’elle a vĂ©cu et comprendre ce que ton cousin fait ici… et Ă©ventuellement… pourquoi il n’a plus d’âme. Et vu que ton double n’a aucune chance de rĂ©intĂ©grer son âme si elle n’est pas Ă sa portĂ©e, on va devoir la retrouver pour la lui rendre discrètement. Inutile qu’elle sache que nous existons, elle pourrait ĂŞtre dĂ©sorientĂ©e et devenir dangereuse.
Ainsi, c'est pour cela que je n'arrivais Ă rien. Ă€ cause de ce clone. Je comprends tout. Mon incapacitĂ© Ă exĂ©cuter correctement la moindre de mes tâches s'explique enfin. Maintenant, il faut que je rĂ©ussisse Ă la rĂ©intĂ©grer Ă moi. Je ne peux pas la laisser errer comme ça. Surtout alors que LĂ©o est avec elle. Comme me l'explique mon maĂ®tre, je me concentre, ferme les yeux, et remonte pas Ă pas, la mĂ©moire de tous mes doubles. Et enfin, j'arrive Ă celle qui m'intĂ©resse. Des flashs apparaissent instantanĂ©ment puis disparaissent aussi vite, comme comblant un vide dans ma mĂ©moire. En l'espace de quelques secondes, tout revient. Les tours de LĂ©o. Et son âme. Qui quitte son corps. Mes jambes lâchent, sous le coup de l'effort, de la surprise et de l'inquiĂ©tude. Mon maĂ®tre me rattrape, m'aide Ă me stabiliser, et je m'Ă©cris : — Elle... elle a fauchĂ© mon cousin ! — Ne panique pas, reste calme, le dit-il, nous allons trouver une solution. Je referme les yeux, et vois l'âme s'Ă©chapper. Je panique. Que dois je faire ? Et lorsque je rouvre les yeux, tout est figĂ©. Tout, sauf mon maĂ®tre et l'âme de LĂ©o. Pourquoi ? Qu'ai je fais ? Je lance un regard plein de dĂ©sespoir Ă mon maĂ®tre.
Elinor panique. Ce faisant, prise par le désespoir de perdre un membre de sa famille, elle a utilisé le plus puissant de tous les pouvoirs qu’une faucheuse peut espérer obtenir. Je suis si impressionné que je n’ai d’yeux que pour elle. Mon apprentie est si loin d’avoir achevé sa formation… Et déjà ça… Le temps s’est contracté, ralenti à l’extrême. C’est le pouvoir qui permet de faucher sur les champs de bataille ou lors des attentats, lorsque les morts sont trop nombreuses pour être fait une par une. Lorsque je détourne les yeux d’elle, l’âme de son cousin a disparu. Bon… il va donc nous falloir maintenant récupérer l’âme de ce jeune garçon. Cette mort n’était pas sur la liste, elle ne partira donc pas au royaume des morts tout de suite. Mais même si je peux sentir les âmes, ce ne sont pas les étranges qui manquent dans cette académie. Entre les chats, l’hélicoptère ou la loutre… Il y a même une plume qui en dispose d’une. Et je ne connais pas assez cet être humain, pour le localiser directement. Elinor le pourrait sans doute, mais elle est bien trop troublée pour apprendre une nouvelle leçon immédiatement. Je vais devoir… oui, je vais devoir fouiller son âme. Je mords mon bras inutilisable et lui saisis le visage de ma seule main valide et la regarde dans les yeux. Dans mes orbites vides de petites flammes vertes apparaissent et l’âme de mon apprentie quitte son âme pendant une fraction de seconde. Je fais passer mon pouvoir dans son âme et nous nous téléportons. Je ne connais pas l’endroit où nous nous trouvons. Avec mon pouvoir de téléportation, il m’a toujours été inutile d’explorer les environs de l’académie. À nos côtés, un bébé éléphant et... Inferno. Ainsi que l’âme du cousin d’Elinor qui flotte doucement au-dessus du cheval, qui commence à souffler des braises par ses naseaux, énervé par cette présence anormale.
L'âme de mon cousin est lĂ . Elle va bien. Cela me rassure. Je ne sais pas exactement ce qu'il vient de se passer, mais je me sens mieux. Inferno, par contre, c'est autre chose... Le pauvre est complètement Ă©nervĂ©. Il doit sentir que LĂ©o est le mĂŞme qui l'a tartinĂ© de viscères et ne supporte donc pas sa prĂ©sence. Je m'avance vers lui, doucement. Je lui parle d'une voix calme, posĂ©e. Je lui caresse le front, le chanfrein, l'encolure. Peu Ă peu, il ne renâcle plus. Ses oreilles retrouvent leur position habituelle. Il est enfin apaisĂ©. Alors, je vois mon maĂ®tre l'attraper et l'absorber, le temps de la rendre Ă son propriĂ©taire. Mais un autre dĂ©tail me chiffonne. L'Ă©lĂ©phanteau a un problème. Je le scrute du regard. Et je vois quelque chose. Sa trompe, en son milieu, forme un angle Ă©trange. Comme si... il y avait un os ! Non, non, ce n'est pas possible... Et pourtant... Ce ne serait pas... l'humĂ©rus de mon maĂ®tre ? La forme, la taille, tout colle. Mon cerveau entre en fusion pour trouver un moyen de le rĂ©cupĂ©rer. Une seule idĂ©e me vient Ă l'esprit... Il faut se rĂ©soudre Ă le faucher. Je regarde mon maĂ®tre, et lui dis : — Ton os est coincĂ© dans sa trompe. Vu sa position, nous ne pourrons le rĂ©cupĂ©rer autrement qu'en le dĂ©coupant. Mais, puisque nous ne sommes pas des barbares, je propose que nous le fauchions, pour lui Ă©viter des douleurs inutiles. Il me regarde, ayant l'air de rĂ©flĂ©chir. Puis il accepta d'un hochement de tĂŞte. Il devait trop tenir Ă son bras entier pour prendre pitiĂ© d'un Ă©lĂ©phant. Il finira juste un peu plus tĂ´t sa vie. Je n'irai pas jusqu'Ă dire que faucher de nouveau me rend joyeuse... mais presque. Je fais tournoyer ma faux autour de moi, puis la tiens bien Ă deux mains. A la une, Ă la deux, Ă la tr... — Brrroa ! Avant que je ne puisse comprendre ce qu'il m'arrive, je me retrouve avec une substance gluante sur le corps. C'est... de la morve d'Ă©lĂ©phant ! C'est absolument immonde ! Et en Ă©ternuant, l'Ă©lĂ©phanteau a Ă©galement rejetĂ© l'os de mon maĂ®tre. Ce dernier le ramasse du bout des doigts, et je ne sais comment, le purifie et le remet Ă sa place. Mais je ne suis pas au bout de mes surprises. Tout sourire, l'Ă©lĂ©phant, qui s'Ă©tait Ă©loignĂ©, revient vers moi en trottinant gaiment et... — Brrroa ! Il est allĂ© chercher de l'eau dans la mare au fond du prĂ© pour me nettoyer. La force du jet me projette au sol, et lorsque je me relève, je jette un coup d'oeil vers la Faucheuse et l'animal. L'un comme l'autre retient un rire. Je comprends qu'ils ressentent une profonde envie de se moquer de moi.
J’ignore comment mon os a terminĂ© dans la trompe de l’élĂ©phanteau, mais au moins il est en place maintenant. Je parierais que le voleur quel qu’il soit l’a jetĂ© dans le lac avant de s’enfuir. J’aurais pris plaisir Ă faucher ce brigand, mais apparemment, je n’aurais pas le fin mot de l’histoire aujourd’hui. Le temps ayant repris son court, nous devons nous hâter. Je sens que le double d’Elinor est en train de se concentrer pour rendre son âme Ă son cousin. Je prends ma protĂ©gĂ©e par la main et nous tĂ©lĂ©porte Ă nouveau dans la salle de classe. J’envoie l’âme dans la faux de la copie juste avant que sa faux ne touche au jeune garçon, le ramenant Ă la vie dans le mĂŞme mouvement. Tout se remet alors en mouvement. Puis, me souvenant que j’ai un diplĂ´me Ă recevoir, je nous tĂ©lĂ©porte dans la clairière oĂą doit avoir lieu l’évènement. Mon apprentie se cache juste au moment oĂą elle aperçoit sa jumelle astrale arriver en courant. Louloutre reçoit son diplĂ´me, suivi par Vic. Lu’ m’appelle ensuite. Je savais qu’elle voulait me rĂ©compenser, mais c’est avec surprise que j’apprends pourquoi. J’ai l’impression de ne pas avoir mĂ©ritĂ© tant de remerciement. Après avoir rĂ©cupĂ©rĂ© le document, je passe derrière elle, faisant malgrĂ© moi Ă©maner mon aura glaçante. Eskiss passe après moi, suivi de près par la copie d’Elinor. Ce qu’il se passe ensuite Ă©tait imprĂ©visible. Une armĂ©e de soldats vĂŞtus de rose arrive dans les lieux. Les gens de l’acadĂ©mie ne sont pas sur la liste, je me dois de faire en sorte qu’ils n’y atterrissent pas. Je me tourne vers Elinor, sachant que la vraie est dissimulĂ©e non loin derrière. — Elinor, prĂ©pare ta faux ! Et je fonce vers nos adversaires pour faucher des âmes qui n’ont rien Ă faire ici.
Décidément, cette journée sera... inoubliable. Je suis légèrement triste de ne pas recevoir en main propre mon diplôme, d'autant que je ne pensais pas être sur la liste des diplômés... Mais étant désormais connectée spirituellement avec mon autre moi, à défaut de la contrôler, je peux lire ses émotions et les ressentir presque en même temps. Je vis donc la remise par procuration; Mais quand les soldats roses arrivent... c'est le pompon. Je vois et sens mon double partir, elle emmène Léo en sûreté. Tant mieux, je n'aurais pas voulu qu'il me voit l'absorber, cela l'aurait probablement traumatisé, et perdre son âme était une tourmente suffisante aujourd'hui. Quelques secondes plus tard, elle est de nouveau là . J'attends un signe de mon maître, qui me donne le feu vert. Alors, je me concentre de nouveau, ferme les yeux, et fais le contraire de ce que j'ai appris hier. Peu à peu, je la sens revenir en moi. Je rouvre les yeux. Enfin seule et unique propriétaire de mon apparence ! La fête peut commencer. Je compare ce qu'il se passe ensuite à un bowling. Les soldats se dressent, on les dégomme, et tout ça dans une parfaite symphonie de cris, de sang, et d'adrénaline. Certains élèves viennent se joindre à nous, mais je ne sais pas qui. Et, honnêtement, je m'en fiche. Je n'avais pas éprouver le plaisir de faucher depuis bien longtemps. Alors que nous exécutons notre ballet sanglant, je repense à tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui, pour moi comme pour mon double. Une chose est sûre, ce jour restera gravé dans les archives, celles de l'Académie, comme celles de nos mémoires. Je ne pense pas que Lu' avait prévu tout cela en nous proposant d'assister à cette cérémonie. Mais, comme dit le proverbe, la seule chose dont on soit sûr, en ce qui concerne l'avenir, c'est qu'il n'est jamais conforme à nos prévisions. Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !
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