L'Académie de Lu





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Défi de Faucheuse (le procès)


Témoignage de Josh

(par Faucheuse et melle.maudite)
(Thème : DĂ©fi de Faucheuse 2)



— MaĂ®tre, quel est votre prochain tĂ©moin ? demanda le juge.

L’avocat de la défense se leva et s’éclaircit la gorge.

— J’appelle Josh MĂ©ri Ă  la barre !

— Oui, me voici.

Dit un jeune homme en se levant de son siège. Il se dirigea vers la barre et commença à s'exprimer. Le procureur regarda l’avocat de la défense. Il semblait sûr de lui en appelant ce témoin-là. Il semblait assuré que ce témoin innocenterait pour sûr Anaïa Martin.

— Monsieur MĂ©ri, pouvez-vous nous dire ce que vous faisiez le 3 septembre, jour de l’assassinat de monsieur Sylvain Potdevin ?

— Le jour des faits. Le 3 septembre, j'Ă©tais lĂ , Ă  l'appartement d'Ana. Enfin AnaĂŻa. Je ne me souviens pas exactement du dĂ©roulĂ© exact mais elle a assurĂ© passer la journĂ©e Ă  l'appartement. Et pour votre information elle ne voyait plus depuis longtemps Sylvain. Elle ne m'en a d'ailleurs jamais parlĂ©, et donc par consĂ©quent je ne l'ai jamais vu.

— Vous ĂŞtes proche d’AnaĂŻa, n’est-ce pas ? demanda l’avocat.

— Bien sĂ»r. Je passais la plus grande partie de mes journĂ©es chez elle. J'avais un double des clĂ©s pour venir Ă  tout moment. Si elle Ă©tait lĂ , Ă  l'appartement je veux dire, il y a de grandes chances que j'y sois aussi.

— Donc, si elle avait eu rendez-vous avec monsieur Potdevin, vous l’auriez sans doute su, n’est-ce pas ?

— Pour sĂ»r. Elle et moi on avait aucun secret l'un pour l'autre. On a partagĂ© et vĂ©cu trop de choses pour se mentir.

— Et est-ce qu’elle vous paraissait soucieuse ce jour-lĂ  ?

— Objection, votre honneur ! DĂ©clara le procureur.

— RejetĂ©, rĂ©plique le juge. Veuillez rĂ©pondre Ă  la question, monsieur MĂ©ri.

— Mouais, dur Ă  dire. Elle avait des choses Ă  organiser, des choses dans la tĂŞte. Mais après soucieuse c'est large, dit-il en rĂ©flĂ©chissant Ă  haute voix. Je dirais non.

— Je n’ai pas d’autres questions, dit l’avocat, sĂ»r que ce tĂ©moignage dĂ©truisait les preuves contre sa cliente.

Le juge se tourna alors vers le procureur.

— Avez-vous des questions Ă  poser Ă  ce tĂ©moin ?

Le procureur acquiesça et se leva.

— Monsieur MĂ©ri, que faisiez-vous le 2 septembre ? La veille du meurtre.

— De mĂ©moire, c'Ă©tait une soirĂ©e. Mais ça pouvait ĂŞtre le 1er. Mais de toute manière on a mis plusieurs jours Ă  dĂ©cuver.

— DĂ©cuver ? Qu’entendez-vous par lĂ  ?

— Bah de l'alcool quoi. Les soirĂ©es sont plutĂ´t sympathiques. J'assure qu'aucun de nous deux n’est allĂ© plus loin que le petit supermarket en bas de l'immeuble. Donc AnaĂŻa n'a pas pu aller jusqu'au domicile de Sylvain. Qui est vraiment bien loin.

— Vous affirmez donc que les deux jours qui ont prĂ©cĂ©dĂ© le meurtre, vous Ă©tiez tous deux sous l’effet de substance alcoolisante ?

— Bah on est pas tout jeune. On a bien le droit. Mais je jure qu'on n'est pas des alcooliques violents.

— Et vous rappelez-vous ce que vous faisiez le 4 septembre, par hasard ?

— Le 4, on a dĂ» aller au restaurant. Ouai je pense que c'est ça !

— Je voudrais vous montrer une photo prise par une camĂ©ra de sĂ©curitĂ©.

Le procureur approcha de Josh et lui montra une photo où on voyait une jeune femme qui, si elle n’était pas Anaïa, aurait pu être sa jumelle.

— Monsieur MĂ©ri, reconnaissez-vous votre amie ?

— Ouais. Quoi que… maintenant que vous le dites. C'est louche. Elle ne ressemble pas Ă  la AnaĂŻa que je connais. Elle n'a pas les mĂŞmes yeux, ni le mĂŞme nez. Mais elle a le mĂŞme style. Mais si la photo est de mauvaise qualitĂ©, c'est peut ĂŞtre un dĂ©faut d'impression. Et ce serait AnaĂŻa qui est assise lĂ . J'en suis mĂŞme convaincu.

— La photo a Ă©tĂ© prise Ă  cinq kilomètres du domicile d’AnaĂŻa, trente minutes avant le dĂ©cès de monsieur Potdevin. Comment pensez-vous que cela soit possible ?

— Vous est sĂ»r ? Je n'ai pas vraiment d'explication... Je … je.

Joch commença a fait un petit malaise. Face au fait et était profondément troublé.

— Se pourrait-il que le jour du meurtre, vous Ă©tiez tout simplement trop alcoolisĂ© pour vous souvenir du temps exact passĂ© dehors par l’accusĂ©e ?

— Je. Nan je me souviens bien ! Impossible. AnaĂŻa n'a pas pu le tuer, je ne peux pas y croire !

— Vous ne pouvez pas ? Ou vous ne voulez pas ?

— Je suis sĂ»r ! AnaĂŻa a passĂ© le dĂ©but du mois de septembre avec moi, jusqu'Ă  ce que vous l'arrĂŞtiez sans plus de preuves. Elle est innocente.

— Est-ce que vous mentiriez pour elle ?

— Objection, votre honneur, contesta l’avocat de la dĂ©fense. Le procureur agresse mon tĂ©moin !

— Veuillez poser des questions pertinentes, maĂ®tre, rappela le juge au procureur.

— Très bien, votre honneur. Monsieur MĂ©ri, vous souvenez-vous de Jean NĂ©mard, l’ancien compagnon de l’accusĂ©e ?

— Oui j'ai entendu dire que AnaĂŻa avait mal vĂ©cu l'histoire. Qu'elle pensait avoir Ă©tĂ© violĂ©e. Je suis arrivĂ© Ă  ce moment-lĂ  pour la ramasser Ă  la petite cuillère. Je me souviens parfaitement de cette pĂ©riode.

— AnaĂŻa s’était vengĂ©, n’est-ce pas ?

— Hein ? Se venger ? Non.

— N’est-il pas vrai que monsieur NĂ©mard a Ă©tĂ© hospitalisĂ© pour blessures Ă  l’épaule peu de temps après ?

— Oui, suite Ă  une bagarre. AnaĂŻa m'avait dit ĂŞtre prĂ©occupĂ©e par cette histoire. Alors que c'Ă©tait son ex. Je lui ai dit qu'elle ne devrait plus penser Ă  lui.

— Le rapport d’hospitalisation que j’ai sous les yeux indique qu’il avait Ă©tĂ© frappĂ© par une barre en fer et que son Ă©paule avait Ă©tĂ© dĂ©mise. Pensez-vous qu’il est possible qu’elle en ait voulu suffisamment Ă  monsieur NĂ©mard pour aller le frapper avec une barre en fer ?

— Les batailles peuvent ĂŞtre violentes, vous savez. Enfin une barre de fer c'est facile Ă  obtenir. Mais pourquoi tout de suite accuser AnaĂŻa d'avoir fait ça. Si je vous dis que ça ne peut pas ĂŞtre elle.

— Vous avez affirmĂ© que l’accusĂ©e ici prĂ©sente ne voyait plus… et j’insiste sur le plus… monsieur Potdevin depuis longtemps. Confirmez-vous donc qu’ils ont une histoire ?

— Ouai, une vague histoire, elle n'a jamais trop voulu me parler de ses mecs. Mais il ne reprĂ©sentait pas un danger. Alors je l'ai laissĂ©e. Et un jour elle m'a dit qu'elle avait quelqu'un d'autre, j'en ai dĂ©duis que c'Ă©tait fini. Ana n'Ă©tait pas du genre infidèle.

— Je vois…

Le procureur marqua une pause.

— Avez-vous d’autres questions, maĂ®tre ? demanda le juge.

— Pas d’autres questions, rĂ©pondit le procureur.

Le procureur semblait sûr d’avoir mis suffisamment à mal le témoignage de Josh Méri pour qu’il ne puisse être utilisé pour la défense d’Anaïa, mais il savait également que ce serait aux jurés de décider, le moment venu de la pertinence de ses déclarations.














JilanoAlhuin

Votre texte est sympathique à lire, et plutôt rapide. La scène que vous nous donnez est, je trouve, plutôt réaliste (enfin... aussi réaliste que possible), que ce soit par le stress de Josh, les objections des deux partis avec raison, des questions pertinentes, sans parler des déductions implicites que l'on peut voir des deux côtés avec les questions posées. Je pense surtout au procureur qui dit "Est-ce que vous mentiriez pour elle ?", ce qui d'une part est plutôt logique de venir à cette déduction, sans parler du fait que ça change tout le point de vue du lecteur, qui se pose (selon moi) la même question : Est-ce qu'il mentirait ? ça remet tout en question, et ça rajoute de la tension à votre texte. Un texte très cool :Cool:


Le 06/09/2021 à 03:05:00

















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