Journal de bord : 13 novembre 2188

J’ai finalement réussi à réparer le micro du Cerberus. Je vais enfin pouvoir occuper mes journées à quelque chose. Par où commencer ? L’embuscade sur Saltar est un échec total. Aussitôt après l’atterrissage, nous, je… Ordinateur, on recommence l’enregistrement.

Journal de bord : 13 novembre 2188

Le voyage jusqu’à Saltar s’était bien déroulé. Mais nous n’étions simplement pas prêts à ce que nous allions y rencontrer. Ces saletés d’Eyars étaient prêts et ils avaient une arme absolument inconnue avec eux. Une sorte de canon sonique qui nous a embrouillé l’esprit. Je… Je… rien qu’à m’en souvenir, une migraine me frappe. Je… poursuivrais mon récit demain.

Journal de bord : 14 novembre 2188

Après avoir subi l’assaut des Eyars, nous avons été assaillis par un escadron ennemi. J’ai enfin pu voir l’un des leurs sans son armure. Une sorte de guerrier fou furieux, comme un berserker des légendes vikings. Ils sont hideux. Pas étonnant que les camps d’entraînement nous cache leur apparence réelle. C’est à en faire des cauchemars. Je… je… Non… non… Je ne veux…

Journal de bord : 18 novembre 2188

Où je m’étais arrêté hier ? Ah oui, Johnson est le premier à être tombé. Cette créature l’a éviscéré avec son énorme appendice dorsal. Cameron a suivi peu après. Curieux qu’ils n’utilisent pas ces puissants organes à chaque fois. Vraiment très bizarre.

Journal de bord : 19 novembre 2188

En fait, pas si bizarre quand on y réfléchit bien. Samar a réussi à le lui trancher avec un tir de canon plasma. Et la bestiole a eu l’air de sacrément morfler. Enfin, peu importe, après la mort de celle-là, ils ont utilisé l’arme que j’ai mentionné, hi… hier ? Peu importe. Je ne sais pas ce que c’était censé faire, mais les nôtres étaient complètement désorienté. Carter a commencé à tirer sur moi. J’ai été… j’ai été obligé de l’abattre. Puis, nos escouades ont été dispersées et un croiseur ennemi est arrivé. J’ai pensé… J’ai… Je reprendrais plus tard.

Journal de bord : 4 décembre 2188

Après l’arrivée du vaisseau ennemi, j’ai réussi à profiter d’une brèche pour retourner au Cerberus. J’ai voulu attendre mes compagnons d’arme… Mais je n’ai pas pu. Je sais pas comment… Je sais pas… Mais ils ont réussi à se faire passer pour eux, mais c’était pas eux… Ce sont des Eyars qui sont entrés dans le vaisseau. Lorsque je les ai vus, je me suis caché et je les ai canardé. J’ai… Ils ont bousillé une partie du système. Mais j’ai pu les tuer tous. Dieu merci, j’ai pu m’en tirer. Et les systèmes principaux étaient toujours utilisables. Au moins le décollage.

Journal de bord : 7 décembre 2188

Je vois enfin la Terre.

Message de la Terre au Cerberus : Vous avez été en contact avec l’ennemi. Veuillez faire un arrêt par la station orbitale Willow III pour assurance de non-contamination.

Un sas de la station orbitale s’ouvrit pour accueillir l’arrimage du vaisseau. Une fois les manœuvres effectuées, la porte de sortie du Cerberus s’ouvrit automatiquement. Le soldat sortit prudemment. Il n’y avait personne pour l’accueillir. Un silence de mort régnait dans la station. Arme au poing, il arpenta lentement les couloirs déserts. Mais soudainement, une voix féminine s’éleva.

— Jour 40 751… Taux d’oxygène… stable à 21 %. Niveau énergétique… 96 %. Analyse technique de la station en cours… Je profite de cette analyse pour vous souhaiter la bienvenue, soldat Denvers. Je m’appelle Helix. Je détecte six corps humains morts dans votre vaisseau. Je me dois de vous neutraliser. Taux d’oxygène 20 % !