Par amour
(par Faucheuse)(Thème : ComĂ©die romantique)
Je la regardais rire… Elle était si belle quand elle riait. Je ne sais pas ce qu’elle avait prévu de faire avec son amie, mais à l’évidence, c’était quelque chose d’hilarant… J’imaginais qu’il s’agissait d’une farce. Avec cette amie-là , cela ne laissait que peu de place au doute. Je me souvenais quand je l’avais rencontré… Je me souvenais du moment précis où elle était rentrée dans ma vie… Faisant d’elle une aventure de tous les jours. Avec toutes ses joies… Mais aussi parfois tous les tracas qu’elle pouvait m’apporter de par ses espiègleries. Pour autant, je ne l’aurais pas éloigné de ma vie pour tout l’or du monde. Nul prix n’aurait été à la hauteur de ce qu’elle apportait dans mon cœur.
Alors qu’elle quittait son amie, elle me vit et se rua sur moi. Elle se planta devant moi et me regarda. Pour sûr, elle avait dit quelque chose… Mais quoi ? Je secouais la tête et lui demandait de répéter. Elle se tapa le front, probablement exaspéré par mon incroyable capacité à me laisser distraire, puis me prit la main et m’imposa de la suivre. Nous parcourûmes le dédale des couloirs. J’aimais cette fille et cette fille m’aimait. Lorsque nous arrivâmes aux écuries en construction, elle me demanda de placer la selle sur l’un des chevaux, tandis qu’elle s’attelait à en préparer un deuxième.
Je saisis son bras pour l’en empêcher. Je n’avais pas le temps pour cela. Elle me regarda alors dans les yeux et elle comprit. Elle se blottit contre moi et commença à pleurer. Au sein de ces lieux, j’étais son sanctuaire, sa celle. Celui vers qui elle se retournait toujours en cas de doute, en cas d’erreur. Je caressais maladroitement ses cheveux tentant de la consoler. Elle rejeta ma main d’un mouvement de bras, comme si elle avait tenté de jeter du sel par-dessus son épaule pour chasser le mauvais sort. Je replaçais mes mains sur sa tête, elle ne résista pas davantage. Au bout de plusieurs minutes, elle s’écarta de moi.
— Pourquoi ? me demanda-t-elle finalement.
— Tu le sais…
— Tu pars… Tu m’abandonnes ? Tu me laisses… seule ?
— Tu n’es plus seule. Lorsque je t’ai montrĂ© ces lieux la première fois, tu n’avais personne d’autre que moi… Aujourd’hui, tu es très loin d’être seule.
— Si tu n’es pas lĂ , cela revient au mĂŞme. Si tu n’es pas lĂ , mon cĹ“ur sera vidĂ©.
— Mais je dois pourtant partir.
— Combien de temps ?
— Je ne sais pas… Je ne peux pas te promettre de revenir Ă une date ou une autre. Je dois juste partir. Peut-ĂŞtre… Peut-ĂŞtre que je ne reviendrais pas.
Elle se resserra Ă nouveau contre moi.
— Et si j’avais besoin de toi ?
— Tu es plus forte que moi.
— Et si…
— ArrĂŞte… Ne rends pas les choses plus difficiles ! Je quitte l’AcadĂ©mie ce soir.
Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !