DrĂ´le de destin
(par Faucheuse)(Thème : DĂ©fi de Down)
Les indices convergeaient dans une seule et même direction : la cuisine. Il semblait évident que le crime avait eu lieu là -bas. Je décidai donc d’y retourner afin de poursuivre mon enquête. Le docteur avait été retrouvé au pied de l’escalier, le corps disloqué. Le fait qu’il avait été jeté du haut du grand escalier ou en était tombé n’était pas vraiment un fait que l’on pouvait remettre en question. Mais je restais persuadé que le corps de la victime avait été déplacé après sa mort.
La cuisine avait été laissé en l’état, malgré le passage des autres enquêteurs. Autres enquêteurs dont faisaient probablement partie le coupable. Je ne pouvais m’enlever de la tête que Jacqueline Rose avait des attitudes quelque peu suspectes. Elle n’avait eu de cesse de nous pousser à penser que le docteur avait été tué avec la corde, retrouvée non loin du corps, quand bien même aucune marque de strangulation n’était visible.
Je fouillais méticuleusement chaque tiroir et chaque placard, cherchant une quelconque preuve… le moindre indice. Je finis par remarquer que le présentoir à couteaux, bien que soigneusement lavé et rangé, n’était pas complètement rempli. Un emplacement restait vide. Se pouvait-il que l’arme du crime soit le couteau manquant ? Une seule façon d’en être sûr… Une seule…
Je retraversai l’intégralité du manoir pour revenir aux pieds de l’escalier. Sur le corps inerte, une enveloppe noire… J’y trouverais l’identité de l’assassin et les circonstances du meurtre. J’ouvris l’enveloppe, fébrile, et en sortait les trois cartes. Je n’eus pas le temps de les lire. Tout le manoir se désintégra… et les ténèbres se firent autour de moi.
Lorsque je vis à nouveau, j’étais dans une salle d’hôpital. Un homme se trouvait là , allongé sur une table d’opération. Il avait été ouvert à plusieurs endroits de son corps… et l’on pouvait y trouver des objets qui n’avaient rien à faire là . Sans hésiter, je plongeais ma pince dans son ventre pour en retirer la fourchette et le couteau. Mais mon instrument toucha malencontreusement les chairs du patient.
En guise de gémissement de douleur, de cri, voire même de hurlement, c’est une alarme qui retentit. Je n’eus même pas le temps de me rendre compte de ce qu’il se passait. Un séisme secoua la pièce toute entière puis une énorme mâchoire se referma sur moi, me tuant sur le coup.
Peu après, le petit Kevin pleurait à chaudes larmes. Pour une fois qu’il avait tiré la carrière de médecin à Destins… pourquoi fallait-il que le chien ait décidé de sauter sur le plateau pour se repaître de son pion ? La situation était injuste.