L'Académie de Lu





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Academy Universe - nouveau lore


La partie de dragon [ Sourne et Solìa ]

(par Sourne)
(Thème : DĂ©fi de Down)
(dernière modification : 15/04/2022)



Sourne courait encore après la chapardeuse. Bien qu'ils étaient amis, il arrivait à la fée d'emprunter des choses au dragon, juste pour le taquiner. Il pouvait bien évidemment la rattraper et reprendre ses objets, mais ce ne serait pas du jeu. Et ce serait fâcheux que ce ne soit pas un jeu, sinon ce texte n'entrerait pas dans le thème du défi de Lu'.


Mais si le dragon ne souhaitait pas poursuivre la chapardeuse de toutes ses forces, c'était à cause de la résurgence d'un souvenir douloureux, celui de la partie d'épervier. Tremblant comme s'il était fiévreux, Sourne se détourna de la fée chapardeuse pour s'asseoir sur un tas d'herbes séchées.


« Solìa quitta en trombe sa tour, visiblement furibonde. Son gardien dragon, circonspect, se leva de la botte de paille sur laquelle il était allongé.


— Ma chère princesse, vous allez bien ? demanda Sourne, surpris par la mauvaise humeur de Solìa.


— Bien sĂ»r que non, maugrĂ©a la princesse. J'en ai marre de rester cloĂ®trĂ©e dans cette tour de pierre, Ă  Ă©couter une vieille nonne me dispenser leur enseignement moral.


Constatant le regard décontenancé de Sourne, jamais Solìa ne lui avait parlé sur ce ton depuis les premiers jours ici, la princesse soupira et hocha la tête de droite à gauche.


— DĂ©solĂ©e Sourne, je ne t'en veux pas. Mais j'ai besoin de distraction un peu, ça fait un moment que je n'ai pas pris l'air. Cette rĂ©plique est ironique, n'est-ce pas ?


— Je comprends, ne vous inquiĂ©tez pas pour cela, affirma le dragon en inclinant doucement sa tĂŞte.


— Princesse, je vous prie de revenir dans votre chambre, l'interpella une femme âgĂ©e Ă  peine de la quarantaine.


La quarantenaire était une membre éminente du clergé du Royaume des Rahònes, le pays dont était originaire nos protagonistes. D'ailleurs, l'Empereur d'Archérion considérerait la présence d'un clergé comme une profonde insulte à sa personne sacrée. Enfin, c'était si il était possible qu'il ait vent de l'existence du monde de l'Académie, ce qui n'est pas le cas. Pour l'instant.


— Vous ne pouvez pas comprendre que j'ai parfois besoin de me vider l'esprit, clama haut et fort la princesse. Soldats !


— Piçreòmèna ! Vous ne comprenez pas ? Pas grave, ça veut juste dire Princesse, en archĂ©ronien. Du radical Reòm- ( royaume ), du suffixe -èn ( qui fait, qui est ), de la terminaison -a du fĂ©minin de politesse, et du prĂ©fixe piç- ( petit ). Comment ça, j'en fais trop ?


— En rang !


Bien qu'ils ne comprenaient pas la visée de ses ordres, les fantassins de la garde personnelle de Solìa obéir sans la moindre réticence. Ah, si elle savait que quelques mois plus tard, ils la trahiraient. Oui bah c'est pas vraiment un spoil hein, on le sait depuis le début que la princesse est enfermée par des chevaliers reîtres.


— Qu'on me donne une armure de simple soldat, et dessinez un terrain de jeu Ă  l'Ă©pervier. Sourne, tu es l'Ă©pervier. Toutes les directives de la princesse Ă©taient claires et tous obĂ©ir sans la moindre hĂ©sitation, tandis que la prĂŞtresse soupirait.


— Moi, un Ă©pervier, grogna Sourne tandis que les soldats finissaient leur tâche. Un petit oisillon de proie, tsss. Le dragon aurait mille fois prĂ©fĂ©rĂ© que Solìa continuât de lui parler d'un ton hautain plutĂ´t que de se faire traiter d'un nom d'oiseau.


— Ne le prends pas mal Sourne, c'est juste un rĂ´le, affirma gentiment la princesse, toute sourire. Elle revĂŞtait l'armure de l'un de ses soldats, et elle en avait la forte odeur de sueur. Je ne veux pas que tu me reconnaisses et que tu me fasses gagner comme tu en serais capable, donc je te demande aussi de mettre ce bandeau. Pas de favoritisme entre nous !


— Oui oui, entendu. Le dragon acquiesçait sans grande conviction pendant qu'il nouait le bandeau pour se cacher les yeux.


Maintenant que tout était en place, les soldats et Solìa se mirent dans le premier camp et Sourne marchait, guidé par la prêtresse, jusqu'au centre du terrain. D'instinct, il cherchait sa princesse avec tous ses sens, mais aveuglé, ne sentant qu'une mer repoussante de sueur et n'entendant que des cliquetis de mailles insupportables, il n'y parvenait pas.

Toutes ces contraintes, un peu comme celles que le texte essaie de respecter, empêchaient le gardien dragon d'accomplir son devoir. Il ne savait pas où était sa princesse et la panique faillit le prendre. Puis, Sourne inspira profondément. Il devait la distraire et si il l'épargnait durant cette partie, ça enlèverait toute tension au jeu.


— C'est parti ! s'Ă©cria la prĂŞtresse.


Le sol trembla sous les pas lourds des joueurs, qui couraient à travers le terrain herbeux. Sourne les entendait venir, il sentait les courants d'air de ceux qui le dépassaient. Cependant, le dragon n'osait pas agir, il avait peur de blesser Solìa.


— Tout le monde a traversé !


Sourne se demanda intérieurement « déjà ? », tout en renâclant. Et oui, être narrateur omniscient, ça permet de savoir à quoi pense nos protagonistes. Mais ça paie pas des masses, l'auteur récupère tous les droits et toute la gloire.

Sourne agita vivement la tĂŞte, il devait se reprendre. La princesse voulait du divertissement, il lui en donnerait.


— La seconde manche commence !


Rendu confiants par l'inactivité du dragon, la plupart des soldats s'étaient regroupés au centre et trottinaient à peine, tandis que d'autres longeaient les limites du terrain en courant. « Pas de favoritisme, hein ? », se répéta Sourne. Il savait que jamais Solìa ne baisserait sa garde contrairement à lui, et elle faisait donc partie des coureurs.

Cependant, la tentation de saisir tout un cheptel de proies fut plus grande et il patienta calmement au centre du terrain, faisant mine de ne rien faire.


Ils étaient enfin à sa portée, tout inconscient du danger qu'ils étaient. Soudain, Sourne déploya en grand ses ailes, formant une barrière qui occupait la moitié du terrain. Les petits cris d'une surprise mêlée à la crainte firent jubiler le dragon, qui se sentait tout puissant.

Il les entendait se bousculer, tenter de le contourner ou de passer sous ses ailes. Mais le dragon, plus grand et fort, se servait de sa queue pour toucher les plus agiles et de ses bras écailleux pour saisirent les joueurs malavisés. De tout le troupeau de soldats, aucun ne réchappa à Sourne.


— Quinze Ă©liminations ! annonça la prĂŞtresse.

À l'annonce de son score, le dragon sourit, ses babines se retroussèrent en un large sourire carnassier, qui exhibait ses dents d'ivoire dans toute leur splendeur. Ayant pris en confiance, Sourne mit en évidence ses poings et sortit un peu ses griffes, pour de l'esbroufe.

— La troisième manche commence !


Cette fois-ci, les participants étaient bien plus rapides, plus dispersés, plus vigilants. La chasse, la chasse était jouissive pour le dragon, le roi des prédateurs et drac par dessus le marché. Bah oui, si Sourne a été invoqué par la Couronne des dracs, c'est qu'il en est un lui-même, faut suivre un peu.


Une proie, plus véloce, plus agile, aux pas plus lestes que toutes les autres attira l'attention de Sourne. Cette proie-là, ce sera le trophée de toute une vie. Oui, notre dragon était complètement sous l'ivresse de ce jeu.


Sourne bondit, s'interposa devant sa cible. Elle était coincée entre la limite à droite et le dragon devant. Par logique, le joueur se déporterait sur la gauche et c'est là que Sourne l'attendait, feintant des touches à droite pour l'inciter à aller là où il voulait.


Ingénieuse et habile, le joueur sauta sur le ventre, puis rampa un instant pour se retrouver dans à l'arrière droite de Sourne, là où il ne s'y attendait pas. Et il grogna... s'il n'avait pas ce bandeau, il aurait sans doute aperçut sa cible préparer son plan, mais il était aveugle.

Le dragon balaya ce qui se trouvait dans son dos avec sa queue, mais il ne toucha rien. Alors, il se retourna promptement, pour poursuivre sa cible. Bien plus grand qu'elle, il faisait de grands bonds pour la rejoindre et se retrouver juste derrière elle. Néanmoins, sa proie n'était plus qu'à quelques pas de son camp, si ses estimations étaient justes.


Ne voulant pas perdre, Sourne projeta son torse en avant, envoyant ses bras pour prendre sa cible. Et il la saisit brusquement, l'arrĂŞtant nette dans sa course. Comme si cela ne suffisait pas, le dragon l'envoya sur le sol, et sa proie cria.


C'était Solìa. Il l'avait blessée. Sa princesse souffrait à cause de lui. La peine, la frustration, la colère, tout ça frappa de plein fouet notre dragon, hébété et au bord des larmes. Prévisible, n'est-ce pas ? »


— Sourne ! Tu vas bien ? demanda la fĂ©e chapardeuse.


— Oui, ne t'en fais pas, Maud. Un vieux souvenir, qui m'est remontĂ© en tĂŞte.


— Ho je sais quoi faire pour te changer les idĂ©es !


— Ah oui ?


— Organisons une grande partie d'Ă©pervier avec les autres membres de l'AcadĂ©mie !


— Humpf, grogna Sourne. Pourquoi pas ?










Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !











Downforyears

j'ai beaucoup aimé la partie, très bien décrite et avec la tension nécessaire. Cependant, et même si c'était la contrainte, j'ai l'impression que tu as explosé le quatrième mur au début et que tu t'es acharné sur les gravats après. Par contre, dans le cadre de cette contrainte, ton fameux "notre [protagoniste] " passe nickel. Quelques fautes par ci par là mais dans l'ensemble cela reste agréable à lire. Et si tu veux organiser un épervier à l'académie c'est ok pour mon personnage, mais il est nul.
Par contre, la fin de la partie ne me paraît pas assez dramatique puisqu'on sait que la princesse va s'en sortir


Le 07/09/2021 à 13:17:00



JilanoAlhuin

Ton texte est superbe ! Je l'ai trouvé très sympathique à lire, et le fait que tu brises, que dis-je, que TU DETRUISES EN RIDICULES PETITS MORCEAUX le quatrième mur m'a beaucoup fait rire. J'adore comment tu l'as fait, ça rend le tout plus drôle. Il y a quelques fautes d'orthographes, ainsi qu'un moment avec la révélation finale qui a été un peu moins bon. Tu dis LE joueur, pourtant, les pronoms que tu utilises pour le remplacer sont féminins. On comprend donc immédiatement qu'il s'agit de la prin... euh... de la piçreòmèna, et non pas d'un chevalier, ce qui rend la révélation prévisible et donc moins impactante (bon, au fond, on se doute que c'est elle hein... mais n'empêche, ça aurait été un peu mieux je trouve de mettre des pronoms masculins avec le contexte que tu nous donnes pour cacher le fait que ça soit la princesse). Mais sinon, c'est un super texte !


Le 08/09/2021 à 01:30:00



Awoken

pour "la partie de dragon". Ton texte est vraiment sympa, je trouve que sourne est vraiment un personnage très profond et attachant, bravo!


Le 19/10/2021 à 19:04:00

















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