La partie de cache cache
(par Nico)(Thème : Défi de Down)
La partie s’éternisait depuis maintenant plus minutes. Cela faisait déjà presque une heure que j’avais lancé le signal de départ. Pour une partie de cache-cache, c’était long! Je marchai de longues minutes en pensant au lieu où mes camarades avaient bien pu trouver une cachette. Je pris un tournant ; puis je longeai un long corridor ; puis des casiers. Arrivé devant une longue lignée de porte, j’esquissai un léger sourire en sachant pertinemment que c’était une cachette idéale. J’ouvrai la première. Rien. Elle menait à une vieille salle de rangement puante. Je m’attaquai à la seconde. Cette fois, je tombai sur une personne. Rapidement, pour éviter qu’elle se sauve en criant que je ne l’ai pas touché (vous connaissez les gens), je m’empressai de le faire. « Touché! », criai-je en voyant son visage s’équiper d’une émotion de tristesse (« c’est le jeu », pensai-je), après, je me remis à arpenter les corridors en quête de plus. Toute l’école sembla si uniforme sur le moment. Le mur devant moi sembla identique à celui de derrière, et à celui sur la droite, et à celui sur la gauche. Je sautai la cafétéria, parce qu’elle était sûrement déjà vide ; c’était là que la partie avait commencé.
Mes jambes commencèrent à me crier de me reposer lorsque je traversai pour la énième fois le même corridor. Où était-ce un autre? Les corridors semblèrent si identiques eux-aussi. Je pris le temps de m’immobiliser pour reprendre mon souffle parce que mon cœur battait si fort! Où était tout le monde?! Finalement, une illumination me frappa. La salle de théâtre! Mais bien sûr! Quelle meilleur cachette qu’entre des mannequins et des costumes! Je couru – plus rapidement que jamais – vers cette dite salle à l’autre bout de l’école. Je traversai un corridor ; puis un deuxième ; puis un troisième ; puis un quatrième avant d’atteindre la grande porte rouge. Je tentai de l’ouvrir, mais elle était bloquée. Ah! Qu’ils étaient mesquins ceux-là! Alors, sachant très bien que leur palissade de pacotille ne résisterait pas à ma force. J’enfonçai un de mes meilleurs coup de pieds à l’adresse de cette porte.
Comme vous devez vous en douter, cela ne prit pas une seule seconde pour qu’un fracas retentissent. La victoire me souriait alors que je m’enfonçai à l’intérieur de la salle plongée dans une obscurité totale. Heureusement, il ne fallut pas beaucoup de lumière pour savoir qu’elle grouillait de monde. Ainsi, je commençai mon assaut. J’en touchai un! Et un autre! Suivi d’un autre! Lorsque je finis, je retournai dans le corridor pour rapidement me rendre compte que je n’avais plus d’idée où les gens pouvaient bien se trouver (« Ils ont gagné, songeai-je), je m’engouffrai dans l’école si symétrique et me rendis, grâce à des corridors si pareils, dans la cafétéria. De là, j’attendis de longues minutes pour que finalement, Les maitres du jeu arrivèrent – le vrai jeu. Lorsque je me retournai vers eux. Je tentai de les toucher eux aussi – j’étais encore dans le jeu. Touché! Touché! Touché! Touché! En une seconde, j’esquissai la même émotion que tous ces gens. Touché quatre fois, mais quatre fois par ces hommes en gilets, je m’écroulai au sol au côté de tous les perdants de ce jeu. Tout était fini. Dans un dernier coup d’œil, je pus voir un homme ouvrir un placard où en sortirent deux filles sanglotant. Le placard! Pourquoi n’y avoir pas pensé plus tôt!