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Nico![]() Spectacles![]() Academy Universe - nouveau lore
![]() ![]() La rentrĂ©e dans un nouveau monde, un monde heureux(par Nico)La rentrĂ©e dans un nouveau monde, un monde heureux Sous la pluie torrentielle et la nuit avança pĂ©niblement un jeune adolescent. Cet adolescent, meurtri par son sort, se nommait Charles. Il tâtait sa pauvre tempe ruisselante de sang se mĂŞlant Ă la pluie et au sel de ses larmes pour se rappeler pourquoi il se trouvait ici, dans cette forĂŞt si sombre. Tout avait commencĂ© en dĂ©but de soirĂ©e lorsque son père (du moins, ce qu’il considĂ©rait comme) Ă©tait rentrĂ© du travail. Comme Ă son habitude, ce n’était pas sans alcool dans le sang qu’il avait traversĂ© le portique. Ă€ ce moment, Charles Ă©tait lovĂ© devant le foyer avec un livre Ă la main (celui d’Eliott Durand). « Une bière! », avait hurlĂ© le nouveau venu comme si le fait qu’il arrivait Ă peine Ă se maintenir stable n’était pas un signe qu’il Ă©tait temps de s’arrĂŞter. Charles, tristement indiffĂ©rent face Ă l’état de son « père » n’avait pas portĂ© d’attention au pauvre malheureux. Cette fois, tout avait Ă©tait diffĂ©rent lorsque qu’il avait insistĂ© – il ne l’avait jamais fait jusqu’alors : « Tu m’as pas compris! Avait-il grognĂ© de nouveau Ă l’intention de Charles. Encore coincĂ© sur ce livre, allez! espèce de tapette, DĂ©gage d’lĂ ! — Qu’est-ce que tu viens de dire lĂ ? S’était indignĂ© Charles en bondissant d’un coup pour faire face Ă l’homme. — J’t’ai traitĂ© de tapette, d’pĂ©dale! Tu sais pas entendre en plus, avait-il ajoutĂ© en oscillant de gauche Ă droite sur ses jambes tremblantes. » Charles, contrairement Ă ce que son pseudo-père aurait mĂ©ritĂ©, n’était pas du genre Ă user de ses poings comme argument et s’était contentĂ© d’ignorer les paroles de cet ivrogne se dressant fĂ©brilement devant lui. Le foyer crĂ©pitait toujours alors que rĂ©gnait un silence brulant de tension autour de Charles, droit devant son « père » le fixant avec mĂ©pris. « Ce livre t’rend faible, file-le-moi maint’nant! Avait lâchĂ© de nouveau l’homme en s’empoignant de la page couverture. Et plus vite que ça! ». Charles, bien dĂ©cidĂ© Ă ne pas perdre la dernière fenĂŞtre vers son monde de lumière qui s’offrait Ă lui avait bien tenu le bouquin entre ses mains. Pas de chance pour lui, son assaillant n’avait pas la mĂŞme sĂ©rĂ©nitĂ© intĂ©rieure et, dans un excès de violence, il avait assenĂ© un violent coup de poing impulsif Ă la figure de Charles au point oĂą il s’était Ă©croulĂ© comme un pantin sur le sol en se cognant la tempe contre le bord de la table basse sous les yeux de son bourreau continuant de beugler sur son « fils » qui gĂ©missait de douleur sur le tapis. Charles avait fermĂ© les poings, mais s’était finalement rĂ©solu, dĂ» Ă l’absurditĂ© de ce combat et – surtout – Ă la douleur qui tapissait son crâne, Ă fuir. Son père avait continuĂ© de lui crier des noms alors que le pauvre enfant s’était accouru vers la porte pour ensuite pĂ©nĂ©trer la forĂŞt de son village juste Ă cĂ´tĂ©, une forĂŞt que son « père » ne pourrait pas traverser avec sa voiture. VoilĂ comment il se retrouva, pleurant pour la vie qu’il aurait dĂ» avoir avec une jolie famille comme ses amis et qu’il ne pouvait qu’entrevoir Ă travers les pages de livres aux pages si ternes – mais pas aussi ternes qu’était sa vie sur le coup. Sa tempe lui fit si mal alors qu’il traversa un tapis d’arbres s’engouffrant dans une partie de la forĂŞt qu’il ne connaissait pas, celle du vieux manoir. Il se foutait Ă prĂ©sent de savoir s’il y avait des ours ou des loups (« Qu’ils viennent me tuer ceux-lĂ . Ils me rendraient service », se dit-il). La lune, Ă peine rĂ©apparue, plongea de nouveau derrière les nuages alors que Charles peinait de plus en plus Ă apercevoir les galets devant lui. Le manoir, encore loin de plusieurs dizaines de mètres, allait lui servir de maison de fortune (une maison qui – bien que dĂ©labrĂ© – sembla, sur le moment, dĂ©jĂ plus lumineuse que celle qu’il avait fui). Les larmes continuèrent de ruisseler sur ses joues pendant qu’on entendait, Ă travers le chemin, des bruits de sanglots mĂŞlĂ© au son des grillons et des grenouilles pour former une chorale mĂ©lancolique comme celle que l’on entend parfois lorsqu’on loge les cimetières. Ă€ l’orĂ©e d’une clairière, un vent glacial se leva lorsque, finalement, la pluie horrible cessa pour le laisser trempĂ©, et Ă la merci du froid. Ses pas s’accĂ©lĂ©rèrent quand il put enfin scruter la clĂ´ture entourant le vieux manoir Ă l’état lamentable. « Il fera l’affaire », avait-il pensĂ© en scrutant les planches de bois tronquant les fenĂŞtres ou la fontaine maintenant devenue une piscine de feuilles. Jamais dans ce monde il n’avait aperçu une maison aussi grande (il faut dire que son tuteur ne l’avait laissĂ© sortir de son village, et mĂŞme de son quartier) et jamais, il n’avait vu autant de plantes grimpantes s’attaquant aux briques d’un mur ainsi. Le froid coupa cependant son envie de continuer de vagabonder du regard les alentours et il se rĂ©solu finalement Ă s’avancer vers la grande porte de bois massif ornĂ© d’une vitre ronde laissant entrevoir l’intĂ©rieur dĂ©solĂ©. Sans cogner pour ne pas perdre une seconde, il tourna la poignĂ©e et, avec tristesse, comprit qu’elle Ă©tait barrĂ©e. Comme Ă son habitude, la violence (ou plutĂ´t l’idĂ©e de dĂ©foncer la porte) n’entra pas dans son esprit comme certains auraient pu le songer et se rĂ©solu Ă s’allonger difficilement sur les marches mouillĂ©es. Après une quinte de toux tachant de sang le sol devant lui (son Ă©tat n’amĂ©liorait pas), fut le temps pour une autre session de larmes oĂą, pour la première fois, il se sentit libĂ©rĂ© de son père. Lorsque ses cheveux bruns touchèrent le bois froid de l’escalier lui servant Ă prĂ©sent de lit de pacotille, il jeta un dernier coup d’œil dans le noir devant lui pour y apercevoir une souris – ou une gerbille – le sonder avec des yeux mauves (« Il manquait plus que ça », pensa-t-il en observant, paralysĂ© par sa douleur diffuse, le petit ĂŞtre s’approcher de lui), il ferma finalement ses paupières trop lourdes pour supporter une seconde de plus toutes les Ă©motions de la soirĂ©e. Soudainement, ses yeux se rĂ©ouvrirent subitement comme si la nuit n’avait Ă©tĂ© qu’un clignement de yeux. Les marches du vieux manoir avaient laissĂ© leur place Ă un chaleureux lit douilleux oĂą les lueurs du jours pĂ©nĂ©traient entre des volets postĂ©s contre le mur en face de lui. « Je ne voulais pas te rĂ©veiller, lança le mĂŞme petit animal que la veille, celui que Charles croyait avoir hallucinĂ©. — Tu ne l’as pas fait, rĂ©torqua-t-il en ne comprenant, qu’uniquement avoir rĂ©pondu, que son interlocuteur n’était pas un humain (il se redressa sur son lit d’un bond pour faire face Ă la crĂ©ature trottant de meubles en meubles devant lui). Alors lĂ ! Je suis dĂ©cidĂ©ment devenu fou! Dit-il enfin en se frottant les yeux. — Non, tu es Ă l’acadĂ©mie de Lu’! RĂ©pondit joyeusement le petit animal gris et blanc. Et je vais te faire visiter ta nouvelle maison! Finit-elle par dire en sautant sur les couvertures devant lui — Ma… Ma nouvelle maison, bafouilla-t-il en crispant son visage d’une façon jamais vu depuis un bout. Il souriait! — Viens! Je vais te faire visiter! C’est la rentrĂ©e aujourd’hui! Il se leva de son lit, accompagnĂ© du petit animal derrière pour atteindre un corridor ; ce corridor mena finalement devant une porte ; et derrière cette porte se trouva une salle chaleureuse, une salle qui fit sourire encore plus le nouveau venu au point qu’il lâche lourdement dans la salle silencieuse un « Quel bel endroit! » sincère et enthousiaste (c’était la première fois qu’il voyait de la lumière dans le lendemain – un lendemain Ă l’acadĂ©mie!). Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !
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