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Downforyears![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Une rentrée frappante(par Downforyears)
La poutre sur laquelle je dors résonne bizarrement. Pfff… Laissez-moi dormir. Et pourquoi il y a un tel brouhaha ? JE VEUX DORMIR !!! LAISSEZ-MOI !!!! …. Oh…
De nombreuses robes noires virevoltent dans les couloirs, leurs mignons chapeaux les accompagnent. Je jubile, serait-ce la rentrée ? Mon Noël à moi. Oui… Ils sont arrivés hier, par le seul train de la journée. Je pousse un cri de victoire ! Enfin, après ces deux si longs mois à attendre, seul, ils sont de retours ! Les élèves sont de retours !
— Yahou !!! criĂ©-je en virevoltant dans les airs.
Un chapeau pointu qui dépasse turlututu ? Je le fais décoller et le pose sur la branche d’un arbre du parc.
Un sac mal surveillé ? Je le retourne sur la tête de son propriétaire. Je ne suis que joie mauvaise, farce gênante et rire grinçant. Je virevolte, à travers les élèves et les professeurs. Oh…
Ce tapis est bien trop parfait. Il est propre. Propre ? Il est sans pli. Sans pli ? Il est en train d’être parcouru par des élèves. Des élèves ? Je tire le bout du tapis violement, et éclate de rire lorsque les élèves chutent au bout.
— Dix point pour moi, bande de nazes ! alors que je me rĂ©fugie dans une vieille salle de classe.
Le tableau est vieux, recouvert de poussière. Et au pied de celui-ci, le tas de petites craies inutilisées, aussi grand qu’un élève. Ce sont tous ces petits bouts de craie qui restent à la fin de l’année, trop petits pour être utilisés à bon escient. Parfait pour servir de projectiles. Je les prends, et m’envole dans l’un des nombreux couloirs du château.
— Attaque aĂ©rienne, comme en 40 ! Courez, les morveux, courez !
Les craies bombardent les sacs et les robes des élèves qui se réfugient dans les salles de cours. Soudain, une cloche sonne. Que vais-je pouvoir inventer pour cette heure à venir ? Je sais…
Les plumes grattent le papier. Le professeur dicte son cours, comme toujours. On pourrait croire qu’il dicterait son cours d’un ton monotone même après sa mort. En y réfléchissant bien…
— Les guerres des gobelins… continue le professeur en m’ignorant.
Le pot d’encre vole à travers la classe et explose contre le plafond. Je sais que le professeur ne me dira rien, et j’enchaine les boulettes de papier humides et les envolées de plume. Je fais décoller le sac d’une rousse, et je déverse ses affaires partout dans la classe. Les gamins se récriminent, je leur montre ma joyeuse mine, leur fait un signe de la mimine, quand je l’entends arriver. Le moins que rien… Busard ? Surard ? Nullard ? Je crois que c’est Busard le Nullard. Il entre dans la classe, et hurle mon nom.
Le balai et la serpillière me frôlent de justesse, et je sens une étrange odeur de lavande. Non, il n’a pas osé ? Pas dès le premier jour ? J’aime pas la lavande, c’est toxique. Je m’enfuis à travers un mur !
Les sabliers égrènent le temps qui passe, et je suis une tempête de farces. Une première rencontre entre deux amoureux, je me concentre… et largue une caisse nauséabonde dans le dos du Roméo. J’en profite pour tirer les couettes de la Juliette, et me tire façon Shakespeare.
Un pot de peinture laissé à l’abandon ? Je peinturlure le tableau de la Grosse Dame. Elle avait qu’à moins s’empiffrer.
Les livres sont bien rangés dans la bibliothèque ? Je les jette sur les têtes blondes qui en retour me grondent. Pas de cris ici, c’est un lieu aussi silencieux qu’un édifice religieux. Je viens de penser religion ? Moi, Beurk !!! Il faut que je me purifie.
Un pot de peinture laissé à l’abandon ? Je peinturlure le tableau de la Grosse Dame. Elle avait qu’à moins s’empiffrer. Oui, je sais, c’est la deuxième fois mais elle vient d’être nettoyée !
La cuvette des toilettes des garçons sont un très bon endroit pour prendre son bain. J’asperge un gamin à l’écharpe rouge et or de savon liquide, j’enroule un autre avec du papier toilette. Est-ce que tu es ma momie ? Hihihihihi… Oh, il est déjà l’heure ? Je jubile et vais vérifier le jardin.
Les pierres du jardin m’ont l’air aussi vieilles que les deux personnes assises ici. Elle est jeune, pâle, jolie, presque transparente… Beuhhhh, triste à en mourir. Et lui, recouvert de tâches blanchâtres, avec ses chaines qui tintent et me font déchausser les dents. Mais s’ils sont là , ils ne sont pas là -haut. Je m’envole vers les hautes fenêtres illuminées dans la nuit magique. L’amour brille peut-être sous les étoiles, mais ces deux là me font presque vomir.
Les bancs sont bondés ce soir, et les tables sont bien garnies. Des plats, des victuailles, des pichets de jus de citrouille colonisent le moindre espace disponible, alors que ces nigauds de gamins discutent, papotent. Je veux entendre leurs cris de frayeur, je veux entendre leurs hurlements d’exaspération. Mais j’ai besoin d’un final pour mon spectacle.
Le seau à moitié rempli que je trouve dans un placard à balais non loin sera parfait. Je le prends, le coince au-dessus de l’un des battants de la porte, et c’est parti.
L’assiette de purée décolle et atterrit en plein dans la poire de ce gamin à l’air asiatique. J’en profite pour faire tomber son camarade par terre, je prends tout ce qui me tombe sous la main, et le lance partout ou je peux. Bientôt, la salle commune devient un ouragan de plats et de nourriture volante. Les gamins aux habits noirs, rouges et or s’échangent des tirs de pain et de boulettes de viande avec les gamins aux habits noirs, vert et argent. Le vacarme qui résonne devient vite insupportable, lorsque le maitre des lieux se lève.
— SILEEEEEEEENCE !!!! hurle-t-il, sa longue barbe grise imposant le respect. Mes chers Ă©lèves, nouveaux et anciens, je vous prĂ©sente…
Le seau rempli d’eau tombe avec vacarme sur l’homme d’entretien qui vient d’entrer avec fracas. Ça y est, je me souviens… Rusard le Nullard !
— PEEVES !!!!!!
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