Une place bondée était synonyme d'inconfort pour elle. Ici et là toutes les fées allaient et venaient, d'un boulevard à l'autre. Mais pas le choix. On lui avait donné rendez-vous, et elle y sera. De longue minutes passèrent avant que qu'elle n'aperçoive les silhouettes de Mirabel et Camilia, deux fées. Elles l'interpellèrent de loin.

— Bonjour Maud.

— Bonjour les filles. Comment allez vous ?

— Très bien, rĂ©pondit-elle.

— Tu connais les news ?

— Non, qu'y a t-il ?? dit Maud, surprise.

— Viens avec nous a la salle de confĂ©rence, c'est super intĂ©ressant, tu verras, expliqua Mirabel.

La salle de confĂ©rence ? Sans avoir plus d'explication, elles prirent Maud par le bras et l'emmenèrent.

Une fois arrivée devant la salle de conférence, la yousei Maud vit la présence d'un biscuit anthropomorphe. Anormale... incohérent... Maud ne comprenait pas, ne savait pas quoi penser...

Le biscuit était souriant, elle parlait et répondait dans un dialogue joyeux aux fées qui avaient l'air intéressées par ce qu'elle racontait. Maud s'approchait et le biscuit lui tendit le bras gentiment pour lui offre un flyer.

Le flyer est rempli d'information à propos d'une académie qui accepterait toute sorte d'êtres vivants.

— Tu vois, c'est super non ? demanda Camilia, dans une question rhĂ©torique.

— Je ne sais pas trop... Et vous qu'en pensez-vous ?

— Ça a tout l'air d'un endroit gĂ©nial, tu devrais vraiment y aller.

— D'accord. On peu essayer, ça pourrait ĂŞtre fun. On y va quand ?

— "On" ? Non "tu".

— Non jamais je ne partirais d'ici sans vous. Vous ĂŞtes mes meilleures amies ! dit Maud en les prenant dans les bras.

— Maud. Écoute-moi, dit Camilia, le gâteau que tu vois ici s'appelle Lu et elle fait la promotion de son acadĂ©mie, elle assure que c'est un endroit oĂą tout le monde est acceptĂ©. Je sais que tu n'a aucune envie de quitter les landes fĂ©eriques, tu ne veux pas quitter tes amis, c'est comprĂ©hensible, mais tu le sais aussi tu n'as pas "vraiment" ta place ici. Tu n'as pas les mĂŞme capacitĂ© que nous, tu ne fournis donc pas le mĂŞme travail et Ă  ce rythme-lĂ , les anciens vont te mettre Ă  la porte. Et ceux qui sont excommuniĂ©s ne peuvent revenir...

— On a tout fait pour te protĂ©ger, poursuivit Mirabel comme si elle savait ce que Camilia allait dire. On a plaidĂ© ta cause de nombreuses fois auprès des anciens, du conseil mais Ă  force de concession, ça ne passera plus. Alors en dernière recours il faut que tu partes. Si tu pars maintenant tu ne seras pas excommuniĂ©e et tu auras toujours ta place ici. Mais il faut que tu acceptes de partir.

— Mais je n'en ai aucune envie. Je me sens Ă  ma place ici, je mettrai les bouchĂ© doubles ! Je reste ici, avec vous.

— Les bouchĂ© doubles ne suffiront pas. On en est infiniment dĂ©solĂ©es, mais tu auras 100 fois plus ta place lĂ -bas que ici. Crois moi, acheva Mirabel, dĂ©vastĂ©e de devoir l'annoncer.

— Mais je ne veux pas encore changer d'endroit, les larmes commençaient Ă  inonder dans les yeux de Maud. Je veux rester ici. Ici je connais du monde, la fĂ©e clochette, la fĂ©e des dents, Navi, vous deux, et j'en suis sĂ»re il y a forcĂ©ment mes anciens qui m'aiment bien.

— Bien t'aimer est une chose. Mais malheureusement ton rĂ´le n'est pas d'ĂŞtre une fĂ©e.

Les yeux fermĂ©s et les larmes coulant Ă  flot, Maud vit resurgir des souvenirs. Son enfance horrible passĂ©e avec des dĂ©mons. Tous les efforts qu'elle avait tout fait pour s'en dĂ©barrasser, s'en dĂ©marquer. Elle avait tout fait pour ne pas ĂŞtre associĂ©e aux dĂ©mons, cette espèce qui ne lui correspondait pas. Lorsqu'elle rĂ©ussit Ă  partir, qu'elle avait enfin rĂ©ussi Ă  sortir des landes dĂ©moniaques, elle trouva un autre endroit. Elle dĂ©couvrit d'abord sa capacitĂ© de mĂ©tamorphose. Elle dut d'abord l'apprivoiser, les transformations Ă©taient dangereuses et pas toujours rĂ©ussies. Elle s'Ă©tait retrouvĂ©e de nombreuses fois dans une tentative de corps de renard, de suricate ou de vautour mais son corps n'Ă©tait pas vivable, trop dĂ©formĂ©. Au bout d'un moment elle compris que la forme la plus stable Ă©tait celle d'une fĂ©e, car les fĂ©e Ă©taient l'opposĂ© des dĂ©mons mais pas si Ă©loignĂ©es dans leur composition, cette transformation Ă©tait donc la moins dangereuse. Cette pĂ©riode avait Ă©tĂ© dure, ce fut tournant radical. Elle s'Ă©tait sentie vraiment seule, abandonnĂ©e de tous, mal dans sa peaux, pas en accord avec son passĂ©, trop de regrets, trop d'Ă©motions. Puis elle avait rĂ©ussi Ă  trouver une place chez les fĂ©e. Mais le travail magique Ă©tait dure, la dĂ©mone n'avait pas le mĂŞme capacitĂ© magique que les vrai fĂ©e. Mais au fil du temps elle fut accueilli, acceptĂ©. Les fĂ©es la considĂ©raient maintenant comme l'une d'entre elles. C'Ă©tait tout ce que Maud avait toujours chercher. Et maintenant elle devrait les quitter, se conformer et devoirs affronter encore l'inconnu ? Impossible Maud la fĂ©e ne pouvait y survivre... L'inconnu loin de ses amis la tuerait de peur...

Une main caressa la joue de Maud. Elle rouvrit les yeux, c'était Lu, le gentil gâteau lui faisait face.

— Bonjour jolie fĂ©e, pourquoi pleurer voyons ? dit elle d'une voix gentil et apaisante.

— Je... Je ne veux pas quitter mes amis... J'ai trop souffert, rĂ©pondit Maud dans le sanglot. Quelques secondes plus tard, après que Maud se soit apaiser Lu repris.

— Je vois que vous tenez dans tes mains le flyer pour entrer, ça t'intĂ©resse ?

— Ou... oui, enfin eu..., je voudrais toujours me renseigner.

— Bien sĂ»r. L'Ă©cole que je promeus est une acadĂ©mie d'Ă©criture. L'AcadĂ©mie en elle mĂŞme, c'est un bâtiment, une forĂŞt, un lac, des montagnes, tout y est possible, tout le monde peut y venir, de tous les horizons. Il peu aussi bien y avoir un dragon, une gerbille, ou alors une Faucheuse millĂ©naire et son apprentie. En revanche il y a quelques règles Ă  respecter. Il faut ĂŞtre respectueux, ponctuel et participer, dans la mesure du possible, parce que certains on des emplois et donc ne peuvent pas ĂŞtre lĂ  toujours. Et toi, tu as un travail fĂ©erique ?

— SĂ»rement plus pour longtemps...

— Je vois... Dit elle avait une tĂŞte mitigĂ©e qui trahissait un peu d'incomprĂ©hension. Et bien vous pouvez donc vous inscrire comme pensionnaire. Remplissez ce formulaire.

La main tendue avec une feuille, Lu semblait très contente d'avoir réussi à trouver quelqu'un qui voulait entrer en pensionnaire. Maud pris la feuille et commença a inscrit ses informations.

Quelques minutes plus tard Maud reviens vers Lu, elle survola le document en le lisant rapidement et annonça :

— Tu es prise.

Maud se retourna vers ses deux amis, toutes les deux avait l'air contentes de la nouvelle. Super, merci ! Finit-elle par dire

— En revanche je vois que tu es d'origine dĂ©moniaque, bien que tu sembles ĂŞtre une fĂ©e.

— Oui effectivement je suis une dĂ©mone aillant la capacitĂ© de mĂ©tamorphose, d'ailleurs ces derniers temps je travaille sur une forme humaine.

Sur ces mots Maud, se concentra.

Un nuage de poudre magique l'entoura et lorsqu'il se dissipa, la fée avait une toute autre apparence. Ses cheveux roux couraient maintenant jusqu'à ses épaules, sur les pommettes des milliers de tâches de rousseur qui allaient aussi sur le nez. Ses oreilles pointues se raccourcirent et les ailes disparurent. Maud était maintenant vêtu comme n'importe quelle humaine, avec sweat et pantalons confortables, ce qui changeait de la robe rose de son apparence féerique.

— Waaa remarque ! L'apparence humaine est parfait pour entrer dans l'acadĂ©mie.

Maud n'eut pas le temps de réagir que Lu la prit par le bras et les téléportèrent. Elles arrivèrent devant un immense bâtiment, ses grands fenêtres et sa porte étaient démesurées par rapport au petit biscuit qui lui tenait la porte d'entrée.

— Bienvenue Ă  l'AcadĂ©mie de Lu.

La porte entrebâillĂ©e laissa voir la foule grouillante de personne dans le hall. Maud entra et très vite elle fut emportĂ©e par le monde l'humaine, elle s'y perdit. Il y avait trop peu de panneaux indicatifs. Lorsque soudain Maud aperçut un chat, elle eut instinctivement l'envie de l'approcher. Mais une fois prĂŞte Ă  le toucher, quelque chose la fitse redresser, un instinct venu du passĂ© ? Maud suivit simplement le chat, Ă  distance, jusqu'Ă  un immense dortoir. Ă€ la droite de la porte se trouvait, au mur, un panneau indiquant la distribution des lit, alors Maud se repĂ©ra avec et s'installa Ă  son lit. Elle fit apparaĂ®t ses affaires autour d'elle, et oui Maud possède la tĂ©lĂ©portation.