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Sourne![]() Spectacles![]() Academy Universe - nouveau lore
![]() ![]() Première manifestation [ Sourne et Solìa ](par Sourne)L'ennui la prenait dĂ©jĂ . Solìa venait tout juste d'achever le premier dĂ©fi de Lu' que la lassitude occupait toutes ses pensĂ©es. La princesse tira sa chaise en arrière, puis parcourut d'un air paresseux et flâneur sa chambre. Avant, elle pouvait gambader dans la forĂŞt environnante en toute libertĂ©, mais les chevaliers la maintenait en captivitĂ© et ils continuaient de raser la sylve. Ainsi, leurs tentes se subtilisaient Ă des vĂ©ritables maisons et une rĂ©elle muraille se dressait dĂ©sormais entre Solìa et l'horizon. Ses pas rĂ©sonnèrent longtemps dans la tour vidĂ©e de toute vie, la princesse tournait en rond dans sa chambre, longeant inlassablement les murs froids. Lorsque enfin Solìa s'en lassa, elle s'en alla vers sa table. Et lĂ , elle vit une nouvelle missive, elle ressentit une joie et une sensation de libertĂ© qu'elle voulait sauvegarder dans sa mĂ©moire Ă tout jamais. DĂ©licatement, les sveltes doigts de la princesse se saisirent de la lettre et Ă´tèrent le cachet. Une nouvelle missive de Sourne, sans le moindre doute dĂ©posĂ© par le Felìsèìzö. La princesse s'empressa de lire les nouvelles de son gardien dragon, une larme de joie perla sur sa joue droite. Ensuite, Solìa lut le nouveau dĂ©fi de Lu', une tâche pouvant paraĂ®tre impossible. Comment se servir de sa magie de l'Aria avec de telles contraintes sur le vocabulaire Ă employer ? Mais malgrĂ© tout cela, Sourne rassĂ©rĂ©na sa princesse Ă travers sa lettre. Non sans difficultĂ©, il triompha de cette Ă©preuve et il conseilla Solìa sur les dĂ©marches Ă suivre. Ă€ la fin de sa missive, le dragon au sweat rouge encouragea encore et toujours sa princesse, insistant sur le fait que tous ces dĂ©fis les rĂ©uniraient un jour. EmportĂ©e et inspirĂ©e par cette nouvelle Ă©preuve, Solìa inspira profondĂ©ment et songea Ă l'un de ses souvenirs les plus marquants avec une crĂ©ature Ă©trange. Cette maudite Taracie. Toute cette journĂ©e lui revint en mĂ©moire et elle dĂ©cida de chanter cette sombre histoire, qui pesait sur son âme telle une remorque de pĂŞchĂ©es. « Les deux partenaires s'amusaient Ă l'extĂ©rieur de la tour, par une douce journĂ©e au clair ciel bleutĂ©. Tandis que la princesse s’exerçait au tir Ă l'arc, le dragon projetait quant Ă lui des pierres sur les cibles. — Pas mal ma chère princesse, commenta Sourne en voyant une flèche se planter au cĹ“ur de la cible. — Tu peux arrĂŞter de me complimenter pour me faire plaisir tu sais, affirma modestement Solìa. Si un humain se tenait en face, je ne sais pas si je pourrais faire preuve d'une telle prĂ©cision. Enfin, on s'amuse aujourd'hui, ça change de tous ces cours ennuyeux avec mes domestiques. — Sans nul doute. Si vous me permettez, je vais ramasser vos flèches. Leur valeur les rend prĂ©cieuses et... — Si je les tire avec l'Arc dorĂ©, je pourrais faire des ravages dans les rangs des reĂ®tres, tu me le rĂ©pètes sans cesse tout ça, souligna la princesse, avec amusement. — Sans doute trop, en effet, reconnut Sourne en hochant la tĂŞte, affichant nĂ©anmoins un grand sourire. Tandis que le gardien dragon marchait vers les cibles en paille, la princesse tira une bourse de sa ceinture, pour en extirper une couronne. La couche d'or brillait de mille feux au Soleil, toutes une multitude de symboles semblables aux lettres latines Ă©taient soigneusement gravĂ©es. Ouverte, les branches de la couronne paraissaient ĂŞtre de vĂ©ritables crocs en ivoire, la parure royale paraissait luire tendrement. — Vous remportez la manche, hurla Sourne, sans se retourner. Mes plus sincères fĂ©licitations. — Je savais bien qu'un jour, je te surpasserai, plaisanta la princesse. — Et vous le pouvez dès aujourd'hui, si vous exploitez tous les pouvoirs qui sommeillent en vous. Le dragon, qui se baissait pour ramasser les projectiles, pendant Solìa reporta son attention sur sa couronne, donnĂ©e par son père avant son exil. Cette relique d'une ère ancienne agissait sans doute comme un catalyseur, la princesse le comprenait bien. Et si elle essayait de la poser sur sa tĂŞte, pour utiliser son plein potentiel, vaincre l'armĂ©e des chevaliers reĂ®tres et revenir Ă la cour de son père ? Sourne braqua aussitĂ´t le cou en direction de la princesse. Elle venait de poser la Couronne des dracs sur le sommet de son crâne. Solìa rayonnait, attendant que s'Ă©veillent ses pouvoirs, alors que Sourne se mit aussitĂ´t en posture de combat. Peu de temps ensuite, une immense crĂ©ature velue surgit de nulle part, un drac avec une gueule Ă©trangement humanoĂŻde, un corps de dragon et Ă la carapace de tortue. Assez courte sur pattes, la crĂ©ature paraissait presque ramper, mais tous ceux qui la sous-estimaient finissaient broyĂ©s dans sa puissante mâchoire. — Peste, une Taracie, maugrĂ©a Solìa. Sourne bondit et s'envola, pour se poser près de la princesse. Un geste du bras droit, il exprimait clairement son refus Ă voir Solìa prendre part au combat. — J'en viendrais Ă bout sans votre aide, clama haut et fort le dragon. — Mais, Sourne... — En temps que gardien dragon, je ne vis que pour vous servir et protĂ©ger votre existence, jusqu'Ă ce que la mort me saisisse. Avant que la princesse ne protesta, Sourne se prĂ©cipitait vers la Taracie, qui affichait un grand sourire moqueur et sadique. Le dragon inspira profondĂ©ment et cracha une gerbe de flammes, tout en sortant ses griffes. HĂ©las, la Taracie se retira dans sa carapace et les poils qui parcourait son dos roussirent Ă peine. Anxieuse, Solìa serrait fortement le poing, cherchant Ă savoir ce qu'elle pouvait faire. Si elle partait au front, avec sa dague comme unique arme, elle finirait broyĂ©e par les deux gĂ©ants et elle gĂŞnerait Sourne. Mais si elle ne faisait rien, le hasard dĂ©ciderait de l'issue du combat. MalgrĂ© sa couronne, elle invoquait un drac mais elle ne pouvait pas le contrĂ´ler, contrairement Ă ce que son père pouvait faire. En baissant les yeux, Solìa vit une solution : les flèches en or, dĂ©posĂ©es par Sourne avant de s'engager dans sa lutte. La princesse les empoigna et elle courut dans sa tour, sans se retourner. Elle entendait Sourne souffler son feu, la Taracie ricanait, mais elle ignora tout cela et se prĂ©cipita dans sa tour. La porte frappa contre le mur et faillit sortir de ses gonds sous la force du coup de genou de la princesse, qui se hâtait de monter les escaliers glissant. Ses domestiques se terraient sous les tables, tremblantes de peur et espĂ©rant que Sourne vainque la Taracie, mais jamais Solìa ne laisserait son gardien seul. Dans sa prĂ©cipitation, son pied gauche trĂ©bucha sur une marche, projetant la princesse en avant. Mais adroitement, sa main attrapa la rambarde et sans prendre la moindre seconde pour se reprendre, Solìa poursuivit avec dĂ©termination son ascension. Enfin, elle arriva dans sa chambre. Mais lĂ , un cri d'effroi la saisit. Sourne hurla, Ă en faire vibrer chaque parcelle de la tour. Sans se dĂ©monter, Solìa jeta son arc en bois pour se saisir de l'Arc dorĂ© et aussitĂ´t encocher une flèche en or. En deux grands bonds, la princesse parvint Ă sa fenĂŞtre. Elle banda son arc et regarda la situation. La Taracie maintenait son ascendant sur le combat. Sourne gisait au sol, maculĂ© de sang, son armure d'acier transformĂ©e en simple ferraille. Le drac Ă la carapace de tortue s'approchait de lui. La Taracie arqua sa queue vers le corps presque inerte du dragon, sortant son dard empoisonnĂ©. Sans plus attendre, Solìa psalmodia une cantique, que son instinct lui soufflait. Elle lâcha la corde de son arc, la flèche partit. Ă€ peine quelques mètres franchies, le projectile se changea en un Ă©clair, qui frappa la Taracie au niveau de la nuque. Le drac velue cria et s'enfuit aussitĂ´t dans la nature. Solìa soupira de soulagement dans un premier temps, puis elle remarqua une profonde plaie dans l'Ă©paule droite de Sourne, une blessure qui noircissait Ă vue d'Ĺ“il et qui fit s'Ă©vanouir le dragon. Bien que Sourne y survĂ©cut, il reçut une dose de poison qui le garda affaibli pour les jours Ă venir. Ainsi se terminait le combat entre un dragon, une Taracie et une princesse, et ainsi commençaient nos histoires. » Solìa soupira et put enfin respirer profondĂ©ment. Elle venait d'achever, avec brio elle espĂ©rait, le dernier dĂ©fi de Lu'. Conter de la sorte son histoire lui permettait de dĂ©velopper un peu plus sa magie de l'Aria, elle s'en persuada. Mais pour l'heure, la solitude et la lassitude s'occupèrent de nouveau d'elle, en attendant la venue d'une nouvelle missive de Sourne. Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !
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