Rudolph se réveilla en sursaut suite à un bruit sourd. Surpris, il se leva d'un bon et enfila sa robe de chambre. Encore fatigué, le fermier traversa sa vieille demeure en pierre en manquant de trébucher à plusieurs reprises. Lorsqu'il ouvrit la porte, Rudolph n'en crut pas ses yeux.

— Par mon Ascendant.

Une nuée de flammes s'étendait devant lui, allant de la veille remorque détruite jusqu'à la clôture. Rudolph s'approcha de plus prêt du lieu de l'impact et aperçut des éclairs crédités au milieu des flammes.

Au milieu de ce spectacle apocalyptique, une jeune femme se démarqua. Cette dernière semblait tout droit sortie du chaos, avec sa chevelure brune et lisse abîmée, ses vêtements déchirés, sa peau mat couverte de cicatrices ou encore ses éclairs qui sortaient de son corps.

Rudolph se demandait alors, que faisait cette créature démoniaque devant sa ferme, lui qui vivait ici paisiblement et humblement depuis des décennies. Mais tout d'un coup il vit son regard, ce dernier semblait flâneur, voire même égaré. Cette inconnue tombée du ciel ne voulait pas lui faire de mal. Les éclairs s'estompèrent Prenant son courage, le fermier se rapprocha d'elle et demanda.

— Ça va mademoiselle ?

En guise de réponse la jeune femme bredouilla des paroles incompréhensible.

— J'aimerais savoir ce que vous faites ici, insista Rudolph.

— Pardonne moi Selya, murmura-t-elle.

"De qui elle parle ?" se demanda le fermier. Ce nom ne lui disait rien du tout, mais après tout il ne connaissait pas le passé de cette étrangère.

— Comment tu t'appelle ?

— Je… ne… sais… plus. Répondit l'autre.

Sa mémoire ne semblait pas sauvegardée, en tout cas pas en son intégralité. Rudolph regarda de nouveau la jeune femme dans les yeux et put voir une grande détresse. Il la pris par les mains et sentit un léger choc électrique. Cependant ce dernier ne semblait pas si violent, il ne s'agissait pas d'un mécanisme de défense, du moins elle ne voyait pas le fermier comme une menace. Une averse se déclencha alors, éteignant les flammes.

— Écoute, déclara Rudolph, je sais pas d'où tu viens, ton identité ou les raisons qui t'amène ici. Mais cet endroit peut être dangereux. Viens chez moi, je t'offre le gîte et le couvert ainsi que ma protection.

Sur ces mots, alors que la pluie éteignait les dernières flammes. Le fermier prit l'inconnue sous son épaule et l'accompagna jusqu'à sa maison.