The Tavern
(par Copeland )(Thème : Jarghluck)
Dans le cadre de ce dĂ©fi, nous devons réécrire une scĂšne de la saison 2 de la Page Blanche. Jâai donc dĂ©cidĂ© de réécrire la scĂšne de la taverne, mais comme jâaime le challenge jâai dĂ©cidĂ© de remplacer le personnage de Jarghluck par un certain Evon Drenn, un jeune homme Ă l'apparence et lâattitude particuliĂšreâŠ
Le chevalier Lancevin Ă©tait assis Ă une table dans la taverne, portant sa lourde armure rutilante il ne pouvait pas rĂȘver mieux comme endroit. Il Ă©tait attablĂ© devant un dĂ©licieux repas accompagnĂ© dâune bonne chope de biĂšre. De plus, il avait en sa compagnie deux charmantes demoiselles, qui le couvraient de compliment. Cela valait de soi, le preux chevalier avait accompli tellement dâexploits que toute les jeunes filles tombaient Ă ses pieds, sans compter son imposante stature ou sa grande beautĂ© virile qui le mettait Ă son avantage.
Mais câest alors quâun type Ă©trange pĂ©nĂ©tra dans la taverne. Il paraissait assez jeune et avait une Ă©paisse tignasse charbonnĂ©e. Mais lâinconnue nâĂ©tait vĂȘtu que dâun pauvre tissu noir qui flottait sur sa frĂȘle silhouette, il Ă©tait tellement maigre que ses jambes Ă©taient aussi Ă©paisse quâun potelet, mais pire encore, la chair lui manquait tellement que sa colonne vertĂ©brale resortait tel les pics dâun dragon. Il Ă©tait totalement imberbe et ses yeux sombres Ă©taient entourĂ©s dâune tĂąche Ă©bĂšne. A sa ceinture il avait attachĂ© deux vieilles dagues rouillĂ©es jusquâĂ la racine.
IntriguĂ© par cet homme Ă©trange, Lancevin lui fit signe de se joindre Ă lui. Lâimberbe se dirigea vers sa table en adoptant une dĂ©marche Ă©trange, comme s' il tortillait son corps. Une fois assis, aprĂšs un long Ă©change de regards silencieux, le preux chevalier dĂ©cida de briser la glace :
— Qui es vous jeune homme ?
— Evon, rĂ©pondit lâautre, Evon Drenn. Vous ĂȘtes bien le seigneur Lancevin, nâest ce pas ?
— Lui-mĂȘme, fit le chevalier, mais dites-moi Evon. Quâest ce quâune demi-portion comme vous viens faire dans un endroit pareil ?
— La mĂȘme chose que toi.
— Vraiment ?! railla Lancevin. Comment espĂ©rez-vous vaincre le seigneur du mal avec cet Ă©quipement de pleutre ? Et puis jamais la princesse Bethilda ne voudra la main dâun homme comme vous.
— Jâai mes atouts, lança Evon avec un regard noir.
Lâimberbe montra alors ses mains, dĂ©voilant ses longs ongles pointus comme des lames, il racla la table avec, laissant des profondes marques.
— Mes griffes sont tellement acĂ©rĂ©es quâelles pourraient percer les tissus de Noralbar.
Lancevin resta bouche bée, il ne savait pas quoi dire tant il trouvait la situation ridicule et effrayante à la fois.
— Et pour la princesse, je pense quâelle en a assez de se faire sauver par des gros bourrins sans cerveaux qui collectionnent les demoiselles en dĂ©tresse, et qui finissent bourrĂ©es par la biĂšre. Il faut du sang neuf, de nouvelles aptitudes.
Sur ces mots il piqua un bout de viande Ă Lancevin avec son ongle et le mit Ă la bouche, laissant dĂ©gouliner le jus pourpre sur son menton. L'imberbe se leva et alla au milieu de la taverne. Il dĂ©gaina ses lames et fit une rĂ©vĂ©rence, pliant son corps frĂȘle en deux.
— Salut Ă vous seigneur Lancevin.
Il tourna le dos et quitta la taverne. âAh jeune imbĂ©cile, pensa le chevalier, puisse le dĂ©mon tâemporter dans ses entraillesâ.
Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !