L'Académie de Lu





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Vie et mort d'Ester

Les portails d'Ester

Copeland Timeline


6° portail

(par Copeland )
(Thème : Ester)



Ester se rĂ©veilla allongĂ© sur le bitume, dans l’ombre d’un jeune arbre ancrĂ©e dans cette longue Ă©tendue noire. La jeune femme se leva pĂ©niblement et scruta aux alentours, elle se trouvait au entre d’une place dĂ©serte, entourĂ©e de maisons aux murs gris, dont une qui occupait le centre de la place ou Ă©tait Ă©tendue une baniĂšre marron sur laquelle on avait symboliser un espĂšce de cercle Ă  corne posĂ© sur un pic. En s’approchant du bord de la place, Ester dĂ©couvrit une grande rue qui la longeait. L’environnement lui paraissait moderne mais la banniĂšre qu’elle avait vu semblait dater d’une autre Ă©poque, “dans quelle dimension je suis encore atterrit" pensa-t-elle. Voulant en savoir plus, elle dĂ©cida de descendre de la place et de se diriger vers la route.


AprĂšs avoir parcouru quelques mĂštres, en manquant de trĂ©bucher Ă  maintes reprises sur le vieux trottoir bosselĂ©, elle tomba sur une intersection, un croisement sur lequel on avait posĂ© un petit cercle en bĂ©ton au milieu. Il y avait quatre directions possibles, et toujours aucune personne Ă  l’horizon. Ne sachant pas oĂč aller Ester dĂ©cida d’aller lire les diffĂ©rentes pancartes installĂ©es aux diffĂ©rentes directions. Mais les noms de villes ne lui disaient rien du tout. Copeland, Pekowns, Roadload, Fokle ou encore Kyldan, tous ces noms ne lui accordaient guĂšre confiance.


Suite Ă  cinq bonne minutes d’attente oĂč de reflexion, la jeune femme vit enfin quelqu’un passer dans cette ville Ă  l’allure fantome. Il s’agissait d’un homme assez ĂągĂ©, vĂȘtu d’un long manteau noir ainsi que d’un bĂ©ret gris. En quĂȘte de rĂ©ponse, Ester lui fit signe, l’inconnu vint alors Ă  sa rencontre en affichant un sourire chaleureux.


— Bonjour mademoiselle, dĂ©clara le vieux.


— OĂč sommes-nous ?


— A Romyland, la ville oĂč tous les chemins mĂšnent.


Ester resta perplexe vis Ă  vis de cette affirmation, si cette ville dĂ©serte Ă©tait la convergence de tous les chemins, alors elle ne devait mĂȘme pas imaginer Ă  quoi pourraient ressembler les autres villes



— Qu’est ce que je peux faire pour vous mademoiselle ?


— J’ai atterri dans cette dimension par hasard, j’aimerais pouvoir regagner la mienne.


Le vieux fixa Ester d’un air indĂ©cis dans un premier temps, puis aprĂšs dix secondes de regards il se mit Ă  Ă©clater de rire.


— Elle est bien bonne celle lĂ , railla-t-il, dĂ©solĂ© mais je suis pas secouriste pour les voyageurs interdimensionnels.


Sur ces mots il tourna les talons et se remit à marcher. Mais cela ne découragea pas la jeune femme, décidée à en découdre elle se lança à la poursuite du vieil homme.


— Attendez monsieur, insista-t-elle, j’ai vraiment besoins.


— Bah va chercher autre part ! J’suis pas lĂ  pour ça.


— Mais vous devez bien connaĂźtre quelqu’un qui pourrait m’aider ?


L’homme s’arrĂȘta et refit face Ă  Ester.


— Il y a bien un mec qui pourrait t’aider.


— Qui ça ?


— Oh un jeune technicien un peu timbrĂ©, Howard Meyflynn si je me trompe pas.


— Et il se trouve oĂč ?


— Oh il n’habite pas ici, pour cela il faut remonter Ă  la capitale au niveau du quartier de Neosun, tu peux pas le louper il y a un arrĂȘt de tram Ă  son nom.


— Et comment on rejoint la capitale.


— Oh il suffit de



Le vieil homme s’arrĂȘta et leva les yeux au ciel. AprĂšs avoir pris une grande inspiration, il reprit.


— Tu sais quoi, ça me fait de la peine de laisser une jeune femme comme vous dans la dĂ©tresse, je vais vous y conduire.


Il s’absenta quelques instants. Ester ne savait pas si c’était une si bonne idĂ©e, mais elle n’avait pas vraiment le choix, c’était sa seule chance de retourner dans sa dimension d’origine. L’homme revint avec une vieille moto abĂźmĂ©e par les Ăąges. Il s’arrĂȘta, mit le pied Ă  terre et fit signe Ă  la dame de monter Ă  l'arriĂšre. Une fois mise en place, le motard dĂ©marra et prit la direction de Pekowns/Roadload.


Il passĂšrent Ă  cĂŽtĂ© d’un panneau sur lequel il Ă©tait marquĂ© “Romyland”, le tout rayĂ© d’un trait rouge puis s’engagĂšrent sur une rude montĂ©e bordĂ©e de rochers couverts de mousse. Une fois la pente montĂ©e, ils passĂšrent une autre pancarte sur laquelle on avait Ă©crit “Verdastep” en lettres capitales. SurmontĂ©s d'un Ă©tendard vert avec un signe abstrait. Une sorte de lune gibbeuse pointue, avec un arc de cercle bleu Ă  son extrĂ©mitĂ© droite et rayĂ© par un trait rouge bordĂ© de dorĂ©. Le reste du paysage n’était composĂ© que de vastes Ă©tendues vertes Ă  perte de vue. Il passĂšrent Ă  cĂŽtĂ© d’une ville qui semblait encore plus dĂ©serte que Romyland - Roadload. Puis aprĂšs avoir traversĂ© une autre section de collines verdoyantes, ils arrivĂšrent aux marches d’une immense ville, qui semblait s’étendre sur des dizaines de kilomĂštres et entourĂ©e d’un anneau de circulation.


AprĂšs avoir passĂ© les bretelles du pĂ©riphĂ©rique, ils pĂ©nĂ©trĂšrent dans la capitale - Zitaorya si on se fiait au panneau d’entrĂ©e. Ils traversĂšrent d’abord un quartier constituĂ© d'immeubles grisĂątres, ou les passants se baladaient en jogging tout en Ă©coutant de la musique trĂšs peu agrĂ©able. Un fumet repoussant traĂźnait dans l’air, cette odeur dĂ©goĂ»tait tellement Ester qu’elle dut couvrir son nez du mieux qu’elle pouvait pour espĂ©rer survivre.


— Pekowns, l’un des pires endroits de la capitale, je m’y aventurerais pas toute seule si j’était toi.


Il passĂšrent une rue et l’environnement changea drastiquement, les vieux buildings en bĂ©ton avaient laissĂ© place Ă  d’élĂ©gants bĂątiments en verre et d’acier. Les gens en jogging avaient laissĂ© place Ă  des personnes mieux vĂȘtues qui Ă©coutaient pour la plupart une musique Ă©lectronique entraĂźnante. Mais ce n’était pas tout, de nombreux hologrammes apparaissaient sur les diffĂ©rentes surfaces. Que ce soit des stations de taxis, des publicitĂ©s oĂč mieux encore des jeux d’arcades grandeur nature.


— Bienvenue Ă  Neosun, le deuxiĂšme quartier high-tech de la capitale. De nombreuses firmes ont investi dans ce quartier, et grĂące Ă  leurs ingĂ©nieurs ils ont rĂ©ussi Ă  mettre en place cette merveille de technologie, malheureusement tout le monde n’y a pas accĂšs



Cela n’étonnait guĂšre Ester, elle ne connaissait pas trĂšs bien cette dimension mais elle savait qu’une telle technologie coĂ»tait extrĂȘmement cher
 Le motard s’arrĂȘta au niveau d’une ligne de tramway. En regardant le nom de l’arrĂȘt, la jeune femme lut “Howard Meyflynn”.


— C’est bon on y est, annonça l’homme, c’est la maison juste en face.


— Merci de m’avoir conduit, fit Ester.


— Oh ya pas de quoi, j’allais pas laissĂ© une jolie jeune femme dans la dĂ©tresse. Bonne chance.


Ils s’adressĂšrent un dernier sourire puis l’homme partit sur sa moto. Une fois seule, Ester se dirigea timidement vers la bĂątisse en question. Une fois devant la porte elle resta immobile, “est ce que c’est vraiment une bonne idĂ©e”. Mais elle n’avait pas d’autre moyen immĂ©diat de retrouver sa dimension. AprĂšs moulte hĂ©sitations elle dĂ©cida de frapper Ă  la porte.


Un homme d’environ trente vint lui ouvrir, il Ă©tait habillĂ© en blanc. Il avait attachĂ© ses cheveux en un chignon.


— Vous ĂȘtes bien Howard Meyflynn ? Demanda Ester


— C’est bien moi.


— J’aurais quelques demandes Ă  vous faire.


— Ya pas de souci.


Il lui fit alors signe de le suivre Ă  l’intĂ©rieur. Elle la suivit timidement et dĂ©boucha sur une immense piĂšce high-tech. Tous les Ă©lĂ©ments Ă©lectromĂ©nagers Ă©taient autonomes. Un robot sortit deux tasses de cafĂ© et les posa sur une table ronde. Howard s’assit et fit signe Ă  son invitĂ© de se joindre Ă  lui.


— Alors qu’est ce que je peux faire pour vous ? Demanda le scientifique


— Je m’appelle Ester, rĂ©pondit la jeune femme, et j’ai atterit par accident dans votre dimension. On m’a dit que vous pourriez m’aider Ă  rejoindre la mienne.


Surpris par cette demande singuliĂšre, Howard se frotta le menton tout en levant les yeux au plafond.


— Hmm, fit-il, je suis pas un expert en termes de voyages interdimensionnels mais j’ai fait quelques petites recherches Ă  ce sujet.


— Est ce que vous pourrez m’aider ?


Le scientifique rĂ©flĂ©chit de nouveau, aprĂšs dix minutes de silence pesant il fit signe Ă  Ester de le suivre. Il dĂ©verouilla une porte menant Ă  une seconde piĂšce. A l’intĂ©rieur on pouvait voir une multitude de piĂšces entassĂ©es, allant du vulgaire bout de plastique, jusqu’à la sculpture reprĂ©sentant parfaitement le corps humain. Tous ces Ă©lĂ©ments effrayĂšrent Ester, “dans quoi je me suis embarquĂ©â€; Elle essaya tant bien que mal de ne pas penser Ă  toutes ces choses bizarres. Howard s’arrĂȘta au niveau d’une bite verticale Ă©quipĂ© d’une console de commande, le tout Ă©tant alimentĂ© par un Ă©norme gĂ©nĂ©rateur :


— Voici mon prototype de portail interdimensionnel, je l’ai conçu pour permettre aux gens de voyager entre les diffĂ©rents espaces.


— Vous l’avez dĂ©jĂ  testĂ© ? S'inquiĂšte Ester


Le scientifique fit non de la tĂȘte, mais pensant retourner dans sa dimension Ester ne broncha pas et se plaça dans la boĂźte.


— Une derniĂšre chose, l’averti Howard, il y a de forte chance que vous ne surviviez pas.


Mais elle n’en avait pas grand chose Ă  faire, elle fit signe au scientifique de dĂ©marrer sa machine. A peine eut-il dĂ©clencher, qu’une Ă©norme charge Ă©lectrique traversa son corps. Hurlant de douleur, elle observait son corps se disloquer en micro particules bleues sous l’effet des radiations, avant d’ĂȘtre projetĂ© dans le vide intersidĂ©ral











Cette histoire fait partie de plusieurs cycles !

























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