Benny's Testimony
(par Copeland et Ellumyne)(Thème : Défi de Faucheuse 2)
Le procureur se leva, appela le nouveau témoin à la barre et lui demanda de se présenter à la cour.
Bonjour, je m'appelle Benny Vensky. Je suis un voisin de la victime, monsieur Sylvain Potdevin.
— Très bien Monsieur Vensky, en tant qu’avocat de la défense, Maître Ellumyne, j’aimerais que nous commencions par le commencement. Connaissiez-vous bien Monsieur Potdevin ?
— Pas plus que ça, je le rencontrais de temps en temps, mais j'ai jamais vraiment discuté avec lui.
— Et connaissiez-vous l’accusée, Anaïa Martin ?
— Alors pas vraiment, mais je l'ai vu traîner pas mal de fois dans le quartier. Et à plusieurs reprises elle a discuté avec monsieur Potdevin.
— Le soir du meurtre, plus précisément le 3 septembre, avez vous vu Monsieur Potdevin et Madame Martin ?
— Oui, ils ont discuté ensemble, de manière assez musclée.
— Ce soir-là , d’après votre témoignage, vous étiez chez vous. De votre fenêtre, vous n’avez donc pas pu entendre ce qu’ils se sont dit. Comment pouvez-vous penser que Madame Martin en voulait à la vie de Monsieur Potdevin ?
— J'ai une bonne ouïe, et à plusieurs reprises une histoire de dette revenait sur le tapis. Madame Martin devrait une sacré somme d'argent à Monsieur Potdevin, mais cette dernière ne l'a jamais payé, si je me fie au conversation. Donc je pense qu'elle l'a éliminé pour ne plus avoir à payer sa dette.
— Tout ceci ne sont que des suppositions, des ouï-dires, je dirais même plus, des allégations sans fondement !
— Oh mais j'en ai vu plus, après la dispute pour s'excuser elle lui aurait offert une boîte de bonbons. Et vu comment on l'a retrouvé ça ne m'étonnerait pas qu'ils soient empoisonnés.
— Mais voyons, tout ceci n’a aucun sens. Des bonbons empoisonnés ne causent pas de coupures et n’ont jamais démis l’épaule de personne !
— Mais vous savez, ils ne tuent pas d'un coup non plus. Après avoir mangé ces bonbons, il a pu glisser et se blesser.
— Suppositions ! cria l’avocate dans la salle d'audience.
Un silence assourdissant accompagna ses paroles.
— On se calme, je relate juste ce que j'ai vu et entendu. Et malheureusement ça ne joue pas en la faveur de madame Martin
— L’autopsie n’a révélé aucune présence de substance toxique dans l’organisme de M. Potdevin.
— Il les a peut être recracher et est mort en se meurtrissant l'épaule et en se lacérant avec les morceaux de verre
— Monsieur le juge, je réclame une deuxième analyse du corps avant qu’une quelconque condamnation ne soit prononcée !
Le juge prit la parole :
— Nous vous avons entendu Maître Ellumyne. Nous allons procéder à une nouvelle analyse, nous verrons donc si cela colle avec les dires de monsieur Vensky. Suite à cela nous pourrons donc donner notre jugement.
