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Copeland![]() Spectacles![]() Copeland Timeline
![]() ![]() Mevon The Terrible(par Copeland )"Passer ses journées à faire de la ferraille, maugréa Mevon, paye ta vie de merde…". Tel était la vie d'un habitant d'une ville tierce, quelque soit ses capacités intellectuelles il était condamné à passer sa vie dans son trou. La spécialité de Treyis était la métallurgie, ils fournissaient des tonnes de pièces en acier au reste de la province.
Âgée de dix-neuf ans, cela allait faire presque un an que Mevon travaillait à l'usine. Chaque jour il passait huit heures de sa vie dans un grand bâtiment sous la chaleur étouffante et les bruits assourdissants. Et il n'en pouvait déjà plus, le travail était rude et épuisant. Chaque soir il rentrait chez lui et s'allongeait sur son lit en répétant, "à quoi ça sert le talent quand t'es bon qu'à manipuler de la ferraille…"
C'est alors qu'un matin, quand il partit faire son brin de toilette, en voyant son visage fin, son menton pointu ainsi que ses cheveux frisés. Une idée lui vint en tête, un moyen de tuer l'ennui. Si le mérite n'existait pas dans cette foutue ville, alors il devait faire savoir aux autres son existence. La tâche était osée, mais Mevon n'avait rien à perdre.
Le jeune homme se rendit à l'usine d'un pas déterminé, un rictus aux lèvres. En rentrant il bouscula un de ses collègues et au lieu de s'excuser il le fixa avec un air supérieur, sans cesser de sourire. Une fois dans le cœur de l'usine, il passa au niveau supérieur. Il se dirigea vers la cuve de métal en fusion et provoqua volontairement une fuite. Un liquide rougeâtre, visqueux et brûlant se répandit sur le sol. Paniqués, les autres hommes sonnèrent l'alerte. Mais ça ne décourageait pas Mevon, ce dernier saisit un fer à souder et commença à l'agiter frénétiquement sur les pièces métalliques les rendant difformes.
— Qu'est-ce qui te prend Mevon ?! S'exclama un type paniqué.
Le jeune homme fit alors volte face et lui colla le fer brûlant sur le visage, tout en affichant un sourire sadique. Son rival s'enfuit en hurlant "à l'aide". D'autres vinrent après lui mais il se passa exactement la même chose…
Après un moment de chaos intense dans l'usine, le silence fit rage. Le chef d'exploitation, un humble homme de quarante ans, Tremon Grevis, venait d'entrer dans la fabrique ses gardes sur les talons. Tout le monde se tut, Mevon y compris, Tremon inspecta minutieusement la pièce, constatant les dégâts il déclara :
— Qu'est-ce qui s'est passé ici ?
Les regards se tournèrent alors vers Mevon, le chef s'avança vers lui et le fixa droit dans les yeux.
— C'est donc vous qui avez causé se vacarme ?
Au lieu de nier les faits ou même de s'excuser poliment, le jeune homme lança :
— Ouais c'est moi.
Outré par l'insolence de Mevon, Tremon rappliqua :
— Monsieur Letag, votre comportement d'aujourd'hui est inadmissible, vous avez grièvement blessé des ouvriers et ça a failli coûter la vie à certains. De plus, je ne sais pas si vous êtes au courant mais nous sommes les principaux fournisseurs d'acier de Sylvestwood, et si les fédéraux apprenaient votre geste notre réputation en prendrait un coup. En bref, il faut que vous preniez compte de la gravité de vos actes…
— Si ces bourgeois veulent de l'acier, ils ont qu'à se pointer eux même pour le faire, répondit sèchement Mevon, j'ai pas de compte à leur rendre…
Sur ces mots il quitta l'usine avant que le chef n'eût le temps de lui dire quoi que ce soit. Dehors les habitants de la ville le dévisageait, le jugeait, lui lançait des remarques. Le jeune homme se rendit compte qu'il s'était mis la ville à dos. Mais cela n'allait pas l'arrêter, il devait continuer, mais il lui manquait une chose, un mentor, quelqu'un qui le mènerait sur la bonne voie. Et il savait pertinemment qu'il n'en trouverait pas à Treyis…
Lorsqu'il rentra dans sa baraque en tôle, il déterra sa vieille bécane, qui semblait ne pas être utilisée depuis la mort de son père. Après avoir vérifié qu'elle fonctionnait encore, Mevon l'enfourcha et partit en direction de la forêt. Le moteur était tellement usé qu’il balançait des étincelles. Les habitants étaient sortis de chez eux pour l'accabler de honte, et malgré les insultes et les bouts de ferrailles projetés, il ne cessa pas de sourire. Il avait enfin trouvé un sens à sa vie. Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !
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