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Copeland![]() Spectacles![]() Academy Universe - ancien lore
![]() ![]() Edgy Town(par Copeland )Sous un ciel nuageux laissant à peine passer les rayons de Soleil, la vaste étendue d'immeubles s'étendait jusqu'au pied des montagnes. Un énorme amas de blocs de béton, de verre et d'acier. S'élevant jusqu'à des centaines de mètres. Le tout formant une sorte de quadrillage avec quelques irrégularités à certains endroits, notamment aux environs d'une ligne de train qui fendait la ville en hauteur ainsi que d'un espace vert entre quatre murs de béton.
Cependant, malgré cette immensité la ville restait paisible, il y avait bien quelques voitures qui circulaient et des passants qui se promenaient, on était loin de là saturation. En cette journée obscure de nombreux commerces demeuraient fermés et les gens préféraient rester chez eux à l'abri de la brise glaciale qui parcourait les environs.
Dans cet environnement paisible et obscur, Copeland et Selya marchaient le long de la route, en entendant le peux de bruits environnants. Le jeune homme semblait connaître l'endroit, contrairement à la vagabonde qui semblait égarée.
— Tu m'emmènes où Cope ?
— A l'abri des regards indiscrets.
Sur ces mots il tourna dans une ruelle étroite, Selya sur les talons. Si la grande rue était assez calme, l'allée étroite était hantée par le silence. Ils pouvaient même entendre leurs chaussures frotter contre les graviers étalés sur le sol en béton. Une odeur de poussière régnait dans l'atmosphère mêlée à de la terre ainsi que de la pierre cassée. Les murs étaient couverts de graffitis, tous soigneusement tracés. On pouvait limite voir l'effet de profondeur. Vu l'odeur de peinture fraîche, certains avaient dû être réalisés récemment. D'autre attirèrent l'attention de l'ancienne chasseuse. Comme selui de la femme à l'allure diabolique avec inscrit en dessous "She Is Devil", un autre représentant un type en flamme en train d'anéantir ses ennemis sobrement intitulé "The New Flame In The Game" ou encore la simple phrase "We Need Justice" qui a elle seule voulait tout dire.
Après quelques minutes de marche à travers les ruelles taguées, ils prirent un énième tournant. Ce dernier donnait sur un grand escalier, s'engouffrant dans les profondeurs jusqu'à une petite porte.
— C'est ici qu'on va, annonça Copeland, on nous attend.
— Quoi ?! Fit Selya surprise.
— Vu la situation je pense pas qu'on y arrive tous les deux, du coup j'ai fait appel à quelqu'un d'autre.
— T'as appelé Rayanna c'est ça ?
Le jeune homme fusilla l'ancienne chasseuse du regard.
— T'es folle ! S'exclama-t-il, c'est beaucoup trop dangereux !
Un moment de silence se fit entendre, avant que Copeland ne reprenne.
— OK j'avoue que la personne que j'ai appelé est pas très recommandable, mais je crois pas avoir eu trop le choix.
Sur ces mots ils se mirent à descendre les escaliers périlleux. Les marches étaient à moitié fissurées et présentaient même des morceaux arrachés. Copeland se tint à la rampe avec sa main droite, tout en tenant Selya par l'autre. Ce qui lui permit de profiter de l'aspect rêches et graveleux de la barre ainsi que des mains moites de son acolyte pendant toute la descente.
Le duo arriva au niveau de la porte, une paire de battants métalliques, rouillée de façons irrégulière et présentant de nombreuses bosses comme si on avait donné de sacré coup dedans. Ils se placèrent chacun sur un des battant, saisirent la poignée, puis poussèrent la lourde porte qui s'ouvrit lentement en provoquant un grincement très strident qui leur fit vriller les tympans.
Une fois rentrés à l'intérieur, ils refermèrent la porte avec le même effort puis avancèrent dans le couloir sombre. La première chose qui les frappa fut l'odeur qui régnait dans ces lieux, une sorte de mélange de parfum, de renfermé d'humidité et de moisissure le tout agrémenté par un senteur d'urine. Après avoir fait abstraction de ce qui empestait, ils débouchèrent sur une salle éclairée par des vieilles appliqués en fin de vie. Le sol était fait en un vieux carrelage terne, découpé en petit quadrillage. Fissuré en diagonale et parsemé de tache de graisse séchée. Les murs aussi étaient en piteux état. La papier peint vert terne était à moitié décrépit, laissant à l'air le plâtre voit même l'isolation. Le haut était recouvert de tache d'humidité et les bouches d'aération étaient à moitié comblées par de la poussière et de la moisissure.
Au centre de la pièce se trouvait une table ronde en bois, rongée par les termites et couverte de dessins et de chewing gum séchés. Autour d'elle se trouvaient trois chaises en plastique elles aussi bien abîmées. Un type était assis sur l'une d'entre elle, il avait les cheveux bouclés et le menton pointu, il était en train de gratter la table en esquissant un sourire narquois. "Mevon" murmura Selya. Lorsqu'il vit le duo devant lui il releva la tête et s'écria :
— Tiens Cope, ça fait un bail.
Mevon posa alors son regard sur l'ancienne chasseuse.
— Je pensais que tu préférais les rousses, railla-t-il.
Copeland lui lança un regard noir intimidant pour bien lui faire comprendre qu'ils étaient pas venus pour déconner, sa camarade fit de même. L'autre se résigna et ils prirent place sur les deux chaises vides. Ces dernières se déformèrent sous leur poids, comme si elles allaient céder d'une minute à l'autre. Les trois se regardèrent dans le blanc des yeux. Puis après une minute de silence, Mevon brisa la glace.
— Du coup pourquoi vous m'avez appelé ?
— J'ai besoin de ton aide pour me venger d'une académie qui m'a manqué de considération, répondit Copeland.
— Ils savent pas ce qu'ils ont loupé, t'es un boss Cope, rétorqua Mevon, mais du coup il s'est passé quoi ?
— Alors il y a quelques mois, commença Copeland, la directrice a organisé une "remise des diplômes". Mais c'était plus la nomination d'une équipe pédagogique.
— Cope n'était pas disponible ce jours là , continua Selya, mais par chance je m'y suis retrouvé par accident..
— C'est que je t'avais appelé pour y aller à ma place, précisa l'outsider, même si au début t'as pas dû le voir de cette manière.
— Ouais c'est ça, reprit la vagabonde, mais bref c'est pas le sujet. J'assiste à cette fameuse cérémonie, je suis dégoûtée pour Cope qui n'a pas reçu de diplôme, puis on se fait attaquer par une bande de soldats roses. C'est la panique totale je me cache derrière un buisson et tout d'un coup ça explose. Et je me retrouve coincée dans les décombres sans que personne ne me remarque. Il y avait bien ce type chelou qui essayait de sauver les autres mais il m'a même pas remarqu, alors que j'ai crié de toutes mes forces. Je suis resté coincé dans les décombres, en pissant le sang, jusqu'à ce que Cope viennent me sauver et soigner mes blessures.
— Et c'est depuis ce jour que j'ai une rancÅ“ur envers l'académie pour ce qu'elle a fait à Selya, répondit Copeland.
— Elle a l'air sacrément barré votre académie, lança Mevon.
— Tu l'as dit, répliqua Selya, et je te parle pas des membres, on se croirait dans un conte de fée avec toutes ces créatures fantaisistes. On est loin de là Zyonnie de Cope, je crois que c'est le seul humain normal dans cet endroit.
— Mais vous avez pas peur, que ces créatures grillent votre petite rébellion ? Demanda l'invité
— T'inquiète pas pour ça, le rassura Copeland, ils sont trop occupés entre leurs soucis entre eux pour s'intéresser à moi. Pendant que les autres sont occupés avec leurs conflits et rivalités internes, je peux agir dans l'ombre. Ils ont les yeux rivés sur la capitale mais ils oublient de jeter un Å“il à l'est.
— Oops, fit Mevon, mais du coup tu comptes t'y prendre comment ?
— En fouinant à droite à gauche, j'ai réussi à trouver des plans, répondit le rebelle en étalant une feuille de papier sur la table, grâce à ça j'ai élaboré une stratégie.
Ils observèrent minutieusement le plan, Mevon resta assez perplexe.
— Je fais quoi dans tout ça ? Demanda ce dernier.
— Tu te souviens du bordel que t'as foutu à Treyis ?
— Mouais vite.
— Tu fais pareil, ça va créer une diversion, pendant ce temps là Selya pourra s'infiltrer par le côté.
— Je m'occuperai de trouver celui qui m'a pas sauvé, rétorqua cette dernière, je vais lui apprendre les bonnes manières !
— Et toi Cope tu vas faire quoi ?
— Ça tu le sauras bien assez tôt, répondit-il mystérieusement.
Une fois le briefing terminé ils partirent s'équiper puis quittèrent la planque, une fois dehors ils retournèrent dans la rue principale. Selya vit une moto laissée sur le trottoir, sans se poser de question elle l'enfourcha et fila à vive allure en direction des montagnes.
— Elle aurait pu m'attendre, fit remarquer Mevon, je sais pas comment rejoindre cette académie.
— La station de train est pas loin, déclara Copeland, prend le. Il te conduira directement aux abords de l'académie.
— Merci.
— Bonne chance Mevon.
Ce dernier lui fit un petit sourire en coin et se dirigea vers la station. Cette dernière étant en hauteur, il prit un escalier métallique pour la rejoindre, il passa sa main gauche sur la rampe lisse tout en entendant les marches vibrer sous ses pas. Il arriva au niveau de la station. Deux quais séparés par des rails rouillés, un goût amer apparut dans sa bouche, il prit donc un chewing gum à la menthe et se mit à le mâcher en profitant du vent de fraîcheur que cela lui apportait.
En attendant que le train arrive, il jeta un œil à la station, il y avait quelque personnes qui attendait avec lui, certain sur la bande d'aveugle, d'autre assis sur des les siges en plastique en laissant au moins un siège d'écart entre chacun. Il vit ensuite le nom de la station écrit en blanc sur un carré noir. "Mysteria" ce nom lui évoquait vaguement quelque chose. Mais ce qui le perturba le plus fut l'affiche placardée à côté. Un poster mauve sur lequel on avait mit la photo d'une fille. Ce visage lui était familier, il était certain de l'avoir vu quelque part. Ce qui était encore plus choquant avec le nom de la station à côté. Mevon le voyait même s'afficher sur l'affiche, comme si c'était lié. "What the fxxk".
Un grésillement le sortit de ses pensées, une espèce de boîte de conserve rouillée avec des ouvertures trouble s'avançait péniblement sur les rails. Les portes s'ouvrirent péniblement, et après avoir laissé les gens descendre, il prit place à bord de cette antiquité, sur un siège en plastique qui lui attaquait le postérieur quand il n'était pas dérangé par l'atmosphère suintante du train. Après quelques à -coups, l'engin démarra en bringuebalant. Mevon jeta un coup d'œil aux différentes stations à parcourir, il y en avait une bonne trentaine, et il devait aller jusqu'au terminus. En perspective d'un long voyage peu agréable, il se colla à la fenêtre pleine de buée et se mit à regarder la ville défiler lentement devant lui. L'image de cette fille mystérieuse lui rongeait l'esprit, il savait qui c'était, mais il ne s'en souvenait pas. "Cope doit le savoir"
Pendant ce temps-là , Copeland escaladait les différentes échelles et escaliers métalliques collés aux façades, sous le regard étonné de certains habitants. Après quelques efforts, il réussit à atteindre le sommet d'un building. Il se dirigea vers le rebord et posa un pied sur l'acrotère. Le jeune rebelle observa l'étendue d'immeubles qui allait jusqu'aux montagnes. Derrière ces pointes grisâtres, il imaginait très bien la vallée verdoyante avec ses lacs et rivières, cet endroit où la nouvelle académie avait pris place. Il la fixa un rictus au lèvre, voyant son plan s'exécuter.
Soudain, il ressentit une présence derrière lui. Copeland fit volte face et ne vit rien d'un premier abord, mais en restant les yeux figés il vit une poussière mauve voler dans les airs. Ce grain se multiplia formant un amas, qui devint de plus en plus épais. Cet agrégat forma alors une silhouette, de première abord humanoïde et assez simple, pour ensuite afficher des traits plus précis. Formant à la fin un corps féminin. Il ne voyait pas de visage, mais cela n'en restait pas moins inquiétant pour Copeland, "qu'est ce que c'est que ça encore…" Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !
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