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JilanoAlhuin![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Enfin chez soi(par JilanoAlhuin)Ashley marchait en silence dans les rues vides. Les yeux perdus dans le vide, elle observait la pluie qui tombait sans vraiment faire attention aux gens devant elle. Par chance, la jeune fille évita quelques rares passants. L’odeur des ruelles était horrible, tout sentait l’essence ou les déchets abandonnés par les citoyens de la ville. L’odeur piquait ses narines, mais elle allait bientôt rentrer chez elle, où enfin elle serait tranquille. Elle évita quelques passants ivres et entra dans un des nombreux buildings de la ville, building qui se ressemblaient tous. Elle entra par les deux portes de verres qui s’ouvraient automatiquement, laissant le réceptionniste du comptoir observer celle qui arrivait. Comme d’habitude, il ne voyait pas son visage, caché par un masque noir qui ne laissait passer qu’un regard froid mais empli de regrets. Il lui fit un bref signe de la main, comme à son habitude, tandis qu’elle avança dans le couloir qui menait aux ascenseurs.
Les lampes qui allumaient ledit couloir étaient en mauvais état, s’allumant et s’éteignant toutes les secondes de manière irrégulière. Les murs étaient sales et tâché, mais personne n’allait prendre le temps de les nettoyer, vu le peu de gens qui vivaient dans ce building. Ashley appela l’ascenseur en appuyant sur le bouton, ce qu’elle dut faire à plusieurs reprises pour qu’enfin, ledit ascenseur descende vers elle. 40… 39…38… La jeune fille compta en silence les étages s’afficher sur l’écran électrique au-dessus des portes d’aciers. Lorsque les portes s’ouvrirent, elle s’avança et appuya sur le bouton du vingt-septième et étage, avant de s’appuyer contre les murs de métal froids et poussiéreux. Lorsqu’elle arriva, elle sortit et avança vers la droite, dans un couloir à peine mieux entretenu que celui-ci du premier étage, et avança devant les portes bleues du couloir jusqu’à arrive à la chambre 279. Elle ouvrit la porte qui glissa automatiquement sur le côté, après avoir scanné son œil à l’aide d’un petit orifice à côté de la porte, dans lequel un appareil ressemblant à un petit œil. Une fois à l’intérieur de chez elle, elle referma la porte et la verrouilla.
Elle enleva son masque et prit une grande inspiration. L’air chez elle était tellement plus respirable que tout ce qu’elle avait connu jusqu’alors. La pollution de l’extérieur et la puanteur exécrable des déchets étaient de simples mauvais souvenirs. Elle enleva son manteau et le posa sur le fauteuil de cuir sombre qui se trouvait à l’entrée, avec son masque. Elle se dirigea vers la cuisine, passant à côté de la table du salon en verre sur laquelle trônait un ancien livre à moitié ouvert sur l’histoire ancienne du monde. Elle pénétra dans la pièce qui était la plus petite de son appartement. Celle-ci ne possédait qu’un frigo sur la gauche, en entrant dans la pièce, à peine plus grand que la propriétaire, tandis que sur les plaques pour la cuisson se trouvaient encore les repas de la veille, c’est-à -dire un peu de riz de la veille et un morceau de viande restant. Elle mit le tout dans un micro-onde encore un peu sale, avant de placer le minuteur pour une minute trente. Elle quitta la pièce et se dirigea alors vers son bureau. Le meuble était positionné près de la fenêtre, lui laissant la vue sur la ville, ou plutôt le peu de vue qu’elle avait la possibilité d’avoir quand elle n’était pas concentrée sur son ordinateur, composé d’une tour et de trois écrans, dont deux étaient l’un à côté de l’autre tandis que le troisième était situé au-dessus. Il y avait également un petit cadre en verre, qu’elle saisit. Elle s’installa sur la chaise roulante qui lui servait de siège. Ses mains étaient tremblantes alors que ses souvenirs revenaient. Pour la plupart, ils étaient heureux. Pour d’autres, ils étaient tristes. Mais le dernier souvenir qu’elle avait de la photo était un cauchemar.
Comme elle, Nathaniel avait changĂ©. Son frère l’avait cherchĂ©e, des jours, des semaines, des mois, des annĂ©es. Elle ne se souvient que trop bien de leur dernière rencontre. Elle, cachĂ©e dans les ruelles sombres et pluvieuses, lui, aussi discret que possible dans la rue, accompagnĂ© par un petit drone de sa conception. Elle l’avait traquĂ©e pendant qu’il essayait de fuir quand il s’était rendu compte de sa prĂ©sence, sans vraiment savoir qui elle Ă©tait. Elle l’avait rattrapĂ© sans difficultĂ©s, et comme bon nombre de ses victimes, elle l’avait tuĂ©, sans savoir qui il Ă©tait. — Ashley… Avait-il murmurĂ©, avant de s’effondrer au sol, dĂ©jĂ mort avant mĂŞme d’avoir pu dire quoi que ce soit. Ce mot, son prĂ©nom, Ă©tait devenu un cauchemar pour elle.
Un bruit la ramena à la réalité, et elle laissa la photo sur le bureau. Son diner l’appelait. Elle prit son assiette dans le micro-onde avant de s’assoir sur le fauteuil qui était plus que confortable. Elle alluma la télévision en face d’elle, écoutant les nouvelles du jour, comme d’habitude, mais il n’y avait rien de particulier. Comme chaque jour, morts, accidents, disparitions… Une routine sombre mais habituelle. Elle essaya de se concentrer sur son repas, au goût plus que commun, voyageant entre le légèrement trop salé pour son riz, tandis que la viande était commune au possible, bien qu’elle appréciât le goût légèrement sucré de la viande dans laquelle elle avait ajouté quelques épices lors de la préparation.
Une fois son repas fini, elle éteignit la télévision et observa l’extérieur. La nuit commençait à tomber, et elle allait bientôt se coucher, précisément à 22h30, comme chaque jour. Elle alla dans la salle de bain et défit son bras robotique. L’évier qu’elle utilisait était légèrement rouillé, comme la douche, mais elles étaient suffisantes pour l’utilité qu’elle en avait, c’est-à -dire se laver, laver son arme et se brosser les dents. Elle observa les restes de sang qu’il y avait, qu’elle enleva tant bien que mal avant de se regarder dans son miroir, au-dessus de l’évier. Ses yeux étaient rouges, elle ne s’était même pas rendu compte qu’elle avait pleuré. Elle ouvrit la porte de l’armoire, cachée derrière la réflexion de la jeune fille, saisit un des produits, l’ouvrit… avant de fermer les yeux. Elle secoua la tête et reposa le produit. Elle ne devait pas retomber là -dedans. Elle finit sa soirée en se lavant et en se brossant les dents, avant d’aller dans sa chambre. La pièce était sobre, peut-être même trop sobre. Il y avait un lit simple avec un oreiller et une couverture dessus, avec une table de nuit à côté, sur laquelle trônait un autre portrait d’elle et de son frère. Elle en avait besoin pour dormir, c’était comme s’il l’observait dormir
Ashley s’allongea, avant de taper trois fois des mains. La porte se ferma et le décor changea soudain. La pièce se transforma en une clairière, le lit devint en bois comme s’il était incrusté dans la nature, tandis que le toit devint un beau ciel nocturne et étoilé. Elle entendait, bien que ce fût de faux bruits, le vent ainsi que quelques animaux nocturnes. Elle se tourna vers la photo un bref instant.
— Tu me manques, Nathaniel.
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