— Alors, c’est quoi le plan ?

— T’es pas sĂ©rieux j’espère, John ? On va pas te le rĂ©pĂ©ter vingt fois !

L’homme haussa ses épaules en souriant, dévoilant un sourire presque blanc sans sa carie au milieu des dents.

— Pour faire court… Nath et moi, on se positionne aux deux entrĂ©es pour faire les guets, toi tu iras voir Ă  tour de rĂ´le Nath, Jason et moi afin de t’assurer qu’il y ait aucun problème. Si l’un de nous a besoin de toi, tu l’aides.

— En gros, je fais des diagonales pendant que y en a un qui fait le pirate Ă  piller les rĂ©serves du musĂ©e et que les deux autres font les poteaux ?

— C’est soit ça, soit tu restes dehors Ă  tenter de purifier ces monstres.

Leila pointa l’extérieur où se trouvait une immonde créature humanoïde avec quelque chose ressemblant à une ruche sur la tête. De là dégoulinait un étrange liquide vert, et mieux valait ne pas savoir ce que c’était.

— Non merci.

— Alors bouge !

John soupira d’exaspération avant de se balader dans le musée pendant que Leila et Nath se positionnaient en sentinelle. Le jeune homme observa les différentes représentations du passé. Pharaons, répliques de pyramides, des morceaux avec des hiéroglyphes incompréhensible pour lui, il les regardait pour passer le temps entre ses balades, puisqu’il savait pertinemment qu’il allait les oublier une fois parti, du moins quand il n’arrachait pas des feuilles de lierre qui reprenait avec la nature le bâtiment. Lorsqu’il parvint à son camarade Jason, il s’était appuyé contre un mur en l’entendant chanter il ne sait quelle musique.

— Je suppose que t’as pas besoin d’aide ?

— Non. J’ai trouvĂ© quelques vivres qui seraient exquis comparĂ©s Ă  notre nourriture habituelle, mais rien de particulier Ă  part ça. Et toi ?

— J’adore faire l’arbitre Ă  traverser le terrain sans rien faire.

— Et t’as rien trouvĂ© de particulier ?

— A part des vieilles rĂ©pliques ? Non, rien.

— On n’aurait pas dĂ» venir, y a rien dans ce musĂ©e en carton. Qui a eu l’idĂ©e, dĂ©jĂ  ?

— Toi.

— Ah… Oui…

— On retourne voir Nath ? Il aura sans doute quelque chose d’intĂ©ressant.

Jason haussa les épaules et suivit John dans le bâtiment.

— Sympa les rĂ©pliques…

— T’en veux une pour le camp ?

— Pourquoi pas ? On manque de dĂ©co…

— Comment tu peux penser Ă  de la dĂ©co Ă  un moment pareil ?

— Je peux penser Ă  tout pour n’importe quelle raison. Tu devrais me connaitre, depuis le temps.

— Mouais…

Lorsqu’ils arrivèrent devant Nath, il était à terre, plié en deux en train de dormir.

— Comment on le rĂ©veille ?

— J’ai une idĂ©e. Tu vois ce machin ? Ça va le rĂ©veiller, et en plus on pourra se barrer.

En effet, à l’extérieur, il y avait toujours un monstre à ruche. Ils étaient résistants et pouvaient tenir des balles en pleines têtes… s’ils en avaient.

Jason prit son arme, visa et tira. Nath se réveilla tout aussi vite qu’il entendit le coup de feu. Il balbutia des paroles inintelligibles en se relevant en panique. Il se frotta les yeux avant de voir ses deux camarades.

— Ah les gars… ça fait longtemps que vous ĂŞtes lĂ  ?

— Une minute, et c’est dĂ©jĂ  beaucoup.

— J’ai entendu un coup de feu, un problème ? Demanda Leila qui venait d’arriver.

Elle soupira en voyant le monstre qui s’approchait lentement d’eux.

— Vous pouviez pas faire discret ?

— C’est pas notre faute, Nath dormait !

— Mais j’ai pas tirĂ© !

— Je m’en fous de savoir qui a fait quoi ! Tuons ce machin et rentrons.

— Au moins, lĂ -dessus, on est tous d’accord, fit valoir John.

— C’est bien, tais-toi maintenant.