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Elinor![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Une nuit au musée(par Elinor)Une nuit au musée. Voilà tout ce que cela doit être. Une simple nuit au musée. Mais tout ne se passera pas comme prévu. Rien ne se passe jamais comme prévu. Les choses ont bien commencé, pourtant. Mais ça ne durera pas…
Nous avons dĂ©cidĂ©, avec mon meilleur ami Axel, de faire une sortie au musĂ©e. Rien d'anormal, si on oublie un petits dĂ©tail : notre visite se dĂ©rouler la nuit. Notre opĂ©ration est donc on ne peut plus clandestine. J'ai rĂ©cupĂ©rĂ© plus tĂ´t dans la journĂ©e les clĂ©s grâce au trousseau de mon père, directeur du dĂ©partement sur les grandes dĂ©couvertes. Puis, nous avons passĂ© l'après-midi a prĂ©parĂ© notre expĂ©dition. Lampes torche pour pallier Ă l'impossibilitĂ© d'allumer les lumières du musĂ©e la nuit, nourriture en cas de fringale, tĂ©lĂ©phone pour pouvoir prendre des photos et parce que c'est un outil essentiel, batterie externe pour recharger le tĂ©lĂ©phone, bouteille d'eau pour boire... Lorsque l'horloge sonne 23 heures, je saisis mon sac, vĂ©rifie que tout le monde dort, et descends dans la rue. Mais, avec le sommeil lĂ©ger de ma mère, passer par les escaliers qui grincent est impossible. Alors, j'utilise la gouttière couverte de lierre. Il ne s'agirait pas de me faire remarquer avant mĂŞme que l'aventure ne commence. Une fois sortie de chez moi, je rejoins en courant l'entrĂ©e du musĂ©e, Ă deux pâtĂ©s de maisons. Mais, c'est sans compter mes capacitĂ©s physiques... L'effort me coupe le souffle, et lorsque je m'arrĂŞte enfin devant l'entrĂ©e, pliĂ©e en deux, incapable de retrouver mon souffle. Heureusement qu'Axel n'est pas encore lĂ , il se serait tellement moquĂ©. Lorsqu'il me rejoint enfin, avec plusieurs minutes de retard, je suis prĂŞte, sur mes deux jambes et en parfaite forme pour ce que nous allons accomplir ce soir. Ah oui, j'ai oubliĂ© de prĂ©ciser, nous n'y allons pas seulement pour visiter. Nous voulons dĂ©couvrir des informations sur le travail si secret de Papa. Il ne nous en parle jamais. Et je me questionne. Je veux savoir. Alors nous allons aller chercher des rĂ©ponses. Je glisse la clĂ© dans la serrure, je dĂ©verrouille l'entrĂ©e, et nous entrons. Le musĂ©e dĂ©gage une atmosphère diffĂ©rente la nuit. Plus mystĂ©rieuse. Plus sombre. Un frisson me parcourt le corps. Cette expĂ©rience est si excitante. Je me tourne vers mon ami : — Par quoi commençons nous ? — Le dĂ©partement de l’Égypte ancienne ! — Voile sur le pays de Toutânkhamon alors. Mais par pitiĂ©, arrĂŞte de chanter cette musique insupportable ! — Comment ça, insupportable ? C'est la meilleure des musiques des films Marvel. Tu sais ? Celle oĂą Hulk fait... — C'est bon ? Tu as fini ? On est pas lĂ pour ça. Mais qu'elle n'est pas notre dĂ©ception lorsque nous dĂ©couvrons qu'elle est fermĂ©e au public durant encore plusieurs prochaines semaines pour cause de restauration. Nous parcourons alors les diffĂ©rentes pièces, Ă la recherche d'objets toujours plus rares, toujours plus beaux, toujours plus incroyables. — Alex ! Regarde ! La table de jeu de pharaon de la reine Marie-Antoinette ! Et dire que c'est notamment elle qui lui a valu la guillotine... Comme quoi, les jeux d'argent, ça porte malheur. — Eh ! Viens voir ! Un vrai crâne de dinosaure ! C'est Ă©trange, il lui manque des os... et des dents... — Les os, c'est parce que c'est ultra compliquĂ© de retrouver un squelette complet, et pour les dents... comme j'en sais rien, on va dire qu'il a trop mangĂ© et qu'il a eu des caries. — Pfff... N'importe quoi ! — Ouah ! Trop bien ces Ă©normes maquettes de galères ! T'imagines le nombre d'esclaves qu'il devait y avoir pour les manĹ“uvrer ? — Viens par lĂ ! Ces tableaux sont exquis ! On sentirait presque l'odeur des aliments sur la table ! — Non mais regarde ces armures de chevaliers ! Je me demande vraiment comment ils faisaient pour tout porter en plus de leurs armes. Lorsque nous pensons avoir regardĂ© le plus important, nous nous dirigeons vers le planĂ©tarium. C'est mon endroit prĂ©fĂ©rĂ©. J'adore les Ă©toiles. Lorsque je me sens en colère, triste, perdue ou simplement seule, je m'allonge dans le jardin et je les observe. Elles m'apaisent et me font relativiser. Si d'aussi grosses boules de feu arrivent Ă vivre en cohĂ©sion avec l'univers, Ă ĂŞtre Ă leur place, toujours, je peux Ă©galement y arriver. Elles purifient mon esprit de mes pensĂ©es noires. Et j'adore les histoires qu'elles racontent. La constellation du Scorpion, par exemple correspond Ă celui qui poursuit inlassablement Orion parce qu'il avait osĂ© sĂ©duire la dĂ©esse de la chasse ArtĂ©mis. La mythologie est tout simplement incroyable, et je trouve extraordinaire qu'elle est encore une influence aujourd'hui, plus de deux millĂ©naires plus tard, sur notre manière de voir les choses. Nous pĂ©nĂ©trons dans cette salle gĂ©niale. J'utilise de nouveau le pass de mon père pour activer les Ă©crans. La Voie LactĂ©e se dĂ©ploie sous nos yeux. Je m'emploie alors Ă montrer Ă mon ami les constellations les plus importantes. — Tu vois la Grande Ourse ? Il faut que tu prennes avec tes doigts la taille de la ligne Ă l'opposĂ© du manche de la casserole lĂ©gèrement en diagonale. C'est bon ? Maintenant, tu comptes cet espace 5 fois, toujours dans le mĂŞme sens, la mĂŞme direction, la mĂŞme norme. Oui, comme un vecteur. Eh bien, lĂ oĂą est ton index, c'est l'Ă©toile polaire. Et c'est Ă©galement le bout du manche de la Petite Ourse. Et lĂ -bas... Je n'ai pas le temps d'en dire plus. Une alarme retentit tout Ă coup. C'est insupportable pour moi. DĂ©jĂ que je n'arrive pas Ă supporter les sifflements d'un arbitre sur un terrain de foot, alors un bruit de cette ampleur. Mon hyperacousie est parfois un vrai fardeau. Je me bouche les oreilles des deux mains. Mais j'arrive quand mĂŞme Ă entendre le message qui passe dans les hauts-parleurs : — Alerte Ă la sĂ©curitĂ©. Des pirates informatiques ont rĂ©ussi Ă pĂ©nĂ©trer dans le système du musĂ©e. Il faut toute affaire cessante rĂ©tablir les protections de toutes les donnĂ©es. Sans cela, ils pourront dĂ©verrouiller toutes les vitrines et voler les oeuvres. Je rĂ©pète, alerte Ă la sĂ©curitĂ©... Je panique. Que doit-on faire ? Si nous restons ici, nous allons nous faire prendre. Mais si nous sortons, nous pourrions nous faire agresser par la sĂ©curitĂ© ou pire, les cambrioleurs qui ont choisi le pire soir pour officier. Je prends Alex par le bras, et je luis fais signe de rester cacher entre les rangĂ©es de sièges. Nous attendons, le cĹ“ur battant. Des bruits de pas se rapproche. La porte claque. Une voix retentit : — Les Ă©crans sont en action... Il y a quelqu'un ici ! Fouillez cette salle ! Et crotte de bique... J'avais oubliĂ© ce dĂ©tail. On va se faire prendre Ă cause de mon incompĂ©tence... Tout Ă coup, on m'attrape l'oreille et on me tire vers le haut, tout comme Axel. Que se passe-y-il ? — Vous pouvez m'expliquer ce que vous fichez lĂ tous les deux ? — Papa ? Mais que fais tu ici ? — Attends... tu croyais vraiment que je n'allais pas m'apercevoir qu'il manque les clĂ©s du boulot Ă mon trousseau et que tu as fait le mur ? Ah... les jeunes de nos jours. Il nous tire vers la porte, tout en criant aux autres employĂ©s qu'il nous a retrouver et qu'ils peuvent couper l'alarme. Je ne comprends plus rien. Voyant mon regard ahuri, il m'explique : — Il n'y a jamais eu de voleurs d'aucune sorte. Je voulais simplement vous ficher la trouille pour vous donner une bonne leçon. Et je crois que ça a fonctionnĂ©. Mais surtout, ne pense pas que tu vas Ă©chapper Ă la punition, après l'Ă©norme bĂŞtise que tu viens de faire. J'ai l'impression d'avoir de nouveau 8 ans, Ă me faire disputer et punir. Enfin, la nuit m'aura au moins appris Ă ne plus fouiller dans les affaires de mon père. Je lui promets que je ne recommencerai plus. Mais en mon fort intĂ©rieur, je pense très fort "Enfin... je serai plus discrète la prochaine fois."
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