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Mélilémots (nappe, valeur...)
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Elinor![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Escale forcĂ©e(par Elinor)— Capitaine ! Il y a une anomalie Ă bord !
Jack se retourna, étonné. Ils avaient fait les vérifications de routine il y avait quelques heures à peine, et il en était sûr, ils n'avaient rien remarqué d'anormal.
— Que voulez-vous dire, Amy ?
— Une odeur nausĂ©abonde se rĂ©pand dans toute la navette, et j'en ignore l'origine.
En effet, son nez commençait à sentir cette émanation infecte qui imprégnait peu à peu toute la cabine... Cela ne pouvait vouloir dire qu'une seule chose...
— PROFESSEUR !!!
Le capitaine hurla ce nom avec toute la colère qu'il pouvait mettre dans sa voix. Ce fichu professeur avait encore fait des siennes. Cela faisait des mois que leur navette errait sans but précis quelque part entre la Terre et Mars. A l'origine, elle appartenait à un cortège de touristes qui souhaitaient passer leurs vacances dans la nouvelle base sur la planète rouge, mais ils s'étaient détachés du convoi par inadvertance, et maintenant ils attendaient en vain qu'une nouvelle navette touristique fasse le chemin de nouveau et les retrouve enfin. Jack priait chaque jour pour qu'on le libère de ces deux compagnons, en particulier du vieillard à qui il avait envie de mettre son poing dans la figure.
Mais POURQUOI avait-il accepté de le prendre à bord au lieu de l'obliger à aller dans le transport fait pour les vacanciers ? Chaque jour, il se posait la question. Et cette fois, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase.
— PROFESSEUR !!!
— Oui ?
Ces yeux innocents, ce sourire sarcastique, ce visage tout bonnement... Insupportable ! Chacun des traits du vieil homme, qui sortait doucement de derrière son journal comme si rien ne s'était passé, l'agaçait au plus haut point. Mais il fallait garder son calme. Il était le capitaine, après tout.
— Qu'avez-vous encore fait ?
— Moi ? Mais rien du tout, absolument rien. Non, vraiment, je ne vois pas de quoi vous voulez parler...
— Professeur...
La voix de Jack se faisait plus menaçante. Il était hors de question qu'encore une fois, cet homme invivable se fiche éperdument de lui.
— Professeur, vous avez intĂ©rĂŞt Ă vous expliquer très, très vite. C'est encore un de ces objets Ă©tranges que vous... collectionnez, qui a explosĂ© et provoquĂ© cette odeur immonde ?
— Eh bien en fait, je... Comment dire... Il serait prĂ©fĂ©rable que je vous montre, je pense. Le propriĂ©taire du vaisseau leva très haut les yeux au ciel. Que pouvait-il se passer pour que ça vaille la peine de se dĂ©placer ? Cependant, s'il voulait retrouver un semblant d'odorat, il n'avait pas le choix, il devait suivre cet homme. Alors, ce fut ce qu'il fit.
Il traversa tout le vaisseau, glissant sur une rampe, grimpant à une échelle de corde...tout en essayant de suivre le professeur qui allait à une vitesse effrénée. Ce dernier avait beau être vieux, il se débrouillait mieux que lui pour traverser tout le vaisseau de manière rapide.
Après plusieurs minutes de cette sorte de course-poursuite, ils pénétrèrent enfin dans le fameux laboratoire. Et là , ce fut la catastrophe. Jack crut qu'il allait mourir sur place. Outre l'odeur nauséabonde qui régnait dans toute la pièce, le bazar était partout. D'un côté, une grande quantité de livres complètement tachés s'entassait au pied d'une bibliothèque. D'un autre, des objets faits de bric et de broc, sans aucune valeur et parfois même tachés, étaient posés en fouillis à même le sol. Il s'approcha d'un carnet ouvert pour en voir les inscriptions mais le professeur l'en empêcha en s'écriant que c'était privé. La dernière chose sur laquelle s'attarda son oeil fut la table. Elle était tout simplement immonde. Une nappe complètement déchirée et plissée la recouvrait à moitié, et sur le dessus, de nombreuses fioles en tout genre, toutes remplies, bouillant, et expulsant toute la fameuse odeur...
— Professeur ! Qu'est-ce donc que tout cela ?
Jack entra alors dans une fureur noire. Comment allait-il arranger la situation et faire enfin s'évacuer cette immondice ?
— PROUT !
— PAPY ! T'es pas drĂ´le !
— Quoi ? J'ai pas le droit de pĂ©ter quand on joue ?
— Mais... Mais... Mais pourquoi tu l'as dit comme ça ! T'as tout cassĂ© !
— Mais non... Mais non... Pourquoi tu dis ça ?
— Parce que maintenant que t'as fait ça, ils sont plus lĂ , Jack, le professeur et Amy ! C'est plus drĂ´le.
Le petit garçon faisait désormais la tête. Il était tout heureux, avait réussi à se mettre dans la peau qu'il voulait, dans l'endroit qu'il voulait avec sa cousine, et il fallait que leur grand-père gâche tout ! Il allait donc bouder pour une durée indéterminée. Mais c'était sans compter la bonne humeur contagieuse du vieil homme !
Il arriva par derrière, et commença à chatouiller son petit-fils.
— Allez Jules... Ne fais pas la tĂŞte... Mamie a fait des crĂŞpes... Tu n'as qu'Ă te dire qu'on fait une escale forcĂ©e sur un astĂ©roĂŻde habitĂ© pour nous restaurer, et on reprendra notre errance après. T'en dis quoi ?
— Mmmmh...
Le petit garçon sourit. Il savait lui parler, ce n'était pas son papy pour rien...
— D'accord alors ! Viens Mia, on va manger des crĂŞpes !
Ils sortirent alors tous les trois en riant de cette petite cabane, dans laquelle on pouvait faire et imaginer tellement de choses... Décidément, chez Papy et Mamie, c'est le vrai paradis !
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