Le décompte résonna dans les oreillettes des astronautes. Mark, Elon et Jeff s’étaient entrainés ses derniers mois et tous les trois étaient prêts pour leur voyage de 10 ans pour aller sur Mars et y fonder leurs colonies.

A la fin du décompte, les moteurs s’allumèrent et un déluge de flammes les propulsa lentement vers les cieux. Chaque secondes leur vitesse augmenta et au bout de quelques minutes, la Terre semblait déjà bien loin. Mais alors que l’espace infini s’offrait aux trois astronautes, Mark sentit quelque chose. Une odeur âcre qui lui irritait le nez.

« Vous ĂŞtes sĂ»r qu’ils ont bien rendu les rĂ©servoirs Ă©tanches ? Parce que ça sent mauvais lĂ .

— Faut pas avoir peur. VoilĂ  des annĂ©es qu’on fait des vols spatiaux, jamais personne ne s’en est plaint.

— Mouais. J’espère que ça partira vite.

— Dites messieurs, pourquoi vous venez sur Mars vous ?

— Bah pour y fonder une nouvelle…

— Nan nan nan, en vrai ! Pourquoi vous quittez la Terre en fait ?

— Aaah ! Oui, moi c’était Ă  cause d’un ratage commercial. Des ados m’ont totalement ruinĂ© un projet de rĂ©alitĂ© virtuelle Ă  cause d’un dessin anime je crois.

— Chacun ses problèmes d’argent on dirait. … C’est vrai que ça pue en fait.

— Pour ma part c’est vraiment juste parce que Mars c’est mon rĂŞve de gosse. J’ai toujours voulu y aller.

T’es le seul Ă  pas sentir l’odeur Elon ?

— Bah non. Vous parlez de kĂ©rosène moi je ne sens rien.

— Mouuuais. Tu te moques pas un peu de nous lĂ  ?

— C’est ta faute ?

— Bah non. J’ai juste mis mon nouveau parfum.

— Je le savais ! C’est par moi que tu l’as achetĂ© ?

— Nan. J’ai fait des accords avec les Chinois. Coton lunaire, une vraie merveille.

— SĂ©rieux, Elon ? Ils nous avaient spĂ©cifiĂ© de pas embarquer quoi que ce soit sur lequel on ne se serait pas mis d’accord.

— Rappelle la Terre. Je veux pas passer 10 ans Ă  sentir ce truc ! »