![]()
![]()
![]()
![]() ![]() Contraintes aléatoires Contraintes à sélectionner soi-même Testeur d'auxiliaire Situations aléatoires (défi de Schrödinger) Textes sans commentaires Générateur de situation/synopsis ![]() MĂ©lilĂ©mots (champ lexical de la plage)
Mélilémots (céréales, kangourou...)
![]()
Elinor![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Trop calme(par Elinor)Bon. RĂ©sumons la situation. La journĂ©e aurait dĂ» ĂŞtre normale. Calme. Sans incident. Ennuyeuse en somme. Un Devoir SurveillĂ© de mathĂ©matiques. Trois autres heures de cours. Un dĂ©jeuner chez moi. Puis de nouveaux quatre heures. Mon goĂ»ter Ă base de barres de cĂ©rĂ©ales. Mon cours de solfège. Une journĂ©e lambda de lycĂ©enne. Et j'aurais dĂ» rentrer chez moi. J'aurais dĂ». Mais je ne l'ai pas fait. Parce que comme d'habitude j'ai Ă©tĂ© en retard. En retard pour le cadeau d'anniversaire de ma mère le lendemain. Que je n'ai pas achetĂ©. Avec les autres membres de ma fratrie, on a dĂ©cidĂ© de lui offrir un joli collier. Donc je me suis retrouvĂ©e, Ă 18:45, Ă courir dans les rues de la ville, vers le bijoutier qui nous fournit rĂ©gulièrement. Et puis tout a dĂ©rapĂ© brusquement. Alors que je payais mon achat, un court-circuit s'est produit, les lumières se sont Ă©teintes, et deux hommes, cagoulĂ©s et armĂ©s, ont dĂ©barquĂ© dans la boutique. J'Ă©tais seule avec la vendeuse dans le bâtiment. Ils nous ont menacĂ©s de leurs armes Ă feu, et nous ont fait entrer dans l'arrière boutique.Ils ont pris leur temps pour rĂ©cupĂ©rer, autant les bijoux que la caisse. Mais avant qu'ils n'aient pu ressortir, trois voitures de police ont encerclĂ© le magasin. Des commerçants voisins ont dĂ» trouvĂ© ça louche et les ont appelĂ©s. Et voilĂ oĂą j'en suis. Prise en otage Ă cause de ma mauvaise habitude de tout faire Ă la dernière minute. La question, lĂ maintenant, est de savoir quoi faire et comment agir. Je manipule mon porte-clĂ© kangourou, ça m'aide Ă rĂ©flĂ©chir. Ils n'ont pas prĂ©vu que je sois lĂ . Je les ai entendu dire que je suis gĂŞnante, parce que braquer une bijouterie c'est une chose, mais prendre en otage une mineure... Je suis comme le grain de sable qui va bloquer et enrayer la machine, leur plan. Et il faut que je me serve de ça. Mais, comment… Et si je les fauchais ? Après tout, je suis bien apprentie, et il faut que je me fasse la main.… Je rĂ©flĂ©chis deux demi-secondes sur ce que je viens de penser. Mais qu'est ce que je raconte ? C'est sĂ»rement le stress et la peur qui se manifestent, mais je ne peux pas vriller. Pas maintenant. J'ai besoin de toutes mes aptitudes intellectuelles pour me sortir de cet enfer. Mais je ne vois pas ce que je peux faire. Je suis qu'une simple lycĂ©enne, incapable de faire la moindre chose face Ă deux adultes armĂ©s. Rah, que je dĂ©teste cette situation. ĂŠtre impuissante, et ne pouvoir rien faire. La dernière fois que j'ai ressenti ça, c'Ă©tait lorsque Papy Ă©tait malade. Il Ă©tait sur le point de mourir, et je ne pouvais rien faire. Et aujourd'hui, cela recommence. J'ai l'impression d'ĂŞtre au bord d'une falaise, prĂŞte Ă tomber dans le vide, avec seulement très peu de choses pour garder l'Ă©quilibre. Bon, la première chose Ă faire, c'est de rassurer la jeune vendeuse en larmes. Je m'approche d'elle, sans bruit, en faisant en sorte de ne pas ĂŞtre repĂ©rĂ©e et je lui chuchote : — Mademoiselle... Ne vous inquiĂ©tez pas, tout va bien se passer. La police est prĂ©sente, ils vont surmonter cette crise, et on va s'en sortir je vous le promets. Mais mes paroles n'ont aucun effet. Je la vois, elle nage dans ses angoisses, elle se dĂ©bat dans ses peurs, et elle ne m'Ă©coute pas. Il va falloir que je trouve une autre solution, et rapidement, sinon elle risque de s'effondrer,et ils pourraient la tuer, elle, et moi avec par la mĂŞme occasion. Mais que faire... J'ignore mĂŞme si les policiers dehors savent que je suis lĂ , en plus de la vendeuse. Je l'espère, mais je l'ignore. Je dois leur faire comprendre ma prĂ©sence. Plusieurs solutions me viennent Ă l'esprit : ~ Parler avec eux et trouver le moyen d'Ă©lever la voix : Mauvaise idĂ©e, on m'a toujours dit que je parlais trop, et mĂŞme si j'ai un certain talent pour convaincre, je ne peux pas prendre le risque de les mettre en rogne. ~ Courir droit jusqu'Ă la vitrine en espĂ©rant qu'ils ne me tirent pas dessus : Mauvaise idĂ©e, je ne connais rien de leurs intentions en ce qui me concerne, et, connaissant mon agilitĂ© lĂ©gendaire, il serait très probable que je me ramasse sur le sol avant d'atteindre la vitrine. Et il est tout aussi probable qu'il y ait des reprĂ©sailles pour la jeune femme. ~ Lancer un gros projectile contre la vitre pour qu'elle se brise : Mauvaise idĂ©e encore une fois, puisque je n'ai pas de projectiles et je n'ai pas assez de force pour lancer avec la bonne intensitĂ©. Une chose est sĂ»re, après tout ça, je me remets au sport. Mon corps a vraiment besoin d'un changement radical... Mais lĂ n'est pas la prioritĂ©. Il faut que je me reconcentre. Malheureusement, je suis Ă court d'idĂ©es. C'est alors que l'un des deux hommes, toujours cagoulĂ©, s'approche de moi. Il me fixe de ses yeux d'un bleu bronzĂ©. J'Ă©vite son regard, j'ai peur qu'il l'interprète mal. Il me prend par le poignet, et me force Ă le suivre. J'obtempère, inquiète pour la suite des Ă©vènements. Le deuxième effectue les mĂŞmes actions avec l'autre otage. Le premier allait prendre la parole, quand soudain.. L'opĂ©ration policière commence brutalement, et tout s'enchaĂ®ne. Des cris. Des ordres. Des menaces. Des coups de feu. Et partout, le chaos. Je ne sais plus quoi dire, je ne sais plus quoi penser. Et puis, tout d'un coup, tout s'arrĂŞte. Une douleur lancinante me transperce le ventre. Je baisse les yeux, et une grande quantitĂ© de sang commence Ă s'Ă©couler de mon ventre. Et, je tombe. Je tombe et je sombre dans une mer, que dis-je, un ocĂ©an d'obscuritĂ©, et tout est noir. Et calme. Trop calme.
|