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Led Zepgus![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Le gardien de la brique de soupe(par Led Zepgus)En toute discrĂ©tion, l’agent Led s’infiltra dans la mystĂ©rieuse demeure qui se dressait droit devant lui. Celle-ci paraissait minuscule Ă première vue, mais plus il avançait, plus le bâtiment devenait imposant. Celui-ci Ă©tait situĂ© au bord d’une falaise haute d’une bonne dizaine de mètres par rapport Ă la mer, et qui semblait au bord de l’effondrement. Le dĂ©cor Ă©tait parfait pour un film d’épouvante, mais ça, l’agent Led en avait l’habitude ; c’était son mĂ©tier. En arrivant devant la porte de la maison, il croisa l’agent Conart, son collègue. Il revenait tout droit d’une mission dans le Sahara, ce qui se voyait notamment dans son visage très bronzĂ©, et ses traces de coup de soleil car il pense que la crème solaire c’est un moyen pour le gouvernement de contrĂ´ler les gens. C’est d’ailleurs lui qui avait demandĂ© Ă Led de venir dans ce mystĂ©rieux endroit. — Eh bien, tu es en retard, comme d’habitude ! remarqua l’agent Conart. — Tais toi tu veux ? Pourquoi tu m’as amenĂ© dans ce trou perdu d’ailleurs ? demanda l’agent Led. — On ne t’a pas mis au courant ? Nous avons une nouvelle mission de la plus haute importance, rĂ©pondit Conart. Nous devons retrouver un objet perdu d’une valeur inestimable qui se trouverait dans cette baraque. — Et on ne m’en a mĂŞme pas informĂ© ? Soit. Quel est l’objet Ă retrouver ? — Une brique de soupe, rĂ©pondit Connard avec un peu trop de sĂ©rieux. — Tu te fiches de moi n’est-ce pas ? — Ben quoi ? Au moins on ne cherche pas une antenne 5G. — Donc, si je comprends bien, commença l’agent Led, on demande aux services secrets de risquer leur vie dans une maison abandonnĂ©e au bord de l’effondrement pour rĂ©cupĂ©rer une brique de soupe ? — C’est exactement ça. — Eh bien soit, dit Led en soupirant. Je suppose que l’on n’a pas vraiment le choix de toute façon. — Par contre, il faudra faire attention, prĂ©vint Conart. On m’a parlĂ© d’un homme de sable qui habiterait dans cette maison. — Toi, je crois que tu as encore trop Ă©coutĂ© Metallica. Les crĂ©atures surnaturelles ça n’existe pas. Bien, allons y. Led ouvrit la porte ; les gonds tombèrent en poussière et la porte tomba. Led marcha dessus pour pĂ©nĂ©trer dans le bâtiment, suivi de Conart qui n’eut pas plus de respect pour cette pauvre porte qui n’avait rien demandĂ©. A peine rentrĂ©s dans le bâtiment que les 70kg de Conart et ses 5kg de gadgets anti-5G firent cĂ©der la falaise qui jusque-lĂ tenait bon. Les deux personnages tombèrent. Il y avait plus de 50 mètres en dessous d’eux. L’agent Conart attendait vaillamment sa mort, mais Led ne parut pas plus inquiet que ça. — On va mourir et tu ne t’inquiètes pas !? s’étonna Conart. — Je ne m’inquiète pas car je sais que je ne risque rien, rĂ©pondit Led. — Et comment peux-tu en ĂŞtre aussi sĂ»r ? — Car le scĂ©nario a dĂ©cidĂ© que l’on ne mourrait pas. — Et comment tu peux le savoir ? — Car c’est moi qui Ă©cris le scĂ©nario donc je peux faire en sorte qu’on ne meure pas, peu importe si on survit de manière cohĂ©rente. Tiens, prends ma main. Conart s’exĂ©cuta. Proche d’entrer en contact avec l’eau, Led parvint Ă saisir une branche qui Ă©tait lĂ on ne sait comment, et ils survĂ©curent. — Bravo, s’exclama Conart. On a survĂ©cu. Mais comment on rentre chez nous maintenant ? — Pas le choix, rĂ©pondit Led. Il va falloir nager. Ils nagèrent quelques mètres lorsque du sable jaillit de sous l’eau, et ce devant eux. En mĂŞme temps que la masse de sable apparaissait, on pouvait entendre un morceau de heavy metal que Led connaissait très bien et reconnut facilement. Il s’écoula quelques secondes avant qu’une crĂ©ature, entièrement faite de sable mais ayant une corpulence humaine surgit devant eux. — L’homme de sable ! s’écria Conart. — Sans blague, dit la crĂ©ature. — Sinon on en parle de la musique lĂ ? dit Led. On est en plein milieu de nulle part et on entend de la musique comme si y’avait une enceinte Ă cĂ´tĂ© de nous. — Ah oui, ça, c’est mon enceinte portative, je l’emporte partout, rĂ©pondit le pseudo-humain-fait-Ă -base-de-sable plus communĂ©ment appelĂ© homme de sable, en montrant son prĂ©cieux objet et en faisant Ă©couter la musique qu’il Ă©coutait en boucle nuit et jour. — Attends on n’est pas censĂ©s se battre lĂ ? demanda Conart. — Si, je crois, rĂ©pondit l’homme de sable. Mais vu que celui qui va Ă©crire ce combat est parmi nous je crois que ce ne serait pas prudent pour moi. Bon ben du coup je vais juste disparaĂ®tre grâce au fabuleux pouvoir du scĂ©nario. — Pas si vite ! cria Led. Nous devons retrouver la brique de soupe. — Elle est Ă moi, et vous ne l’aurez jamais. — En ce cas, en garde ! Je comptais Ă©viter ça pour ne pas avoir Ă Ă©crire un combat alors que je ne sais pas le faire mais bon. Led fit un pas en avant, avant de se rendre compte qu’il n’avait pas d’arme. Mais comme par hasard, Conart en avait une. Il savait que Led avait plus de chances de gagner le combat vu qu’il pouvait contrĂ´ler l’univers dans lequel il vivait peu importe s’il Ă©tait truffĂ© d’incohĂ©rences et que ses talents en Ă©criture Ă©taient mĂ©diocres. C’est pourquoi il lui passa son arme. — Merci Conart, ce couteau en plastique va m’être très utile, dit Led avec un peu trop d’ironie. Bien, dit Led en s’adressant cette fois Ă l’homme de sable. Maintenant, c’est l’heure du duel. Le premier qui me sort que j’aurais pu faire une rĂ©fĂ©rence que tout le monde fait je le tue. — Tu aurais pu dire « c’est l’heure du dududududududuel » ça aurait Ă©tĂ© plus drĂ´le, dit l’homme de sable. — Dis au revoir Ă ta brique de soupe. Et Ă ta vie par la mĂŞme occasion. Led mit son casque et mit du power metal Ă fond. — Tu combats en Ă©coutant de la musique maintenant ? demanda Conart Ă Led qui s’apprĂŞtait Ă bondir sur la masse de sable. — Ouais le power metal ça motive. Et puis avoue que c’est stylĂ©, personne ne fait ça. — Ouais mais du coup tu ne peux pas entendre ton entourage. D’ailleurs comment tu fais pour m’entendre avec du power metal Ă fond dans ton casque. — Ta gueule, c’est le scĂ©nario, rĂ©pondit Led. Ne pose pas de questions. — Ton histoire est truffĂ©e d’incohĂ©rences mais tu la continues quand mĂŞme. Tu ne pourrais pas nous faire tĂ©lĂ©porter chez toi ? proposa Conart. Ce serait plus simple non ? — Je te rappelle qu’il n’y a pas techniquement de magie dans cette histoire, rĂ©pliqua Led. Ou il aurait fallu que je le dĂ©cide dès le dĂ©but. Si je l’introduisais maintenant ça causerait un tas d’incohĂ©rences. En plus on a une brique de soupe Ă rĂ©cupĂ©rer. — Ouais c’est pas comme si ton histoire Ă©tait dĂ©jĂ truffĂ©e d’incohĂ©rences que tu ne vas Ă©videmment pas corriger parce que tu as la flemme. — Bon, dit l’homme de sable. Vous comptez combattre Ă un moment ou pas ? Sinon moi je pars. — Non, rĂ©pondit Led. Le scĂ©nario a dĂ©cidĂ© que tu restais combattre du coup tu restes lĂ . — Ah merde. Bon ben c’est parti du coup. L’homme de sable n’eut pas le temps d’esquisser un seul geste que, d’une rapiditĂ© extrĂŞme, Led sortit le couteau en plastique et bondit vers lui, son arme brandie en avant. Au contact du sable, le couteau se tordit, et donc, sans surprise, n’eut aucun effet. L’homme de sable profita de cet instant pour attaquer. Il prit son bras, l’arracha sans faire une seule goutte de sang, puis le lança sur Led. Celui-ci se prit l’attaque de plein fouet et se retrouva avec du sable plein le visage. Il essuya ses lunettes pour espĂ©rer y voir mieux, pendant ce temps, l’homme de sable attendit patiemment au lieu de refaire une attaque. Trente secondes passèrent, oĂą les deux ennemis restèrent face Ă face, puis un bras de sable se rematĂ©rialisa lĂ oĂą il avait Ă©tĂ© arrachĂ©. Led comprit comment il pouvait le vaincre. — Ne bouge pas, cria Led Ă l’homme de sable. J’ai dĂ©cidĂ© que tu ne ferais rien jusqu’à ma prochaine attaque parce que je suis le maĂ®tre du monde, alors ne bouge pas. Il se mit en retrait pour s’adresser Ă Conart, qui portait bien son nom puisqu’il restait en retrait en observant le spectacle sans rien faire. — Il semblerait qu’il puisse se dĂ©membrer facilement puisqu’il est fait de sable, dit Led. Et ensuite, ses membres se rematĂ©rialisent. Il doit probablement avoir quelque chose qui lui permet ce miracle. Alors voilĂ mon plan. Pendant que je combats et que je le provoque avec mon couteau tordu, tu observes bien son comportement au lieu de rien foutre, il doit probablement protĂ©ger la chose qu’il cherche, et ça se verra probablement dans son comportement lors du combat. Donc tu ne le quittes pas des yeux. Compris ? — Compris… dit Conart en soupirant. Juste, j’ai une question. Comment tu fais pour « bondir » alors qu’on est dans l’eau ? En fait comment on fait pour ne pas se noyer lĂ ? — Hmm… Bonne question… Led regarda en dessous de lui. Il s’aperçut qu’ils Ă©taient en train de lĂ©viter sur l’eau. — Si tu veux mon avis, commença Led, ce lieu n’est pas vraiment rĂ©el et ne fait pas partie de la carte du monde. Quelque chose me dit qu’en achevant l’homme de sable, on en saura plus. Et je sais que j’ai raison car le protagoniste a toujours raison. Bon, revenons au combat. Ne le quitte pas des yeux d’accord ? — Pas de problème, acquiesça Led. Il reprit son arme et commença Ă feinter des attaques, auxquelles l’homme de sable Ă©vita sans difficultĂ© vu que ce n’en Ă©tait pas des vraies. Conart observa, de loin, sans quitter l’homme de sable des yeux pour obĂ©ir pour une fois aux instructions de son collègue. Il remarqua que lorsque l’homme de sable « Ă©vitait » une soi-disant attaque, il avait pour rĂ©flexe de mettre ses mains devant son cou. — Led ! alerta Conart. Essaie de l’attaquer au cou ! Il s’exĂ©cuta. Son couteau en plastique parvint Ă traverser la gorge de l’homme de sable avant de se tordre. L’homme de sable s’immobilisa net. Il redevint une masse de sable normale et sans vie. Il venait de tuer une crĂ©ature surnaturelle avec un couteau en plastique. A la place de l’homme de sable, une brique de soupe apparut, et Ă la manière d’une Ă©toile dans Mario Galaxy, la brique de soupe lĂ©vita jusqu’à s’immobiliser dans les airs en tournant sur elle-mĂŞme et en brillant. Les deux agents, eux, avaient arrĂŞtĂ© de lĂ©viter. Ils devaient alors nager jusqu’à la soupe. Led l’attrapa, et, en prenant la main de Conart, ils s’envolèrent comme s’ils venaient de finir un niveau dans Mario Galaxy. Après ce moment, plus rien. Les deux agents n’avaient plus aucun souvenir de ce qu’il se passa ensuite, comme s’ils Ă©taient plongĂ©s dans un profond sommeil. Lorsqu’ils se rĂ©veillèrent, les deux agents Ă©taient chacun dans leur bureau. Led chercha des yeux la brique de soupe, qui Ă©tait sur son bureau. Il la prit et la regarda attentivement. Il s’agissait d’une marque ayant fait faillite il y a 50 ans de cela, et cette soupe Ă©tait donc pĂ©rimĂ©e depuis longtemps. Il rapporta la brique de soupe Ă son supĂ©rieur. — Ah, tu as rĂ©cupĂ©rĂ© la soupe ? demanda celui-ci. — Oui, rĂ©pliqua Led. Mais est-ce que vous pourriez m’expliquer pourquoi vous avez risquĂ© la vie de deux de vos meilleurs agents pour cette brique de soupe ? — Ben tu ne le savais pas ? Je collectionne les briques de soupes. Celle-ci est une pièce de collection, c’est la dernière trace de cette marque dans le monde. De nombreuses personnes la convoitent, mais entre mes mains, elle ne risque rien. — Tu te fous de ma gueule ? Tu ne pourrais pas collectionner les timbres comme tout le monde ? — Nan, ce n’est pas intĂ©ressant les timbres. Led s’apprĂŞta Ă partir, mais il le retint. — Ne pars pas, lui dit-il. J’ai une autre mission très importante. Tu as retrouvĂ© cette brique de soupe, mais il y en a d’autres extrĂŞmement rares, Ă©parpillĂ©es dans le monde. Pour ĂŞtre prĂ©cis, il en reste 120. — Tu crois vraiment qu’on est dans un RPG et que je vais faire toutes tes quĂŞtes stupides Ă ta place ? Si tu tiens vraiment Ă ces briques de soupe, pourquoi ne pas aller les chercher toi-mĂŞme ? — Car je ne suis pas le protagoniste. Et puis, comme ça, l’histoire sera plus longue et comme on dit : « plus c’est long, mieux c’est ». — Alors dĂ©jĂ cette logique est complètement fausse, et ensuite, c’est moi qui Ă©cris l’histoire. Donc lĂ , si je veux, je peux juste y mettre fin sans demander ton avis. — Tu n’oserais pas. Led se mit Ă rire. — Oh que si !
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