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JilanoAlhuin
Spectacles
![]() ![]() Un stage en enfer(par JilanoAlhuin)Soléa avançait dans un des couloirs des enfers. Elle devait se dépêcher, le petit nouveau allait bientôt arriver. La jeune femme se dirigea vers un carrefour de couloir en forme d’étoile de mer. En son centre, la lumière se fit, et un jeune homme apparut. Vêtu d’un beau costume noir à cravate rouge, il portait une petite farde noire sous son bras.
— Te voici donc. Tu es le stagiaire ? — Oui, Madame. Encore une fois, permettez de vous remercier de la chance… — Je sais ce qu’on vous apprend, « merci de participer Ă notre formation », et tout le bla bla habituel. Tu n’es pas le premier stagiaire. — Je voulais juste ĂŞtre poli… — Oublie ça, ici. Nous sommes en enfer. Tu vas devoir t’y faire, d’ailleurs. Tu as bien lu le règlement ? — Oui. Entièrement. — Chaque passage ? — Oui. — Paragraphe A38 ? — « Aucune âme ne doit ĂŞtre Ă©cartĂ©e, mĂŞme si on ne l’aime pas » — Paragraphe C60 ? — « Personne ne quitte les enfers, sauf exceptions, voir paragraphe D8 » — Paragraphe D8 ? — « Les mortels ont une tendance Ă ramener certains morts Ă la vie. Si cela se passe, l’âme clignote et il faut observer dans l’aile ouest des enfers le royaume mortel » — Paragraphe Z46 ? — Je… Il n’y a pas de Z46. — Bien, tu sais faire du par cĹ“ur. Suis-moi, je vais te montrer ce que tu vas faire, et te faire visiter le coin. SolĂ©a lui montra chaque lieu des enfers. Du moins, ceux qu’il verrait. Il vit l’aile ouest, dans laquelle se trouvait des dizaines de bureaux, d’oĂą le royaume mortel Ă©tait observĂ© de façons toutes diffĂ©rentes, par des gens tout aussi diffĂ©rents. — Tu auras ton bureau en tant voulu. Ils visitèrent ensuite l’aile est, qui Ă©tait surtout une cafĂ©tĂ©ria. Quand le stagiaire demanda quel Ă©tait l’intĂ©rĂŞt d’une telle pièce, Ă©tant donnĂ© qu’ils n’avaient pas besoin de manger ou de boire, ce Ă quoi elle rĂ©pondit : — As-tu dĂ©jĂ goĂ»tĂ© aux repas du monde mortel ? Non, sans doute pas. On ne vous apprend pas ça, lĂ -haut, ça vous ferait trop plaisir, et en plus, on serait surchargĂ© en enfer. Ce serait… euh… et bien, l’enfer. Mais bref, une pause bien mĂ©ritĂ©e, ça se passe ici. Tu pourras goĂ»ter Ă de nombreux dĂ©lices. Ils revinrent ensuite en arrière, et prirent le chemin qu’elle avait pris avant de l’accueillir. Ils s’arrĂŞtèrent devant un grand bureau. Si grand qu’il faisait deux fois leur taille. SolĂ©a ferma les yeux un bref instant, instant dont l’étudiant profita pour grimper sur le bureau titanesque. — Ce bureau appartient Ă notre patron. Interdiction de le dĂ©ranger et inter… NE TOUCHE Ă€ RIEN ! Le jeune garçon s’arrĂŞta instantanĂ©ment quand il l’entendit hurler. Il redescendit tout aussi vite. — DĂ©solé… J’étais juste curieux… Il a beaucoup de choses sur son bureau ! Il a un genre de totem, une photo, beaucoup de paperasse, un… — SILENCE ! Par pitiĂ©, arrĂŞte-toi deux secondes ! C’est notre supĂ©rieur, un mauvais pas, et tu n’iras pas accueillir les âmes, tu les rejoindras. Il acquiesça d’un signe de tĂŞte, essuyant une goutte de sueur, avant de continuer Ă la suivre. Ils s’arrĂŞtèrent devant un Ă©trange lac verdâtre. — C’est d’ici que viennent les âmes. Ils doivent avant tout trouver le chemin pour quitter le royaume des vivants, puis ils arrivent lĂ -dedans. Chaque âme est triĂ©e pour ĂŞtre envoyer au bon endroit. Les humains viennent chez nous, les animaux vont ailleurs. Chaque crĂ©ature Ă un enfer dĂ©diĂ©. — C’est… pratique. Une bulle sembla se former, et un Ă©trange petit spectre apparut. SolĂ©a l’accueillit, sans montrer aucune Ă©motion, prĂ©sentant ensuite Ă celui-ci brièvement le lieu oĂą il avait atterri. Il semblait choquĂ©, mais finit par accepter la situation, avant d’avancer et d’attendre devant le bureau, comme indiquĂ© par la jeune femme. — Compris ? Tu restes neutre, tu prĂ©sentes les enfers, et tu les guides jusqu’au bureau de notre patron. — Bien. Une bulle, bien plus grande que la prĂ©cĂ©dente, se forma alors. — Je vais m’en occuper, affirma le stagiaire. — Je ne pense pas que… — Cessez de me biberonner. J’ai vu ce qu’il faut faire et j’ai lu toute la thĂ©orie. Je peux donc le faire ! Il se tourna alors vers la personne qui venait d’arriver. — Bonjour monsieur. Vous ĂŞtes dĂ©cĂ©dĂ©, et vous venez d’arriver en enfer. Afin de savoir oĂą vous ĂŞtes destinĂ© Ă aller, s’il vous plait, suivez le chemin devant vous et rendez-vous au… Il n’eut pas le temps de terminer qu’il fut saisi et jetĂ© dans le lac. L’étudiant en sortit tout aussi vite, prit d’une soudaine peur. — Je crois que nous allons rajouter un paragraphe Z46… — Qu…Qu… Quoi ? Et ce…Ce… ce serait quoi ? — Ne jamais dire ça Ă notre supĂ©rieur !
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