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JilanoAlhuin![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Victoire inodore(par JilanoAlhuin)Le vaisseau du Syndicat transporta plus d’une centaine de personnes. Certaines semblèrent dĂ©jĂ se connaitre, d’autres restèrent dans leur coin. Moi… Je cherchai mon coĂ©quipier. Ou ma coĂ©quipière. Je n’en sus rien, on m’avait juste donnĂ©, en plus d’un rĂ©acteur dorsal, deux tablettes Ă©lectroniques Ă accrocher au bras, on m’avait dit « La première est la tienne, l’autre celle de ton partenaire. ». Donc pour la faire simple, je me baladai dans le vaisseau en cherchant une personne sans tablette sur son bras. ForcĂ©ment, les autres participants me regardèrent Ă©trangement… Pourquoi quelqu’un regarderait les bras des gens en se baladant comme s’il se perdait ? Après une bonne dizaine de minutes, je trouvai enfin une personne sans ce truc inconfortable au possible au bras. Je m’approchai de ladite personne, qui semblait en pleine discussion avec un autre participant. Le deuxième, un homme chauve lĂ©gèrement plus grand que moi, aux yeux fatiguĂ©s noirs cachĂ© par des lunettes noires, avec un nez bourbonnien, une barbe complète entretenue avec soin et vĂŞtu d’une chemise typique des chimistes ou tout autre personne qui joue avec des produits dangereux, en me voyant approcher, fit un signe de tĂŞte Ă la personne devant lui. — C’est pour quoi ? demanda la personne en question d’une voix forte. C’était une femme vĂŞtue d’une tenue assez… peu commune. En fait, n’importe qui l’aurait prise pour une sauvage. Elle possĂ©dait des cheveux roux tressĂ©s, deux yeux jaunes au regard meurtrier reliĂ©s Ă une fine bouche par une peinture de guerre rouge cramoisi. Quant Ă sa tenue, l’ensemble Ă©tait constituĂ© d’une Ă©paulière de cuir lĂ©gère sur l’épaule gauche, de peaux de bĂŞtes, de tissus, et de bottes lĂ©gères. — J’ai remarquĂ© que vous n’aviez pas votre tablette, alors… je voulais savoir si je devais bien vous la donner Ă vous. Elle me l’arracha alors des mains. Elle l’alluma comme si de rien n’était et commença Ă faire je ne sais quelle manipulation. — C’est la mienne. Pourquoi est-ce que tu l’avais ? — On m’a simplement demandĂ© de vous la donner ! Apparemment, vous ĂŞtes ma partenaire. — Oh, des Ă©quipes de deux ? Fascinant. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas participĂ© Ă des affrontements de ce genre, intervint la personne que je pensai ĂŞtre un scientifique. — Comment savez-vous cela ? — Ah petit, tu es nouveau ? Les nouveaux ont toujours le privilège de savoir quel affrontement les attend dans les jeux. D’autant plus que voyant que tu cherchais ta partenaire, c’est une Ă©vidence que nous n’allions pas ĂŞtre seuls, pour cette partie. — C’est… vrai. Dis comme ça, ça semble plus simple. — En effet. Docteur Pecst, enchantĂ© de faire ta connaissance. — JilA. EnchantĂ© Ă©galement. — Alors mon petit, comment vas-tu te battre ? Vu ton gabarit et ce que tu portes, tu dois avoir une sacrĂ©e carte dans la manche. — Eh bien, je port-mmfmpf. La jeune femme Ă mes cĂ´tĂ©s mis sa main sur ma bouche et m’empĂŞcha de parler. — Pecst, aie un peu d’honneur, veux-tu. Tu attendras le dĂ©but des jeux, comme tout le monde. Et toi, le petit nouveau, fais attention. Il y a beaucoup d’oreilles attentives prĂŞtes Ă tout pour te tuer. — Cesse de me rĂ©pĂ©ter cette histoire d’honneur. Je n’en ai que faire ! rĂ©pliqua le docteur. Ce que je veux, ce sont des donnĂ©es et des rĂ©sultats. — C’est pour ça que tu es dans les jeux. Maintenant, cesse tes âneries. — Soit, soit…, commença-t-il en se tournant vers moi. J’ai hâte de te voir en bas et de dĂ©couvrir tes… talents ! Il me proposa alors sa main, que je pris naĂŻvement. Il me sourit quand j’acceptai sa poignĂ©e. — Hâte de vous voir en bas aussi, Docteur. Celui-ci s’éloigna aussitĂ´t et rejoignit d’autres groupes. Il allait sans doute chercher son partenaire. Une voix se mit Ă rĂ©sonner dans tout le vaisseau Ă travers les nombreuses enceintes installĂ©es.
Arrivée sur Lenuj imminente. Les participants sont priés de se préparer à l’atterrissage.
— Tu es dĂ©jĂ venu ici ? me demanda soudainement l’inconnue. — C’est la première fois que je participe. Alors tu peux te douter que je ne connais rien aux arènes. Enfin, de l’intĂ©rieur des arènes. — NaĂŻf et idiot… Puisse Teralfath veiller sur nous… — Merci ? Je suppose ? Du coup… Explique-moi avant qu’on ne doive y aller. On a encore quelques minutes. — L’arène est divisĂ©e en deux parties, Ă cause des importants dommages que la colonisation de la planète a subie. Enfin, trois parties. La première se situe au nord-est du champ de bataille, avec pour frontière une rivière gelĂ©e. Il fait froid, et tu n’as pas intĂ©rĂŞt Ă tomber dans l’eau. C’est un endroit relativement stable, car personne n’a envie d’avoir froid. Cela suffirait Ă te ralentir et Ă ne pas savoir tirer. Voir de mourir de froid. Au sud, tu trouveras la plus grande partie de l’arène, des terrains rocailleux avec beaucoup de failles. La colonisation de la rĂ©gion a poussĂ© les colons a utilisĂ©s des technologies, et des pouvoirs, qu’ils ne maitrisent pas. La rĂ©gion est en tremblement constant, alors des failles peuvent s’ouvrir sans prĂ©venir. Mais c’est aussi lĂ qu’il y a les cadeaux des spectateurs. Ils envoient des cadeaux Ă leur petit favori. C’est une des raisons pour laquelle cette zone est la plus grande zone de combat. Ne t’étonne pas si beaucoup meurent dès les premières minutes. Enfin, tu as la troisième zone, Ă l’ouest. C’est une zone très petite, ou la nature a repris ses droits. Ce qui a ses avantages, et ses inconvĂ©nients. — Quoi comme inconvĂ©nients ? — Rien de suffisant pour que tu craignes un atterrissage lĂ -bas. Dans tous les cas, tu me suivras. — Bien, chef. Et tu t’appelles ? — Ici, on m’appelle Bluwd Leread. Tu peux m’appeler Bluwd. J’acquiesçai, et alors que l’on survolait l’arène, les portes du vaisseau commencèrent Ă s’ouvrir. Je souris, dĂ©jĂ prĂŞt Ă sauter. Bluwd me retint. — ArrĂŞte d’être pressĂ©, et Ă©coute.
Vous êtes au nombre de cent quarante-huit. Dans cette arène, il ne pourra y avoir que dix équipes en vie à la fin du temps imparti. Préparez-vous au lancement, et n’oubliez pas : Tous les coups sont permis.
— Oh… — Maintenant, on pourrait sauter, mais attends. Je me mis sur le cĂ´tĂ© avec elles, pendant qu’une grande majoritĂ© sautaient dĂ©jĂ . — Toujours dans l’observation, Bluwd ? demanda Pecst, qui s’était approchĂ©. — Tous ces idiots sautent sans savoir oĂą vont les autres. Nous, nous allons gagner, eux vont pĂ©rir. Ce n’est que de la prudence. — C’est un des points sur lesquels nous parvenons Ă nous mettre d’accord. Cependant, je crois qu’il est temps pour moi d’y aller. Le docteur sauta alors du vaisseau, accompagnĂ© d’un autre homme. Je les observai, et je remarquai alors que le deuxième semblait expulser des flammes de ses bras. — Alors, oĂą est-ce qu’on vaAAAAAAAAAAA !! Pendant que je me tournai vers elle, la combattante m’avait saisi au col et fait tomber du vaisseau. — TU ME SUIS, ON VA VERS LA FORET ! J’essayai de contrĂ´ler ma chute autant que possible, et une fois cela fait, je pus activer mon rĂ©acteur dorsal, comme ma camarade. Nous atterrĂ®mes donc dans la forĂŞt. Enfin… Elle atterrit. Moi, j’heurtai quelques branches et feuillages avant de tomber au sol. — Tout est enregistrĂ©, j’espère que tu aimes le ridicule. — Merci du rappel, j’adore… Bluwd me donna la main et me releva. Je prĂ©parai alors mon fidèle wingman, tandis qu’elle n’avait qu’une simple hachette, dont le bout semblait ĂŞtre un cristal bleutĂ©. — Que fait-on ? demandai-je. — Explorons cette forĂŞt. Selon le temps que l’on reste, on va devoir trouver de quoi manger.
La forĂŞt semblait immense. Il fallait faire attention oĂą marcher pour Ă©viter de se prendre dans des ronces, mais c’était le seul point nĂ©gatif. La vĂ©gĂ©tation avait dĂ©finitivement repris ses droits : nulle trace d’une quelconque installation passĂ©e. Ils y avaient de nombreuses et magnifiques fleurs qui auraient fait un bouquet splendide dans d’autres circonstances, et les quelques animaux sauvages que l’on entendait montrait la prĂ©sence d’une faune sauvage rare, mais prĂ©sente. Je tentai de voir le ciel, mais les arbres bloquèrent la vue de leurs feuilles gigantesques. Nous rencontrâmes un lĂ©ger cours d’eau, mais nous ne nous y arrĂŞtâmes pas. Bluwd n’arrĂŞtait pas de jouer de sa hachette pour couper la vĂ©gĂ©tation afin que l’on puisse avancer. Pendant notre exploration, beaucoup Ă©taient morts, si l’on se fiait aux annonces effectuĂ©es. Les combattants tombaient Ă la pelle. — Ils ont atterris au mĂŞme endroit. Habitue-toi vite Ă entendre cette voix insupportable nous rĂ©pĂ©ter le nombre de morts. J’haussai les Ă©paules d’indiffĂ©rence. Je savais qu’il fallait tuer, et je l’avais dĂ©jĂ fait. Après un long moment ennuyant, pendant lequel je tentai en vain d’en apprendre plus sur ma partenaire, elle s’arrĂŞta. — Qu’y a-t-il ? Elle me fit un signe de tĂŞte. — Ecoute. Je me tus, et je tendis l’oreille. — ATTENTION ! — TIRE ! TIRE ! VITE ! — FUIS ! JE LES RETIENS ! — MAIS TU VAS… — FAIS CE QUE JE TE DIS ! Des bruits de mĂ©taux et un mĂ©canisme se firent entendre, ainsi qu’un semblant de cri animal. Bluwd me fit un signe silencieux. Il s’agissait lĂ d’une occasion en or pour Ă©liminer des concurrents. Nous nous dirigeâmes vers la source du bruit, jusqu’à ce que le cadavre d’une jeune femme devĂ®nt visible. — Oh… J’observai aux alentours tandis qu’elle baissait sa hachette. Après m’être assurĂ© qu’il n’y avait rien, j’avançai vers le corps. — Qu’est-ce que tu fais ?! — Je viens voir le corps. J’en apprendrai sans doute sur la façon dont elle est morte. Et d’ailleurs, il n’est pas interdit d’emprunter un truc ou deux. La personne au sol Ă©tait une jeune archère aux cheveux blancs. Son abdomen Ă©tait ouvert, comme s’il avait Ă©tĂ© dĂ©vorĂ©. — ImbĂ©cile, reviens ici ! Je me saisis de l’arc et du carquois, observant avec attention le moindre dĂ©tail le constituant. Du matĂ©riel de pointe, pensai-je. Je suppose que les anciennes mĂ©thodes peuvent fonctionner. Alors que je me tournai vers Bluwd, je la vis courir vers moi. Arme en main. — Wow, wow, wow, qu’est-ce que tu fais ?! Elle bondit alors, passant au-dessus de moi, dĂ©capitant d’un mouvement rapide et brutal une araignĂ©e bien plus grande que moi. J’évitai son cadavre de justesse, et son sang tomba au sol. — Je… Merci ? — ESPECE D’IDIOT ! QU’EST-CE QUI T’A PRIS DE FONCER COMME CA ? — Quoi ? Mais… comment j’étais sensĂ© savoir qu’il y avait… — Tu n’as jamais vu d’arleurre de ta vie ? Tu sais ce qu’elles font au moins ? — Non, comment suis-je sensĂ© le savoir ?! — Qui m’a fichu un idiot pareil… Les arleurre sont des araignĂ©es qui vivent dans cette forĂŞt ! Il y en a relativement peu vu que la forĂŞt reprend Ă peine ses droits, mais ça ne veut pas dire qu’elles ne sont pas dangereuses ! Encore plus avec l’odeur qu’elles crĂ©ent… Il va vraiment falloir t’apprendre des choses. — Une odeur ? Quelle odeur ? — Comment ça ? Tu n’as rien senti ? — Non. J’aurais dû ? — OUI ! Tu aurais dû ! Ces crĂ©atures crĂ©ent un gaz Ă l’odeur… quasi-divine. Je pensais que c’était pour ça que tu t’étais fait avoir ! Cependant, si tu ne sens rien… Il y a un autre souci… J’espère que l’on ne le verra pas… — Qui ? — Un autre combattant, mais… je ne sais pas s’il viendrait nous chercher. En attendant, continuons notre chemin. Elle regarda alors le cadavre de l’araignĂ©e. — Quoi que… Cela pourrait ĂŞtre utile. Restons ici. L’araignĂ©e pourrait nous servir de repas. — Tu en as… dĂ©jĂ mangé ? — Non. Mais j’ai dĂ©jĂ mangĂ© pire, ça c’est sĂ»r. Elle posa un genou vers l’archère et lui fit fermer les yeux, avant de dĂ©couper la chair de l’araignĂ©e. Elle recula aussitĂ´t qu’elle avait commencĂ©, avant de reprendre contenance et de reprendre son dĂ©coupage. — EcĹ“urant… — De quoi ? — L’odeur, Ă©vi… C’est vrai que tu ne sens rien… Allons trouver autre chose Ă manger. J’haussai les Ă©paules tout en prenant l’arc et le carquois. Nous reprĂ®mes notre chemin dans cette forĂŞt, Ă©coutant les annonces incessantes en attendant de trouver quelque chose pour manger. Quand la nuit tomba, nous avions trouvĂ© ce que nous cherchions. Ma camarade avait, apparemment, d’énormes connaissances en ce qui concerne la nature. Elle identifia aisĂ©ment des baies et quelques fruits. Cela nous ferait tenir la soirĂ©e et le lendemain matin. Je pensais allumer un feu quand Bluwd me dit : — Fais un petit feu. Pas besoin d’un trop grand pour se rĂ©chauffer, juste le minimum pour pouvoir cuire ces baies sans ĂŞtre repĂ©rĂ©. Elles sont empoisonnĂ©es, mais si on les cuit, elles sont appĂ©tissantes, et le poison devient inoffensif. — Très bien. On fait un tour de garde ? — Je vais en faire un, contente-toi de cuire tout ça. Je vais vĂ©rifier qu’on ne soit pas suivi. Une fois qu’on aura mangĂ©, on se reposera, et on prendra chacun un tour de garde Ă tour de rĂ´le. Toutes les heures, on se rĂ©veille. J’espère que tu n’es pas fatiguĂ©. Elle partit en reconnaissance, pendant que j’allumais un faible feu avec ce que j’avais sous la main. Par chance, je pus modifier lĂ©gèrement le rĂ©acteur dorsal pour produire quelque chose de suffisant pour allumer un petit feu. Je commençai Ă cuire les baies, et en attendant, je regardais autour de moi. Je regrettai intĂ©rieurement cet endroit. Il Ă©tait assez beau et, si l’on enlève les bĂŞtes sauvages, loin d’être dangereux. Je dus bien avouer que c’était assez triste que des gens aient voulu ravager ce lieu. Je pensai Ă Bluwd quelques instants. Elle avait l’air de s’y connaitre… vivait-elle dans ce genre de lieu au quotidien ? Pendant un instant, je fus presque jaloux. — Bien, je n’ai vu personne. On peut man… Elle fixa le repas qu’aurait dĂ» ĂŞtre les baies. Je les regardai, sortant de ma rĂŞverie. Il ne restait que des billes noires. — Tu es un imbĂ©cile… Dans une autre situation, je t’aurais tuĂ©. J’observai un bref instant les baies, avant de les jeter. Quel gâchis. Bluwd me donna un fruit rouge, ressemblant Ă un ovale allongĂ© Ă un cĂ´tĂ©. L’agrĂ©able goĂ»t sucrĂ© fut au goĂ»t de mes papilles, et je me surpris Ă sourire bĂŞtement pendant quelques instants. Ma camarade en rit presque. — Tu n’as jamais goĂ»tĂ© ça ? Tu viens d’où ? se moqua-t-elle. Comme quoi, avoir de la technologie ne permet pas d’égaler ce que la nature donne. Je soupirai, ne souhaitant pas rĂ©pondre. Elle avait sans doute raison. La nuit tomba peu après, et nous commençâmes alors Ă monter la garde. D’abord elle, puis moi, et ainsi de suite. Pendant quatre heures, ce fut le silence, sans perturbation par une quelconque crĂ©ature ou un autre candidat. Je m’apprĂŞtai Ă rĂ©veiller Bluwd quand une lumière attira mon attention. Une lumière tout sauf naturelle. Un feu de camp ? Si proche ? S’ils ne faisaient pas attention, je pouvais en Ă©liminer deux sans trop de soucis… mais c’était risquĂ©. Si j’échouais, Bluwd se retrouverait seule pour s’en occuper. Et je serais mort. J’envoyai un hologramme la rĂ©veiller tandis que j’avançai. Je pris mon pistolet et pointai mes adversaires… qui n’était pas près du feu. Je regardai les alentours en vain. Étrangement, mon corps semblait lourd. Cela devait ĂŞtre la fatigue. J’entendis un bruit et je me retournai. — Qu’est-ce… Je fus frappĂ© Ă l’abdomen, et je m’étalai au sol, lâchant mon wingman. Je me relevai avec peine. Je secouai la tĂŞte une fois debout. Et je reconnus le Docteur Pecst. MalgrĂ© le masque qu’il portait dĂ©sormais, il Ă©tait aisĂ©ment reconnaissable. — Fascinant. Je vois que les doses ne t’ont pas encore endormi. En temps normal, les sujets s’évanouissent au bout de seulement quelques secondes. As-tu un renforcement particulier ? — Je… quoi ? — Oh, tu ne sens rien, c’est vrai… Pardonne-moi, j’aime tellement mes recherches que j’en oublie les Ă©vĂ©nements. — Comment est-ce que vous savez ça ? — C’est grâce Ă moi que tu ne sens plus rien. Je voulais t’utiliser pour tester mon nouveau produit, sans que tu ne t’en aperçoives. Lorsque nous nous sommes serrĂ© la main, j’ai profitĂ© de ce moment pour t’injecter une petite concoction qui t’a empĂŞchĂ© de sentir la moindre odeur. Bien, si tu n’as plus de questions, je pense qu’on peut y aller. J’ai plusieurs magnifiques produits Ă essayer. Le regard qu’il posait sur moi Ă©tait sadique. J’étais certain qu’il allait me torturer de mille et une façons et me voir le supplier d’arrĂŞter. — Et votre camarade ? Il Ă©tait lĂ pour me berner jusqu’ici, c’est ça ? — Oh, non non non non ! Le feu Ă©tait simplement une petite demande personnelle, pour mes petits tests. Non, maintenant que tu es ici, je n’ai rien Ă faire de lui, alors je lui ai demandĂ© s’il voulait bien s’occuper de Bluwd. Je l’apprĂ©cie, mais malheureusement, je ne veux pas qu’elle vienne me dĂ©ranger. Je suppose que tu comprends ? Je posai un genou au sol, mon corps s’épuisait Ă vue d’œil. Chacun de mes membres semblaient peser une tonne. — Reste avec moi, nous avons enfin du temps pour nous deux. Bien, par oĂą vais-je commencer ? — Et si tu commençais par te taire ? Le Docteur et moi-mĂŞme nous tournions vers la voix. Bluwd Ă©tait debout, hachette Ă la main. Quelques gouttes de sang tombaient de celle-ci. — Quoi ? Mais… — Oui, surprenant, hein ? Ton camarade devait me tuer, dit-elle avant de se tourner vers moi. Et toi, la prochaine fois que tu pars comme cela, je te fais ta fĂŞte. Tu as de la chance que ton clone est venu me rĂ©veiller. — Au moins, tu es debout, non ? Elle soupira d’exaspĂ©ration. — Pecst, a combien remonte notre score ? Il me semble que tu n’as jamais gagnĂ© contre moi. Le scientifique recula vers le feu. — Je sais. Mais tu ne m’as jamais affrontĂ© sur mon terrain. Et ici, on est sur mon terrain. Si tu rentres dans le gaz, je pense que tu finiras comme ton alliĂ©. Que vas-tu donc faire, Bluwd ? Appeler l’aide de ton dieu ? Alors que j’étais au sol, je sentis que je pouvais commencer Ă me relever. L’effet du gaz devait ĂŞtre limitĂ©. Cependant, au moindre mouvement, il me tuerait. Je fermai les yeux, et ne les rouvrit que quand une idĂ©e germa. Je me tournai vers Bluwd et lui fit un clin d’œil, en espĂ©rant qu’elle comprenne. Il me fallait une distraction. — Et bien, je pourrais te couper le bras en restant ici, si l’envie m’en prend. — Vraiment ? — Evidemment. J’activai un hologramme Ă ma place et essayai de me remettre debout en activant le mĂ©canisme d’invisibilitĂ© de mon Ă©quipement. Ce gaz Ă©tait puissant… Je n’avais qu’une seule chance. Lorsque je fus debout, le docteur avait brièvement observĂ© mon hologramme, sans voir la diffĂ©rence. — Et bien, qu’attends-tu ? Prouve-moi que tu peux me couper le bras. Cependant une fois que tu auras Ă©chouĂ©, je tuerai ton camarade. Tant pis pour mes recherches, je prĂ©fère rester vivant. Je pris l’arc et saisis une flèche du carquois. Je visai. — Quel dommage… Tu ne pourras donc pas profiter de ce que tu as appris aujourd’hui. — En effet, c’est tragique, n’est-ce pas ? dis-je alors. Au mĂŞme instant, l’illusion disparut. J’étais debout, arc en main, et la flèche fusa. La gorge transpercĂ©e, le docteur tomba au sol. Je m’approchai alors de lui, titubant Ă chaque pas. Je saisis mon pistolet et le pointai vers sa tĂŞte. — Toujours envie que cela reste entre nous ? — Sale… garnement… Tu vas… Tu vas le regretter ! — La seule chose que je regrette, c’est de ne pas avoir visĂ© la tĂŞte du premier coup. On se verra de l’autre cĂ´té ! Le coup de feu partit aussitĂ´t. Je m’avançai vers Bluwd. — Est-ce qu’on pourrait aller Ă un endroit sans son gaz ? Ne sentant rien, je prĂ©fèrerais ne pas rester ici. — Tu as de la chance d’avoir un peu de jugeote… Viens, on va quitter cette forĂŞt. Je pense que tu en as assez fait. Nous quittâmes le lieu du combat. Pendant un certain temps, je dus m’appuyer sur elle, l’effet du gaz agissant encore sur mon corps. Lorsque le matin arriva, je retrouvai enfin mes forces. Une dernière annonce nous arrĂŞta cependant, provenant probablement de vaisseaux surplombant l’arène, ou alors quelque chose Ă©tait installĂ© dans l’arène. L’un ou l’autre, je ne le savais pas. Il ne reste que dix Ă©quipes. Veuillez vous rĂ©unir au centre de l’arène. Un vaisseau va venir vous chercher. FĂ©licitations.
— Tu pourras noter cette première victoire dans ta mĂ©moire. On ne gagne pas Ă tous les coups. — Je m’en doute. En attendant, allons plutĂ´t au centre de l’arène, veux-tu ?
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