![]()
![]()
![]()
![]() ![]() Contraintes aléatoires Contraintes à sélectionner soi-même Testeur d'auxiliaire Situations aléatoires (défi de Schrödinger) Textes sans commentaires Générateur de situation/synopsis ![]() DĂ©fi de Sourne et Awoken (rentrĂ©e des classes)
![]()
JilanoAlhuin![]() Spectacles![]() Academy Universe - nouveau lore
![]() ![]() RentrĂ©e cosmique(par JilanoAlhuin)– DĂ©pĂŞche-toi, Meronne ! On va ĂŞtre en retard ! La robe violacĂ©e, imprĂ©gnĂ©e d’étoiles, fit remonter la poussière de la vieille tour. Elle Ă©tait suivie par un petit animal ressemblant Ă un hĂ©risson Ă la peau d’un bleu ressemblant Ă un ciel Ă©toile, et ses yeux brillaient de milles feux. Il sautillait de marche en marche en suivant la jeune fille devant lui. La tour Ă©tait grande, ancienne, et perdue au milieu de nulle part dans l’espace. Elle n’était mĂŞme pas sur une planète quelconque. Astra y vivait depuis des annĂ©es maintenant, bien plus longtemps qu’elle ne le pensait. Lorsqu’elle arriva au sommet, elle ouvrit la porte, tout en replaçant une mèche de ses cheveux violets. — DĂ©solĂ©e du retard, Maitre ! Lettre en main, celui-ci Ă©tait vĂŞtu d’une tenue aux mĂŞmes allures que son Ă©lève. Il s’approcha d’elle un sourire aux lèvres, caressant sa barbe blanche. — Que me vaut ce retard, aujourd’hui ? — C’est juste que… j’ai voulu continuer Ă m’entrainer Ă crĂ©er des Ă©toiles, et j’étais fatiguĂ©e, mais j’en ai créé des nouvelles, comme vous me l’aviez demandĂ© ! Il y a CandĂ©sia, Phosphorienne, Marquiseire, Lucillante… — … Et ÉlĂ©mentine. Je vois que tu as suivi avec attention mes cours. J’espère que tu suivras aussi bien les cours de l’AcadĂ©mie que les miens. — Je suis vraiment dĂ©solĂ©e, je ne voulais pas ĂŞtre en r… Quoi ? L’objet que tenait son maitre Ă©tait tendu vers elle. Il la regardait avec un sourire au visage. D’une main tremblante, elle la saisit sans l’ouvrir. Son regard bleu se posa sur celle-ci, puis sur celui en qui elle avait confiance. — Tu m’as bien entendu. Il y a une AcadĂ©mie et tu vas la rejoindre. — Mais… Je… Non... Vous me chassez ? Je croyais que ma place Ă©tait ici ! Avec vous ! — Je ne te chasse pas, enfin… Ne te souviens-tu pas de ce que je t’ai dit lorsque je t’ai vu ? — Si… Je m’en souviens…
Le fouet frappait dans le dos de la jeune fille. Le contremaitre lui hurlait de se dĂ©pĂŞcher, qu’ils n’hĂ©siteraient pas Ă l’abandonner si elle faisait le moindre faux pas, sachant pertinemment que la nature sauvage des environs promettait de tuer n’importe qui sur ces terres, mais c’était Ă©galement le seul passage de la caravane de marchands. — Plus vite ! Si tu as envie de manger, je te conseille d’accĂ©lĂ©rer le pas ! Si le camp n’est pas installĂ© Ă la tombĂ©e de la nuit, tu n’auras rien ! Les caisses Ă©taient lourdes, et Astra faisait de son mieux pour tout dĂ©placer. Ses bras lui faisaient mal, ses jambes tremblaient de fatigue et le froid mordait sa peau. Elle n’avait eu le droit qu’à des vĂŞtements vieux et en lambeaux. Pour le reste, elle se dĂ©brouillait comme elle le pouvait. Le camp fut montĂ©, et l’esclave s’effondra. Son bourreau lui lança un vulgaire bout de pain au sol. — Mange. On reste ici pour quelques jours le temps que la tempĂŞte passe, et les gens auront besoin de toi. On ne veut pas d’une tire-au-flanc incapable de bouger. Ses vĂŞtements Ă©taient sales, elle Ă©tait fatiguĂ©e, elle avait froid, mais elle pouvait enfin se reposer un peu et manger. Le pain Ă©tait presque trop dur, mais elle en avait besoin pour survivre. Une fois qu’elle l’eut mangĂ©, elle approcha sa tĂŞte de ses genoux et observa la nuit, jouant avec ses mèches brunes. Elle Ă©tait fascinĂ©e par les constellations et les Ă©toiles. Dormir sous les Ă©toiles, dans la neige… Elle adorait ça. Elle s’allongea, et ferma les yeux. Le temps s’écoula, secondes, minutes, heures… — URSADONS EN APPROCHE ! Les armes furent dĂ©gainĂ©es, et prĂ©parĂ©es, tandis que la jeune fille se rĂ©veilla subitement. Les hommes et femmes du campements se prĂ©paraient Ă affronter d’immenses crĂ©atures, deux fois plus grandes qu’un humain, avec des crocs aussi longs que des couteaux et aussi affutĂ©s que des lames de rasoirs, et leurs quatre pattes colossales pouvaient broyer les os en une fraction de seconde. La jeune fille se leva et recula en rampant au sol, apeurĂ©e par la vision des monstres qui arrivaient. Astra se cacha dans une des tentes en silence. L’enfant Ă©tait sur le point de pleurer. Elle se força Ă ne pas crier. Elle mit les mains sur les oreilles pour ne pas entendre les cris de l’extĂ©rieur. Elle ferma les yeux pour ne pas voir. Lorsque le calme revint, l’esclave jeta un regard Ă l’extĂ©rieur. Il n’y avait qu’une poignĂ©e de marchands toujours vivant, et les monstres arrivaient encore. Elle sortit de la tente en espĂ©rant s’enfuir. Ses contremaitres la virent, et pris de peur devant leur ennemi, l’imitèrent. Ils coururent, rattrapèrent la jeune fille sans attendre, et l’un jeta un regard derrière eux. Les monstres avaient dĂ©truit le camp et n’avaient pas pour but de s’arrĂŞter de les chasser. Il ferma les yeux, comme si son effort allait l’énergie de tout son ĂŞtre, avant de pousser l’esclave pour qu’elle tombe au sol. Avec cette vitesse, ils la dĂ©voreraient, et ils seraient en vie… Et c’était tout ce qui comptait. Astra se retourna pour voir oĂą Ă©taient leurs poursuivant… Avant de voir qu’ils Ă©taient devant elle, Ă quelques centimètres d’elle. Elle saisit un vulgaire caillou, dĂ©sespĂ©rĂ©e. Le caillou toucha la crĂ©ature, qui poussa ce qui ressemblait Ă un rire. Il leva la patte, prĂŞt Ă la broyer. Le geste Ă©tait rapide et violent. Au moins, elle ne souffrirait pas. Elle poussa un cri, ferma les yeux… Rien ne vint. Elle ouvrit doucement un Ĺ“il, puis l’autre. Les animaux Ă©taient immobiles, comme pĂ©trifiĂ©s. Tout Ă©tait arrĂŞtĂ©. Les monstres, la neige… le temps. Et elle, elle semblait ne pas ĂŞtre touchĂ©e. Un portail s’ouvrit Ă cĂ´tĂ© d’elle, et un homme en sortit. Il lui avait tendu la main et l’avait relevĂ©e. — Je vois que les mortels n’ont pas changĂ© depuis le temps que j’ai quittĂ© ce monde. Comment vas-tu ? — Je… C’est… Je… Je ne… — Pardonne-moi, il est vrai que nous ne sommes pas dans un lieu propice Ă la discussion. Suis-moi. — Où… OĂą m’emmenez-vous ? — Quelque part. Mais peu importe. Ce qui est important, c’est que tu auras toujours un foyer.
— Vous m’aviez dit que j’aurai toujours un foyer. — Exactement. T’ai-je menti jusqu’alors ? — Non. — Et je ne compte pas le faire. Mais je me suis rendu compte qu’il Ă©tait peut-ĂŞtre temps que tu te rĂ©concilies avec les mortels. Depuis combien de temps es-tu ici ? — Une vingtaine d’annĂ©es ? — Une centaine. — Une vingtaine, une centaine… Ce n’est pas si… — Pour nous, non, le temps passe comme si de rien n’était. Mais pas pour les mortels. Et un jour, tu devras en choisir un autre pour te remplacer, comme un jour tu me remplaceras. D’autant que ce lieu est assez triste, en Ă©tant seul. — Mais je vous ai vous et Meronne ! — Nous disparaitrons un jour. Tu seras seule. Comment feras-tu pour trouver quelqu’un Ă ta succession ? Tu iras au hasard ? — Non ! — Exactement. Peut-ĂŞtre trouveras-tu quelqu’un lĂ -bas en avance, on ne sait jamais. J’ai d’ailleurs appris qu’il y avait toute sorte d’énergumènes qui y trouvaient leur bonheur. Alors… Essaie aussi. — Vous me promettez que je pourrai revenir ? — Evidemment ! dit-il en riant. Merrone t’accompagnera, et si tu veux rentrer, tu n’auras qu’à lui demander. Il connait le chemin. L’enveloppe fut ouverte en mĂŞme temps qu’elle acquiesça d’un signe de tĂŞte. L’invitation Ă©tait Ă©trangement Ă©crite Ă l’aide de confiture. C’était une manière de faire. Astra se tourna vers son Maitre, qui ne lui fit qu’un signe de tĂŞte. Elle soupira, et pris son courage Ă deux mains. — Je suppose… que je vous dis Ă bientĂ´t ? — C’est Ă©trange, quand on a perdu l’habitude, n’est-ce pas ? Je veillerai toujours sur toi. — Alors… Ă€ bientĂ´t, Maitre, dit-elle en avançant dans le portail qu’il avait créé, suivi du hĂ©risson. AcadĂ©mie… nous voilĂ . Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !
|