Le mystère du nauteur
(par Awoken)(Thème : DĂ©fi images 2)
L’Académie est-elle le fruit de l’imagination de dizaines de personnes ou un véritable monde lié au notre ?
J’étais en droit de me poser cette question après tout, ça faisait près d’un mois que je glissais de notre belle école à chez moi et inversement.
D’autant qu’il y avait le problème Down !
Il a disparu de la circulation à l’Académie bien avant mon arrivée et pourtant il est toujours actif, enfin, sont alter-ego terrien est toujours actif. (même s’il ne semble rien connaître, ni de l’Académie, ni de Down… bizarre…)
À cause de tout ça j’ai quatre questions qui me trottent en tête, et des réponses partielles que j’ai grappillé au terme d’une enquête… compliquée, auprès des autres membres de l’Académie.
1- Qu’est il advenu de Down le Nauteur ?
Réponse : Il serait coincé dans un endroit appelé le cloître.
2- Comment le libérer ?
Réponse : D’après Malkym, avec qu’il a beaucoup discuté avant sa disparition, en faisant reprendre sa place à quelqu’un ou quelque chose d’autre. Hypothèse perso, en détruisant le cloître ?
3- OĂą trouver Mezeliel ?
Réponse : …
4- Que vient faire le soldat Prose dans cette histoire ?
Réponse : Autant le lui demander !
Je suis donc partie à sa rencontre. Je l’ai cherché dans le dortoir, la bibliothèque, les salles de cours, la cafeteria, pour le trouver, assis dehors près du hall principal à contempler la neige immaculée. Instant de lumière dans ce sombre contexte, j’ai regardé avec lui.
Au bout du cours moment, je suis sortie de mon imagination et je suis allée m’asseoir à côté du pantin de bois.
— Salut, tu es le soldat Prose, c’est ça ?!
— Ou… Oui, mais vous, vous ĂŞtes qui ?
— JosĂ©phine, terrienne et membre de l’AcadĂ©mie. Je peux te demander quelque chose ?
Il acquiesça timidement. En mon for intérieur j’espérais qu’il n’ai pas oublié.
— Est-ce que tu vois qui est Down ?
— Vous le connaissez ?! OĂą est-il ?
Il me demanda cela avec une telle lueur d’espoir dans les yeux que j’hésitai à lui faire part de la situation.
— Il… Il a besoin d’aide.
— Comment ça ? OĂą ?
— Il est prisonnier.
— Comment peut-on l’aider ?
— Le mieux serait que quelqu’un prenne sa place.
Il me fixa sans mot dire durant plusieurs minutes.
— Il faut que ça soit moi, c’est ça ?
— Quoi ?! Non ! Surtout pas ! Il faut que ça soit Mezeliel.
— Qui est-ce ?
— Sa part d’ombre.
Il me dévisagea à nouveau avant de demander d’un air soupçonneux :
— Comment tu sais tout ça ?
— C’est… une très grosse enquĂŞte. Et je l’ai lu… en quelque sorte.
— Tu peux lire les Ă©vĂ©nements ?!
— Non, je peux, en Ă©crivant, inciter des Ă©vĂ©nements Ă se produire et d’autres menues choses.
— Alors tu peux le sauver !
— Non, je te l’ai dit, il faut que Mezeliel reprenne sa place.
— OĂą est-il ?
— Aucune idĂ©e.
— Tu peux le retrouver grâce Ă ton don non ?
— Non.
— Non ?
— Non.
— Pourquoi ?
— Parce que ça serait de la triche.
Il me fixa des billes qui lui servaient d’yeux, la bouche grande ouverte.
— Ton ami a besoin de toi , et toi, toi tu refuses de l’aider parce que ça serait de la TRICHE !
— Je… Non… Je… Je peux pas.
— Pourquoi tu pourrais pas ?
— Je… Tu… Tu promet de rien dire hein ?
Il hocha de la tête. Alors, hésitante, je remontais ma manche gauche de façon à découvrir mon coude au creux duquel de fines marbrures noires ressortaient.
— C’est Quoi ?
— Je sais pas… On dirait des racines. En tout cas, plus j’utilise mon… Don, plus elles s’étendent et moins je peux le bouger quand je suis sur Terre.
— Je comprend. Mais alors, que pouvons nous faire ?
— Je… Je sais pas. J’espĂ©rais trouver une rĂ©ponse auprès de toi, c’est toi le dernier Ă lui avoir parler.
Il se mit à fixer le ciel, intriguée, je dirigeais à mon tour mon regard dans cette direction. Un ballon s’élevait au loin. Curieuse, je sortit une longue vue de ma sacoche que j’avais créer spécialement pour en sortir ce que je voulais. Dans l’aérostat, trois hommes discutaient, ils étaient en habits du dix-neuvième. Ils me firent penser à ce livre de Jules Verne, « Cinq semaines en ballon ».
Et si… Et si c’était eux, vraiment eux. Alors, ce que Down appelait le Cœur aurait commencer à sévir ? À cette pensée, une réflexion m’échappa.
— On est mal.
Cette histoire fait partie de plusieurs cycles !