L'Académie de Lu





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Duel épique


Histoire enfantine

(par Awoken)
(Thème : Duel Ă©pique)



— Bon! Une scène de combat ! Une scène de combat.... -l’homme se leva, fit le tour de son bureau, les mains derrière le dos, puis alla se rasseoir.- Raaah, j'ai pas d'idĂ©e !


En entendant cela, une mignonne frimousse brune passa la tête par la porte, suivie de près par une autre identique, bien que plus âgée.


— Un problème, papounet ? -demanda la plus grande-

— Oui... Mais non! Je vous vois venir... Pas question d'essayer de m'aider !

— Meuh pouquouaaaaa, on veut aider nous! Pis on a cro plein d'idĂ©es !

— J'ai dis non! Allez ouste! Laissez moi travailler!


Toutes penaudes, les deux fillettes s'éclipsèrent, laissant l'auteur à son ouvrage. Prenant sa tête dans ses mains, il se mit à réfléchir, réfléchir, réfléchir encore... Pour finir par capituler.


— Les filles…


***


— Alors... Pour le dĂ©but du commencement, y a le gros mĂ©chant pas beau qui tue le mec... Le gentil.

— Idiote! C'est le gentil qui doit gagner! Et puis c'est pas un combat ça, c'est un meurtre!

— Ben oui mais, pasque le gentil, ben il feusè semblant et pis y se relève et y dis au mĂ©chant "T'es qu'un gros vilain pas beau, tu vas mourir" et pis y se battent.

— Mais Ă  quoi ça lui servirait de faire le mort?! Non, ce qu'il faut, c'est que le hĂ©ro, il apparaisse tout d'un coup devant le mĂ©chant en lui disant -elle commença Ă  mimer en prenant une voix grave- "Rend toi, bandit, oĂą tu tâteras de mon Ă©pĂ©e !" Et alors lĂ , le mĂ©chant vient contre lui, et, Ă©pĂ©e contre Ă©pĂ©e, face Ă  face, il lui dit "Dans tes rĂŞves prince de mes deux, tu mourras sans mĂŞme comprendre comment!" Et puis il lui donne un coup de pied dans les baluches!...

— Les quoi?

— Les billes des garçons !

— Pourquoi qu'y fait ça ?

— Parce que c'est un con.

— Aniece, langage!...

— Pardon papa. -elle reprit - Et du coup, après, le mĂ©chant, il profite que le hĂ©ros soit au sol pour...

— Lui faire un gros câlin !

— Mais non! C'est le mĂ©chant, il va pas lui faire un câlin ! Non, il lève son Ă©pĂ©e et frappe Ă  l'endroit oĂą y avait le hĂ©ro, mais lui il est plus lĂ , il a roulĂ© sur le cĂ´tĂ© et il s'est relevĂ©, et puis il est montĂ© sur la table...

— Pourquoi?

— Ben pour dominer son adversaire, c'te question! Et puis alors, lĂ , le combat, il commence vraiment, les deux font des passes...

— Mais ils jouent pas au foot!

— Alisse, laisse ta sĹ“ur finir s'il te plaĂ®t.

— Hop, - continua l'aĂ®nĂ©e en mimant - coup d'estoc du mĂ©chant, et parade du hĂ©ro qui riposte en repoussant le mĂ©chant du pied qui fait tomber le gentil de la table qui...

— Aniece, doucement! - tonna l'homme tout en Ă©vitant un coup de pied-

— Je peux dire la suite?

— Nan, t'es trop p'tite !

— Mais euuuh… Papaaaaa!... - se plaignit la fillette -

— Vas y ma puce, continue.

— Alors lĂ , le mĂ©chant, ben il prend le dessus, et il fait reculer le gentil, et le gentil il va jusqu'Ă  l'escalier, mais il le voit pas qu'il est lĂ , alors y trĂ©buche et y perd son Ă©pĂ©e, et le mĂ©chant y fait " Mouhahahaha, tu es mort le gentil!" Et le gentil lui, y s'en fiche, il est invincible !

— D'oĂą il est invincible ?

— Ben voui, pasque le mĂ©chant, il est bĂŞte et il a pas vu que le gentil, ben il a une licorne avec lui et avec sa corne, ben, la licorne elle empĂŞche le mĂ©chant de tuer le gentil et elle donne une Ă©pĂ©e magique qui peut pas ĂŞtre cassĂ©e...

— Mais elle sort d'oĂą ta licorne?! C'est une histoire de cap et d'Ă©pĂ©e, pas féérie de...

— Mais ta gueule! C'est magiqueuh! T'es mĂ©chante ! Tu veux toujours tout commander!

— Ben oui, c’est moi la plus grande, c'est moi qui commande, c'est normal!

— Les filles...

— MĂŞme pas vrai! Pis d'abord t'es pas gentille et pis je vais le dire Ă  maman et pis elle va te punir!

— C'est toi qu'elle va punir quand elle apprendra que tu m'as dit de la fermer !

— Nan c'est toi que tu seras puni pasque....

— LES FILLES ! -s’emporta le romancier- Ça suffit, sortez d'ici, je ne veux plus vous voir… Allez, ouste!


Les deux enfants sortirent, la tête basse. L’homme se remit au travail, ayant retrouvé l'inspiration, et passa la nuit entière à rédiger des scènes de bataille.




























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