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Awoken![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Un intrus au manoir(par Awoken)Près d'une immense cascade éclairée par une lune rousse de toute beauté, deux étranges personnages discutaient.
— Tu sais tout c'que j'ai dĂ» faire pour me l'procurer ?! - s’exclama la première silhouette - J'ai dĂ» passer un chien Ă trois tĂŞtes et une sorte de dragon, Ă neuf tĂŞtes c'lui lĂ Â ! — C'est ça ! - rĂ©pliqua le second individu - Et tu as fait face aux sept plaies d’Égypte aussi ?! Te fous pas de moi mon gars. Je te propose cinq pièces d'or. — Vingt ! J'te dis qu'c'Ă©tait pas d'la tarte Ă rĂ©cupĂ©rer. Et pis c'est pas d'la bouse ton bibelot, y vaut au moins ça. — Dix. - marchanda le client- — Quinze. Faut bien que j'vive. — Treize. J'ai pas plus dans ma bourse. — Pas fous non ! - blĂŞmit le marchand - C'est l'chiffre du diable ! — Alors douze. — D'accord. Ça m'va.
Le trafiquant empocha ses gains. Il fouilla un moment dans un grand sac et fini par en sortir une chandelle d'un blanc éclatant enchâssée sur un bougeoir d'or et de pierreries. Il tendit le chandelier à son acquéreur et s'éloigna aussi vite que ses jambes courtaudes le lui permettaient. Sans plus attendre, l'étrange possesseur de la bougie la fourra dans sa poche et se mit en marche. Il se dirigea avec assurance vers un immense manoir en murmurant avec assurance :
— Cette fois Merlin, ton compte est bon, tes crĂ©atures ne pourront plus rien contre moi. MĂŞme le diable prendrait peur devant pareil puretĂ©.
Un large sourire découvrant des dents d'un jaune qui ferait pâlir un citron se dessina sur le sombre visage. Il passa au dessus de douves sans fond et s'arrêta devant l'immense huis barrant l'accès à l'édifice, l'homme ressorti son acquisition et alluma la bougie. La flammèche qui grandit alors était d'un bleu pur et magnifique. Le visiteur poussa nonchalamment la porte et entra dans l'enceinte en marmonnant :
— Ă€ partir de maintenant j'ai huit heures devant moi, il va s'agir de ne pas bailler aux corneilles ; Dieu seul sait oĂą ce mage malĂ©fique peut se terrer.
Le particulier traversa une place pavée vide de vie et s'introduisit dans le bâtiment. Prudemment, il avança en jetant des regards perçants dans tous les recoins. Il se trouvait dans un hall immense et fort bien entretenu. En face de lui, un escalier de chêne. De part et d'autre, deux portes renforcées de barres de fer. Soudain, une voix derrière lui l'interpella :
— Bonjour monsieur, je suis au regret de vous dire que vous ĂŞtes ici dans une propriĂ©tĂ© privĂ©e. Aussi vous demanderais-je de bien vouloir sortir.
Dans un sursaut, l'intrus fit volte face pour se retrouver face Ă face avec un drap sur lequel trois points figuraient les yeux et la bouche. Bref, l'individu faisait face Ă un fantĂ´me. Sans se dĂ©monter, l'humain brandit son artefact et cria : — VADE RETRO SATANAS ! RETOURNE EN ENFER, DEMON ! — Ah ! Je crois que vous vous mĂ©prenez, je suis un fantĂ´me - expliqua le spectre avec un ton de majordome classieux -, Si vous cherchez un dĂ©mon, il faut aller Ă la cave. — Mais… - s'offusqua l'homme - Vous ne vous sentez pas mal ? — C'est quoi se sentir mal ? - intervint un troisième voix dans le dos de l'individu -
Le visiteur se retourna pour se retrouver en présence d'un squelette mouvant. L'homme recommença sa prestation… qui n'eut une nouvelle fois aucun effet.
— Dis Jer - s'adressa le dĂ©sossĂ© au fantĂ´me -, pourquoi il me prend pour un dĂ©mon ? Faut aller Ă la cave pour voir Bruge. — Je sais bien, mais j'ai l'impression qu'il sait pas à ça ressemble. — Mais… - balbutia l'intrus - Mais vous ĂŞtes des crĂ©atures du diable !… — Ah non ! - intervint le condensĂ© osseux - On est des crĂ©atures du maĂ®tre, pas du diable. — Mais… - insista l'ĂŞtre humain - Mais votre maĂ®tre EST le diable ! — Je pensais qu'il Ă©tait magicien moi. - ne compris pas le dĂ©nommĂ© Jer -
À partir de là , une longue discussion commença entre les deux créatures qui ne firent plus du tous attention à leur colocuteur qui en profita pour s’éclipser. Il ne comprenait pas pourquoi le saint artefact n'avait pas fonctionné sur ces créatures diabolique. Il était pourtant censé faire périr dans d'atroces souffrances les êtres vils et fourbes affiliés à Satan. Et si ces êtres n'étaient pas maléfiques. Il secoua la tête. Pas possible, de tels personnages ne pouvaient qu'être maléfiques, il suffisait de voir leur apparence. Perdu dans le fil de ses pensées, l'individu erra dans les corridors du manoir. Quand il en sortit, il se trouvait dans une allées pleine de tableau au bout de laquelle il pouvait distinguer une lumière. Il s'y dirigea, désormais hésitant. Et s'il se retrouvait face à une autres de ces abominables créations. Il chassa cette idée et s'engouffra dans une immense pièces aux murs recouverts de peintures de toutes sortes. Au milieu de la salle, une silhouette se tenait devant un tableau. Ce dernier figurait une masse sombre au milieu de laquelle un cercle de lumière perçait. L'observateur y vit une représentation de la victoire de dieu sur le mal. Cependant, le personnage devant lui parla :
— Ça reprĂ©sente quoi pour toi ?
L'homme s’apprêtait à répondre quand une seconde voix pleine de cliquetis le précéda.
— Je vois l'oeil d'un cyclone. Je sais, c'est pas très original. — Ne dis pas ça. - rĂ©pondit la silhouette - Chaque personne voit quelque chose de diffĂ©rent. — Tu vois quoi toi ? — L'espoir. — Pas mal. Bonjour monsieur.
En entendant cela, l'homme sursauta et la crĂ©ature ombrageuse se retourna, car il s'agissait bien d'une ombre. Cette dernière siffla, menaçante : — Vous n'avez rien Ă faire ici ! — Oh, laisse ! - tempĂ©ra la seconde voix en descendant du plafond et rĂ©vĂ©lant ainsi sa nature d'araignĂ©e gĂ©ante - Pour une fois qu'on a de la compagnie.
L'être humain devint pâle comme un linge. Il balbutia :
— Mais… Vous ĂŞtes combien ici ? — Onze ! - renseigna l'arachnide - Plus le maĂ®tre. — Et… - il dĂ©glutit - On puis-je le trouver ? — Dans la salle de musique ! - indiqua la crĂ©ature dĂ©mesurĂ©e - C'est le couloir en face, vous pouvez pas vous tromper.
Sans demander son reste, l'intrus sortit en courant de la salle et prit la direction qu'on lui avait indiquer en espérant du fond de son âme que ça n'était pas un piège. Il avait déjà vu quatre des créations diaboliques du mage, cela lui suffisait amplement. Il regarda la bougie. Il lui restait six heure pour tuer le vieux fou et sortir du manoir, ça serait grandement suffisant. Arrivé devant la porte indiquée, il la poussa violemment et, brandissant une nouvelle fois sa sainte flamme, hurla :
— PRENDS GARDE MERLIN ! TON HEURE A SONNÉ ! — Non mais ça va pas ! - morigĂ©na une chouette perchĂ©e sur un piano - Vous m'avez fait peur ! J'Ă©tais sur le point de rĂ©ussir ma sonate en plus. — Je… Je suis dĂ©solĂ©. OĂą puis-je trouver Merlin ? — Regarde dans ce miroir. - l'oiseau indiqua ledit objet posĂ© sur le piano - Il aime bien y faire la sieste.
Naïvement, l'homme regarda dans le reflet. Au bout de quelques minutes, il disparut, absorbé par l'instrument magique. Le volatil poussa un soupir et regarda derrière lui.
— Ça va aller maĂ®tre ? — Oui. - grogna le dĂ©nommĂ© Merlin - Mais qu'est-ce qu'ils ont tous Ă ouvrir la porte comme ça. J'ai encore le nez cassé !
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