![]()
![]()
![]()
![]() ![]() Contraintes aléatoires Contraintes à sélectionner soi-même Testeur d'auxiliaire Situations aléatoires (défi de Schrödinger) Textes sans commentaires Générateur de situation/synopsis ![]()
Awoken![]() Spectacles![]() ![]() ![]() ProblĂšme rennique(par Awoken)Depuis prĂšs d'un an, j'ai acquis une petite routine fantastique. Je me couche dans un monde pour me rĂ©veiller dans un autre, toujours les deux mĂȘmes. Sauf cette nuit. Nous sommes le 23 dĂ©cembre. Je me suis rĂ©veillĂ©e dans ce que j'identifie comme un bureau. Je suis allongĂ©e sur un divan dans une tenue ... ParticuliĂšre. MĂ©lange de ce que je porte de chaque cĂŽtĂ©. J'arbore une chemise de nuit blanche ornĂ© d'un chat qui fait "ron-ron zen", des bottes de cuir, un gilet de costume et un gant noir qui me recouvre l'entiĂšretĂ© du bras gauche. J'en dĂ©duis rapidement que je suis dans une sorte d'entre deux mondes. Une question me traverse l'esprit, je fonce vers le bureau et je griffonne rapidement "un chocolat chaud au lait d'amande apparaĂźt". Rien. Sur ce plan lĂ , je suis fixĂ©e. Au moment oĂč je vais jeter un Ćil par la fenĂȘtre, je sens la porte s'ouvrir dans mon dos. Une silhouette d'un bon mĂštre dix me salue. C'est un petit homme en combinaison d'usine arborant un bonnet vert pointu qui repose sur des oreilles surdimensionnĂ©es. Un mot que je ne peux retenir me vient immĂ©diatement Ă l'esprit.
â Un lutin! â On prĂ©fĂšre le terme de gnome si ça vous dĂ©range pasâŠâ Sans perdre son immense sourire, il me tendit une tasse fumante. âJ'ai pensĂ© quâça vous fârait plaisir, c'est au lait d'amande. â Comment vous avez su? â La magie de NoĂ«l ! Bon, vous prenez ou non? Faut pas traĂźner, IL nous attend. â Qui ça ?â Je prend la boisson, complĂ©tement perdue â Venez!â
Sans plus me rĂ©pondre, le petit ĂȘtre me prit par la manche et l'entraĂźna Ă travers plusieurs immenses salles oĂč des centaines d'autres tout Ă fait identiques travaillaient sans relĂąche.
âDes oompa-loompaâŠâ Je murmure, au bord du fou rire.
Mon guide finit par me conduire dans une piÚce un peu à l'écart. Elle est plongée dans la pénombre, il s'en dégage une agréable odeur de paille et d'herbe fraßche.
âLa v'la m'sieur!â DĂ©clare-t-il en me poussant Ă l'intĂ©rieur avant de fermer la porte.
Dans l'ombre, je distingue une grande silhouette qui se redresse. Elle se dirige vers moi, une lanterne devant elle.
âBonjour jeune fille, je me prĂ©sente,â l'ombre pose la lumiĂšre Ă cĂŽtĂ© de lui, me permettant de distinguer un homme grand en bras de chemise et pantalon noir, arborant une longue barbe blanche. âJe suis le pĂšre NoĂ«l, Santa Claus, Saint Nicolas et bien d'autres encore. Je crois d'ailleurs que toi-mĂȘme tu possĂšdes de nombreux patronymes : JosĂ©phine, Awoken, KomeĂŻs, N... â JosĂ©phine sera trĂšs bien, merci. Dites moi, je fais quoi ici? â Eh bienâŠâ Il paraĂźt un moment gĂȘnĂ©. â Jâai⊠On a besoin de ton aide. Il se trouve que⊠â Il dĂ©signa une faible lueur rouge dans lâobscuritĂ©. âRudolf a attrapĂ© la grippe porcine et lâa refilĂ© Ă tout lâattelage. RĂ©sultat, plus aucun renne ne tient sur ses pattes. â Je suis pas vĂ©tĂ©rinaire, vous savez⊠â Non, mais tu as assez dâimagination pour trouver une solution. â Comment ça? Vous avez pas dâidĂ©e mâsieur Claus? â HumâŠâ Il reprend un air gĂȘnĂ©. âJâen ai jamais tellement eu⊠Jâai pas tellement dâimagination vous voyez⊠En gĂ©nĂ©ral, jâintercepte quelquâun alors quâil est en train de rĂȘver et câest lui qui donne les idĂ©es⊠Moi je fais que construire les jouets⊠Je fais rien de mal⊠Les gens font de jolis rĂȘves⊠â Vous me cassez toutes mes illusions lĂ !â Je dis dâun air dĂ©pitĂ© puis, me reprenant, je mâexcuse. âEt puis, je vous serais pas dâune grande aide⊠Vous mâavez interceptĂ©e avant que je rĂ©cupĂšre mes pouvoirs de lâAcadĂ©mie. â Quelle acadĂ©mie? Quel pouvoir? Les humains ont des pouvoirs maintenant? â OuiâŠâ Je balaye la question. âLâimagination! Jâai bien une idĂ©e mais⊠Jâai aucune compĂ©tence en mĂ©canique.â Le pĂšre NoĂ«l Ă©clate dâun rire sonore qui fait trembler les murs de lâĂ©curie. âPour ça, aucun souci, mes gnomignons sont fortiche pour construire des trucs, ça jâte lâdis!â Il va vers la porte et appelle. âJean-Luc! Florimond! Vânez ici deux sâcondes!â Deux lutins se prĂ©sentent, identiques en tout points⊠mis Ă part une moustache, ayant visiblement connu un accident domestique, que lâun dâeux essaye de faire pousser. âJo ! Jâte prĂ©sente mes deux meilleurs mĂ©canos! Les gars, je vous confie la gosse, vous allez Ă lâatelier et vous faites câquâelle vous dâmande. â A vos ordres!â RĂ©pondirent les deux en cĆur avant de me prendre chacun par une main. âVous allez voir, on va fabriquer quelque chose mieux que ce que vous avez imaginĂ©! â Alors ça! Je demande Ă voir.â
***
Au bout dâune nuit de travail acharnĂ©, deux rennes sortent de l'atelier. âMagnifique!â Je ne peux mâempĂȘcher de laisser Ă©chapper dans un souffle. A mes cĂŽtĂ©s, les deux ĂȘtres fantastiques se regardent, contents dâeux. Ils ont de quoi. Les deux animaux sont faits dâun alliage de fer et de cuivre qui reflĂšte avec majestĂ© les lumiĂšres des lanternes autour. Leurs yeux sont blancs, portĂ©s continuellement Ă incandescence, nous fixent de haut tandis que de la fumĂ©e est expulsĂ©e par leurs naseaux. MĂȘme leur poitrail vrombit au rythme de leur respiration. âCe ne sont pas que des machines⊠Ils sont vivants! â Du beau travail que vous nous avez pondu lĂ .â Claus me regarde, les yeux pĂ©tillants. âMerci ma pâtite, tu nous sauves la vie. â Bon⊠Un: ne m'appelez plus âma pâtiteâ ou âla gosseâ! Jâai bientĂŽt dix-neuf ans, merle! Deux: faut que vous vous y mettiez vous aussi, lâimagination câest comme un muscle, plus on sâen sert, plus câest facile. â Ouais⊠Ouais⊠Bon, on va tâlaisser rentrer chez toi, tu dois avoir envie de revoir ton âaccalmieâ...â Ce disant, il claque des doigts. Le sommeil me prend rapidement. Jâai tout de mĂȘme eu le temps de le corriger. âCâest lâAcadĂ©mie!...â |