— Bonsoir et bienvenue Ă  cette dix-huitième Ă©dition du combat d’auteur ! Et aujourd’hui pour notre plus grand bonheur, voici le champion de la dernière Ă©dition : Yslevtar, roi d’OlilĂ©marmo et puissant magicien du temps orageux comme ensoleillĂ© ! Et voici maintenant, son adversaire, grand nouveau du jeu qui vient juste d’apprendre les règles : LegrovĂ©nar, prince de TudoahĂŞtrecocu et maĂ®tre des eaux salĂ©es… Attends, Jean-Marie, ton hĂ©ro ne contrĂ´le que l’eau salĂ©e ?!

— Ben oui, on m’a dit de choisir un pouvoir, on m’a pas dit lequel madame !

— Margot, t’aurais pu le tuyauter un peu plus non ?!

— J’ai fait ce que j’ai pu, j’y peu rien si quand on lui dit quelque chose, ça rentre par une oreille et ça ressort par l’autre !

— HĂ© ! Ho ! Parles pas comme ça de Jean-Marie !

— Mais vas y ! Explique lui les règles Ă  ton Don Juan, on verra si t’arrive mieux Ă  lui faire comprendre.

— Ça suffit les filles. Moi ça m’arrange qu’il ait un pouvoir Ă  chier. On y va chĂ©rie ?!

— OK, bon ! On reprend ! … maĂ®tre des eaux salĂ©es… Et de rien d’autre. L’honneur revient au nouvel arrivant de commencer la joute. LegrovĂ©nar, allez y !

— J’érige un immense mur de glace salĂ©e en protection devant moi.

— Malin mon gendre ! Je crois que tu n’as pas si mal compris les règles finalement. Ă€ mon tour. Mmmh… Je lance une tempĂŞte sur toi et ton mur !

— Le mur rĂ©siste mais LegrovĂ©nar est trempĂ© jusqu’aux os et de grenouilles sautent dans les flaques autour de lui.

— Quoi ?! Des grenouilles ?! Ă€ moi !

— Jean-Marie, calme toi, c’est dans le jeu, il n’y a pas de vraies grenouilles !

— Ah ? Dé… DĂ©solĂ©.

— Ce n’est pas grave. Comme ton personnage a Ă©galement la phobie des batraciens, tu as un malus de rĂ©sistance.

— HĂ© ! HĂ© ! Je vais gagner !

— Ne parlez pas trop vite monsieur, j’ai d’autres tours dans mon sac !

— Et bien vas y, je t’en prie. C’est ton tour.

— Je fais monter le niveau de la mer de huit mètre et vous vous retrouvez au fond de l’eau.

— Un malus pour toi chĂ©ri, ton roi a la phobie des profondeurs.

— Grumpf ! Ça ne se passera pas comme ça ! J’invoque une pluie de mĂ©tĂ©orite qui tombe droit sur mon adversaire.

— Non papa ! T’as pas le droit ! C’est de l’anti-jeu !

— NoĂ©mie, saches que j’ai tous les droits en ma demeure. Lucienne ?!

— Effectivement. LegrovĂ©nar est agile mais une mĂ©tĂ©orite parvient tout de mĂŞme Ă  l’assommer. Le roi Yslevtar est dĂ©clarĂ© vainqueur ! DĂ©solĂ©e Jean-Marie, tu dois donner le bien le plus prĂ©cieux de ton hĂ©ros Ă  ton adversaire.

— Bon. Alors, grand roi Yslevtar, je vous offre en ce jour mĂ©morable, la plus grande relique de mon peuple, j’ai nommĂ© : la cacahuète sacrĂ©e.

— Pas mal. Et comme j’avais un peu faim, je l’avale tout rond !

— Erreur fatale mon cher Ă©poux.

— Comment ça ?

— Tu as oubliĂ© que ton cher hĂ©ros est allergique aux arachides !

— Quoi ?! Oh noooon…

— Perdu papa !

— Alors ?!

— Alors ma NoĂ©mie, ton fiancĂ© est bien plus rusĂ© que je ne le pensais. Bienvenue dans la famille Jean-Marie !