Toujours Ă l'heure [ Chrisu ]
(par Sourne)(Thème : DĂ©fi de Sourne et Awoken)
Ponctualité. Je me dois d'être toujours à l'heure, surtout pour ma première journée de travail. Cette forêt difficile à pratiquer est enfin derrière moi, alors ça devrait aller... Je n'ai plus à faire attention à toutes ces racines, ces graviers et buttes. Certes, j'aurais pu prendre le chemin pavé, mais... Ça m'aurait fait faire un détour, et je préfère aller droit au but mais surtout, SURTOUT, j'aurais perdu un temps précieux !
Allez hop hop, j'enchaîne les petites foulées pour traverser toute la pelouse qui entoure l'Académie. Comme d'habitude et après une petite vérification derrière moi, je n'ai laissé aucune trace de pas. C'est parfait pour la discrétion que certains clients demandent... ou juste éviter de me faire dépouiller comme un vulgaire passeur.
Le bâtiment principal de l'Académie se dresse devant moi, dans son splendide style de palais de la Renaissance ! Enfin, c'est comme ça que je le vois... il paraît que la façade change selon celui qui la regarde. Mais bref... là , je me rends compte que je suis du mauvais côté et que là , la porte n'est pas sur le bon mur...
Puisque je n'ai pas envie de faire un détour pour entrer par la porte, je vais passer par la fenêtre. Allez hop, du nerf... je monte sur le rebord, je me concentre.. et pouf, je suis passé à travers la vitre, même si elle est fermée ! C'est pas ces pseudo magiciens de l'Académie qui écrivent des défis à longueur de journée qui seraient capable de faire ça... Enfin, la Directrice m'a embauché pour livrer ses élèves, et elle me paie grassement ! Je vais pas me plaindre et les critiquer... pas en face d'eux en tout cas. Je peux penser ce que je veux, personne ne le saura !
Maintenant que je suis dans le dortoir, je fais quoi... Il n'y a pas l'air d'y avoir grand monde pour le moment... sans doute sont-ils tous en cours. Bon, personne ne viendra me déranger dans ma mission. Tiens, il y a quelqu'un finalement. Un blondinet à cornes, c'est sans doute à lui que je dois remettre le colis.
— Ha, bonjour, me dit-il chaleureusement. Vous devez ĂŞtre le livreur ! Comment allez-vous ?
Plutôt que regarder ses yeux pétillants d'impatience, je préfère regarder ma montre... J'ai un millième de seconde de retard ? Je n'aurais pas dû mater les vêtements de femmes qui traînaient sur ces lits, mon vice me rattrapera toujours.
— Heu hum, le blondinet cherche Ă attirer mon attention.
— Ouais ? Ah oui, ton colis ton colis... Allez, j'enlève mon sac Ă dos, je le pose Ă mes pieds et je farfouille dedans.
— Attendez, il n'est quand mĂŞme dans votre...
— Si, il est dans mon sac, oĂą tu veux qu'il soit. Ha, je l'ai ! Je le tiens, son machin. Il a l'air un peu surpris de me voir sortir son colis, en le tirant lentement de mon sac. Allez tiens, ton perchoir machin chose lĂ . Bon c'est pas tout, mais j'ai encore une livraison Ă faire moi. Et n'oublie pas, Chrisu livreur, partout toujours.
Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !