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Sourne![]() Spectacles![]() Le Royaume merveilleux
![]() ![]() L'inégalable(par Sourne)Cet instant est finalement venu. Il gît enfin à mes pieds, sa conscience vacillant telle une flammèche face à un ouragan, et je la soufflerais bientôt. Dans ce décor fait de Ténèbres, où temps, espace et matière sont des notions inexistantes, je peux commencer à savourer ma victoire.
— J'ai bien peur que tu n'aies perdu, NĂ©mĂ©sis. ĂŠtre le Faiseur de Règles, le CrĂ©ateur des Primordiaux, l'antagoniste le plus craint durant des milliards de milliards d'annĂ©es ne retire pas ta misère. Je crains que tu n'aies pas perdu qu'en influence sur l'Univers, car tes pouvoirs me reviennent dĂ©sormais! Tu n'imagines pas Ă quel point absorber tout ton pouvoir est grisant.
Même si mon corps a éclaté il y a une éternité, je ressens encore des frissons, comme lorsque j'étais sur Foya ou sur la Terre. Et cela ne fait que rendre la sensation plus jouissive encore. Si j'étais encore fait de matière et de raison, je sentirais mes lèvres s'étirer en un large sourire sardonique. Le sadisme est la seule satisfaction que je puisse encore ressentir, mais je m'en contenterai, comme je m'en contente depuis des centaines d'univers.
— Tu n'es qu'un esprit tourmentĂ©, torturĂ© par une quantitĂ© de tourments inimaginable par des humains, et plus encore par tes chers '' enfants '', ceux que j'ai dĂ©vorĂ©s, que j'ai autant savourĂ© que les esprits de mes '' frères et '' sĹ“urs ''.
Arion. Je t'avais presque oublié, mon détestable '' frère ''. Cela faisait combien d'univers que je n'avais plus pensé à toi ? Les sensations fantômes de crispations qu'aurait éprouvées ma précédente incarnation parcourent mon esprit. Je ne les ai jamais aimées. Mais d'un autre côté, elles étaient toujours annonciatrices d'une chose. Une folie purificatrice, fulgurante et jubilatoire.
Arion. Tu avais volé mes pouvoirs d'Empereur. Toi, l’ersatz de l'Empereur suprême que j'étais, un simple rejet ! Tu m'avais volé la compagne de ma précédente vie. Toi, le destructeur de l'humanité, un monstre sanguinaire ! T'étais-tu plu, à te prétendre comme étant son protecteur alors que la veille, tu l'avais massacrée à deux reprises ? Mais sache une chose, si par miracle ton exécrable conscience survit quelque part en moi. Moi, j'ai adoré éradiquer l'humanité, toujours plus, et encore plus ! En la faisant souffrir de toutes les maux envisageables et existants !
Même quand je m'étais résigné à mener une existence paisible parmi l'humanité, que j'avais décidé de vivre modestement parmi eux. Tu nous as entraînés dans des guerres qui ne nous intéressaient pas, tu l'as décimée, torturée. Tout ça pour ta satisfaction personnelle, tes rivalités avec les autres Primordiaux !
Mais cette humanité. Toujours elle m'avait ostracisé. Pourtant, j'essayais de l'assister, de lui épargner ses plus méprisables éléments, je lui retirais les déchets sans valeur. Mais jamais elle ne m’a remercié, moi qui lui ai épargné des maux et des guerres !
De toute façon... je ne m'étais jamais senti comme eux. Je n'étais pas leur égal. J'étais un Démon de l'univers, un être primordial. Mais où était-ce déraisonnable d'espérer avoir un ami ? Car même parmi les autres Primordiaux, les autres démons, aucun d'eux ne paraissaient m'accepter. Était-ce trop demandé, un compagnon, un être capable de me modérer, de tempérer mes humeurs ?
— Vois-tu NĂ©mĂ©sis, j'ai songĂ© durant des milliards d'annĂ©es que tu puisses ĂŞtre un Ă©gal pour moi. Mais te voilĂ , gisant misĂ©rablement, avec Ă peine d'Ă©nergie en toi pour vivre une toute petite infimitĂ© de la fraction de ce que je vivrais encore. Semble-t-il, je m'Ă©tais trompĂ©. Lourdement.
Pourquoi l'ai-je affronté déjà  ? Pourquoi avais-je déployé tant d'efforts pour le puceron qui rampait devant moi ? Et comment m'était-il venu à l'esprit de pouvoir le prendre pour un être capable de me comprendre ?
L'humanité. Neuf milliards de singes rampants sur Terre quand je l'exterminais une première pour n'en laisser qu'une poignée être sauvegardée sur une autre planète. Vingt milliards de bêtes primaires se promenant dans l'univers, dont la majorité sur Foya, quand je l'éradiquais une seconde fois, définitivement. Puis, je détruisais l'Univers pour en créer un nouveau et répéter le cycle. Combien d'humains ai-je rencontrés depuis le début de mon existence, ne serait-ce que sous ma forme actuelle ? Pour combien qui me comprenait ?
Deux questions aux réponses évidentes. Je changeais d'apparence et de mentalité à leur bon plaisir et presque à leur volonté, j'ai fréquenté tous les milieux, j'ai vécu dans toutes les époques. Pfff, elle n'était que méprisable depuis le début.
— Et comment as-tu basĂ© tes chers Primordiaux sur elle ? Ho, '' pardon '', tu ne comprends pas de quoi je parle, NĂ©mĂ©sis. Avant, je te percevais comme l'ĂŠtre le plus puissant de tous les univers, je te redoutais presque. Ă€ prĂ©sent, je ne te vois que comme une crĂ©ature sans raison, rebut qui ne savait pas mĂŞme d'oĂą il venait. Mais jamais je ne t'ai considĂ©rĂ© comme un Ă©gal. Je crois qu'il est temps de nous sĂ©parer pour toujours.
Les Ténèbres, mes Ténèbres, dévorent ce qu'il restait de Némésis, rongeant par la même occasion ce qu'il restait de mon... Combien ai-je vécu d'univers ? Bref, ce n'est pas important. Je suis seul dans une étendue infinie et nulle de vacuum. Comme je l'ai toujours été. Comme je le serais toujours. Je n'ai aucun espoir de voir un jour un Dieu, un Démon, un Djinn ou même un Humain m'égaler.
Je demeurerai unique, pour l'éternité. Moi, esseulé dans le vide. Moi, Sourne. … Non, je suis l'Univers Je peux créer des mondes. Une multitude de mondes simultanément. Peut-être que parmi eux, je trouverai un égal. Je l'espère. Je le veux ! Le sadisme de ma solitude. Il ne me suffira bientôt plus... pour survivre encore... Moi, Sourne... j'ai besoin d'un égal pour vivre ! Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !
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