Quelques heures après le coucher du soleil j’arrivais enfin sur le sol de l’Académie, mes ailes battaient fébrilement au-dessus de la cour de ma nouvelle maison. Je virevoltais un instant au-dessus pour faire le tour du propriétaire vu du ciel. Je fini tout de même par repasser de chauve-souris à ma forme humaine. Je mobilisais les muscles de ma nuque, fatiguée de mon voyage. Je fis un lent tour sur moi-même pour observer les alentours depuis le centre de la cour. L’Académie semblait perdue au milieu de la forêt, comme si seul quelques personnes bien informés pouvait la trouver. On venait ici parce qu’on avait été invité, pas par hasard. Ou peut-être bien que si, mais avec beaucoup de chance.

Je posais les points sur mes hanches étroites et observait le bâtiment, ce n’était ni trop grand, ni trop petit. Un vent frais passa sur ma nuque courte et je me décidais à avancer tout droit vers le bâtiment. Mes bagages avaient été livrés en avance, pas évident de transporter des choses sous forme de chauve-souris. Je n’avais plus qu’à trouver où elles auraient été entreposé. Le silence régnait dans le bâtiment, les lumières étaient tamisées. Présente juste ce qu’il fallait pour permettre aux arrivant tardif comme moi de pouvoir se familiariser avec les lieux. Je poussais toutes les portes du rez-de-chaussée, sur deux, une seulement s’ouvrit sur la salle de classe une vaste pièce contenant deux grandes tables ainsi que plusieurs pupitres. Il y avait çà et là du matériel d’écriture, manuscrite ou informatique, plutôt bien pourvu. En ressortant de la pièce et après un coup d’œil plus attentif je compris que la porte qui restait close était celle du bureau de la directrice, j’avais raté la plaque en argent l’indiquant, oops.

Je descendis vers le sous-sol pour n’y trouver rien d’intéressant à l’heure actuelle. Je remontais dans le hall puis à l’étage supérieur. Je partis immédiatement sur la droite et ouvrit la porte pour découvrir une vaste bibliothèque. Je traversais les rayons en regardant l’indexage, puis en glissant mon doigt sur les étagères attrapant des micro particules de poussière. Un livre tout en particulier attira mon attention, un livre sur la famille impériale de Russie, les Romanoff. Ma défunte famille. Il y avait eu tant d’ouvrages sur nous, sur ma disparition, Anastasia, la petite héritière. S’ils avaient su ce que j’étais réellement devenu, un vampire. J’avais dû voir ma grand-mère souffrir de ma disparation, voir des personnes peut scrupuleuse envoyer des jeunes filles se faisant passer pour moi, tout en étant obligé de rester dans l’ombre de mon propre nom. J’avais bien changé depuis ce temps-là.

Je tournais les talons et quittait la bibliothèque et les souvenirs que ce brefs passage me rappelait. Pour me diriger vers la pièce en face des escaliers. Cette pièce était très grande également, ça avait l’air d’être une espèce de foyer, loisirs et nourriture s’y mêlait. J’ouvrais distraitement le frigo pour voir ce que je pourrais bien y trouver, quelle ne fût pas ma surprise d’y trouver un grand verre de sang de bœuf avec une jolie paille en métal couleur or dessus, écologique avec ça.

Je repartis dans mon exploration et traversais le couloir reliant les deux bâtiments que j’avais pu apercevoir de l’extérieur, il était entièrement vitré et pourvu d’un filtre anti-uv pour protéger les petites créatures comme moi. Je poussais la porte en face de moi, j’entrais dans une pièce entièrement plongée dans le noir, à l’exception d’une chose. A l’autre bout de la salle, quelqu’un était allongé dans un lit, une lampe frontale vissé sur la tête en train de lire. J’étais donc dans le dortoir, fort bien, mes affaires devaient se trouver ici. J’entrepris de faire le tour furtivement à l’aide de ma vitesse vampirique jusqu’à trouver mes affaires, sur mon lit était posé un petit papier avec mon nom et mon prénom. Je déballais rapidement mes affaires et les mettaient dans les rangements prévus à cet effet. Il était difficile pour moi d’explorer plus amplement le dortoir avec des élèves qui dormaient, je fini donc par sortir rapidement n’étant pas du tout fatiguée. Je retraversais le couloir vitré pour revenir dans le premier bâtiment et remonter vers l’étage supérieur que je n’avais pas encore découvert.

Le dernier étage était composé d’une salle de spectacle avec des sièges en velours rouge comme dans les salles de cinéma. Je m’avachis dans un des fauteuils et posait mes pieds sur le siège devant moi. Je suis presque sûr que si je n’avais pas été seule je me serais faites réprimandé.

Après un moment Ă  me prĂ©lasser dans le fauteuil mon regard fĂ»t attirĂ© par l’extĂ©rieur, le ciel commençait doucement Ă  s’éclaircir, c’était encore très lĂ©ger, pas de quoi me blesser si je sortais. Je me levais et ouvrait la porte vitrĂ©e pour sortir sur une terrasse extĂ©rieure. Le vent balayait mes cheveux court. Mon Ĺ“il fut attirĂ© de manière inattendu par quelque chose passant devant la lune. Oh non, pas quelque chose, quelqu’un ! C’était une fille, une sorcière qui entamait sa descente vers la forĂŞt. Elle Ă©tait complètement vĂŞtue de noir, avec un Ă©norme chapeau pointu de… et bien de sorcière, ornĂ© de fleurs. Ce qui contrastait le plus l’ensemble ? Elle avait de très long cheveux blanc. Elle se posa et observa le bâtiment un moment alors qu’un chat l’avait rejoint. Elle semblait parler Ă  ce chat, probablement son familier. Suite Ă  un moment qui me parut durer une Ă©ternitĂ©, la jeune fille s’avança enfin vers l’AcadĂ©mie. Il Ă©tait donc temps pour moi de me prĂ©senter, je dĂ©valais donc les diffĂ©rents Ă©tages, partant Ă  la rencontre de ma future nouvelle première amie Ă  l’AcadĂ©mie.