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JilanoAlhuin![]() Spectacles![]() La boucle
![]() ![]() Il n'eut le temps de ne dire qu'un mot.
— Oui. Ă€ peine avait-il vu le petit chien Ă l’animalerie qu’il en Ă©tait charmĂ©. Le canidĂ© en question Ă©tait bien jeune, et il ne possĂ©dait que des poils noirs, sauf sur son ventre qui Ă©tait d’un blanc immaculĂ©, qui revenait sous sa mâchoire. Le petit animal tournait autour de sa queue et roulait sur lui-mĂŞme. Il Ă©tait un peu excitĂ©, certes, mais il semblait si mignon que Jason ne put que le prendre sans attendre. Le petit husky avait directement bondi dans les bras de son nouveau maitre. — Bien, maintenant, passons au paiement, et vous pourrez repartir avec votre nouveau compagnon ! Jason alla Ă la caisse, riant quand le petit chien lui lĂ©cha le visage, tout en rĂ©clamant des caresses. Le jeune homme paya le caissier et s’en alla sans attendre. Une fois Ă l’extĂ©rieur, le chien sauta au sol et tourna autour de son nouvel ami tout en le regardant, la joie dans son regard. Quand ils revinrent chez l’homme, l’animal renifla chaque recoin de chaque pièce de la maison. Il ne laissa rien passer. Quand il eut fini, il revint vers son maĂ®tre en sautillant. — J’ai des jouets pour toi, mon grand. Je vais te chercher tout ça, d’accord ? Jason monta Ă l’étage, tandis que l’animal s’était assis devant le canapĂ©. Il tournait sur lui-mĂŞme en essayant d’attraper sa queue, quand il entendit le jeune homme rire. — Tiens, voici plein de jouets pour toi ! AussitĂ´t dit, il sortit d’un petit sac plein de jouets pour son animal. Des vieilles peluches, des balles, des cordes nouĂ©es, des jouets qui couinent, tant de cadeau pour son compagnon. — Maintenant, il te faut un nom… Je vais t’appeler… Jason se perdit pendant quelques instants, cherchant un nom pour l’animal qui se tenait droit devant lui, assit et une balle entre ses dents. Lorsqu’il la lâche, il courut pour la reprendre et revenir devant son maitre. Il fit rouler la balle devant lui pour la donner au jeune homme, tout en le regardant d’un air si mignon qu’il fit fondre le cĹ“ur de son nouveau maitre. — Je vais t’appeler… Tod ? Le chien secoua la tĂŞte et semblait refuser ce nom. Son maitre prit la balle et la lança, provoquant la course de l’animal qui revint tout aussi vite. — Peut-ĂŞtre Gerbille ? C’est mignon comme toi, une gerbille… Il grogna en guise de rĂ©ponse, et le maitre saisit Ă nouveau la balle avant de refaire son simple mouvement. Cette fois-ci, il avait gardĂ© la balle dans la main, et le chien s’était retournĂ© tout aussi vite. Quand il se rendit compte de la supercherie, il fit face Ă Jason et se rassit. — Bon, on va oublier le nom. On y pensera plus tard. Il tourna la tĂŞte sur le cĂ´tĂ©, comme s’il essayait de comprendre. — Oublie ce que j’ai dit, tu veux jouer ? Le chien bondit de joie. Il sauta sur son maitre tout en rĂ©clamant caresse et sa prĂ©cieuse balle, ce qu’il reçut. Pendant deux longues semaines, ce fut un bonheur sans pareil. Le petit animal gambadait et jouait tous les jours au plaisir de son maitre, qui Ă©tait enfermĂ© Ă la suite du confinement. Il en profitait pour s’occuper de lui. Il eut la chance de pouvoir sortir un jour, car le jeune homme devait aller au magasin. Quand l’husky fut dehors, il n’avait pas de laisse. Le chien n’en avait pas besoin. Comme si un lien s’était créé entre eux, ils Ă©taient insĂ©parables. Durant ces quatorze jours, ils avaient jouĂ© ensemble. L’animal s’avĂ©rait ĂŞtre toujours excitĂ©, sans jamais pouvoir se reposer. Jason se demandait mĂŞme comment il faisait la nuit pour perdre son Ă©nergie. Il se demandait aussi s’il dormait. Mais il n’avait aucune importance, il Ă©tait heureux tout comme l’animal. Le quinzième jour cependant, le jeune homme se rĂ©veilla en sursaut. Il descendit les escaliers, entendant son chien aboyer pour la première fois en pleine nuit depuis qu’il l’avait eu. Jamais il ne l’avait fait. Quand il arriva au rez-de-chaussĂ©e, le chien aboyait vers l’extĂ©rieur. Il s’approcha de la vĂ©randa, en espĂ©rant voir quelque chose Ă l’extĂ©rieur, alors que l’animal semblait implorer son maitre de regarder, qu’il y avait quelque chose. Le jeune homme jeta un coup d’œil, avant de descendre Ă hauteur du chien. — Il n’y a rien. Si tu veux, viens dormir avec moi. Le chien observa l’extĂ©rieur, avant de monter avec son maitre. Ils dormirent le reste de la nuit comme ils le purent, bien que l’animal tremblât de toute part. Le lendemain, les deux compagnons allèrent dans le jardin, afin de trouver la raison de l’aboiement du petit chien, mais ils ne trouvèrent rien. Jason pensa que ça devait ĂŞtre un chat d’un voisin qui passait par lĂ , ce n’était pas rare. Cependant, plus le temps passa, plus quelque chose troublait le canidĂ©. Ses jouets disparaissaient petit Ă petit, jusqu’à ce qu’un jour, le maitre n’en trouve plus aucun. Il songea Ă en racheter s’il ne les trouvait pas. Le chien aboya Ă nouveau durant la première nuit, une semaine plus tard. Puis la seconde, puis la troisième. Ă€ la quatrième, Jason se leva et prit son tĂ©lĂ©phone, en colère. Il s’approcha du chien, alluma la lampe de poche intĂ©grĂ©e, et montra le jardin Ă l’animal Ă travers la vitre de la vĂ©randa. — REGARDE ! IL N’Y A RIEN ! STRICTEMENT RIEN ! ALORS ArrĂŞte… de… Il s’était retournĂ©, et il comprit rapidement pourquoi le chien aboyait. Il y avait quelque chose qu’il n’avait pas vu. Quelque chose se trouvait dans son jardin, flottant dans l’air. De lĂ oĂą ils Ă©taient, ils ne voyaient rien. Jason jeta un regard Ă son chien avant de s’abaisser et de le prendre dans ses bras, lui murmurant des excuses pour lui avoir hurler dessus comme il l’avait fait. Au contraire, il le remerciait de l’avoir prĂ©venu. Mais… qu’était cette chose flottante ? Un seul moyen de le dĂ©couvrir… L’animal et le maitre avancèrent jusqu’à atteindre la chose. Cela ressemblait Ă une Ă©trange faille qui reflĂ©tait une image bien ancienne. Le maitre dĂ©couvrit d’ailleurs les jouets de son animal dans cette faille. Il tendit la main pour saisir une des peluches, et sourit quand il entra en contact avec. Mais alors qu’il pensait retirer son bras, il sentit une force le tirer. Son chien essaya de le retenir en mordant la manche de sa veste, mais n’y parvint pas. Tout deux furent attirĂ©s par cette Ă©trange faille. Ils tombèrent au sol, et l’animal essaya de relever la tĂŞte de son maitre, qui Ă©tait face contre terre. Celui-ci se releva, caressa son chien au passage, avant de se rendre compte de ce qu’il y avait devant lui. Sa petite ville Ă©tait revenue Ă un ancien temps mĂ©diĂ©val, et lui, il Ă©tait habillĂ© comme un noble. Mais ce qui l’étonne le plus fut la personne devant lui, accompagnĂ©e par deux autres gardes, lances pointĂ©es vers lui. Elle avait un visage rond, deux yeux noisette magnifiques, une chevelure noire tressĂ©e qui la rendait encore plus belle. L’homme, perdu, l’observait en silence. Elle s’avança d’un pas dans sa robe rouge, et les soldats cessèrent de menacer l’homme. La jeune femme ne devait avoir qu’une vingtaine d’annĂ©es, et son regard plongea dans ceux du nouveau venu. Le chien grognait, espĂ©rant la menacer, mais ce fut peine perdue. Elle s’abaissa lĂ©gèrement, tendant sa main vers l’animal. Il la sentit doucement, avant d’accepter la main de cette inconnue. Elle le prit ensuite dans ses bras, le caressant doucement, comme s’il avait toujours Ă©tĂ© son chien.
— Jamais je n’aurais cru dĂ©couvrir un homme dans mon domaine. Vous estes vous perdu ? — Je… Et bien, c’est que… En fait… Je… La jeune femme rit en entendant Jason balbutier comme il le faisait. — Pourquoi riez-vous ? Je suis un comique, c’est ça ? — Oh ! Fais attention Ă ton langage, notre Dame mĂ©rite le respect, paysan ! — Paysan ?! Je vais te montrer le paysan ce qu’il va… — Cessez vos chamailleries. — Mais Madame, cet Ă©nergumène ne vous respecte guère, vous ne devriez… — Il en va de mesme pour vous. — Mais… — Continuez, et je vous promets que Père saura vous châtier. Le garde qui l’avait interrompu soupira et se remit droit, jetant un regard de mort envers le jeune homme. L’husky aboya, dĂ©tournant l’attention de celui-ci. — Pouvez-vous me le rendre ? J’y tiens Ă©normĂ©ment, et je n’ai pas envie de… — Vais-je devoir me rĂ©pĂ©ter ? murmura le garde, d’une voix suffisamment audible pour que le message vienne Ă l’étranger. — Est-ce moi qui vais devoir le faire ? Je croyais que des chevaliers tels que vous saviez vous comporter en tant qu’hommes justes. Me serais-je trompĂ© ?
Le garde, Ă nouveau, se tut. — Revenons Ă votre… animal. Comment l’avez-vous nommĂ© ? L’animal grogna en un instant, foudroyant Jason du regard, l’air de dire « N’essaie mĂŞme pas d’inventer un nom ». — Je… Je ne lui ai pas encore donnĂ© de nom. — Et d’oĂą venez-vous donc, Ă©tranger ? Je suis surprise de voir quelqu’un en ces lieux. — Je… Le jeune homme rĂ©flĂ©chit. Il ne pouvait pas dire qu’il venait du futur, aussi rĂ©aliste cela Ă©tait pour lui, ces personnes n’avaient pas l’air surprises par son arrivĂ©e. Il devait inventer quelque chose. — Je ne viens de nulle part. — Estes-vous exilĂ© ? — ExilĂ© ? Non, non ! Loin de lĂ ! Pourquoi serais-je exilĂ© ? — Il y a bien des raisons. Mais cela ne rĂ©pond guère Ă ma question. — Je suis un nomade. Piètre mensonge, songea-t-il presque aussitĂ´t. — Un nomade ? Et que fait cet adorable animal avec vous ? — Je l’ai dĂ©couvert il y a peu. J’ai pensĂ© que je pouvais avoir de la compagnie, et l’animal n’a pas hĂ©sitĂ© Ă me suivre. Comme pour renforcer ses paroles, le chien sauta Ă terre avant de foncer vers Jason. — Vous voyez ? — Je le vois, en effet. Avez-vous un lieu oĂą habiter ? — Non. Comme je vous l’ai dit, je suis nomade, je ne fais que voyager, je n’ai donc pas de lieu oĂą vivre Ă proprement parler. — Curieux pour un noble de se balader autant. N’avez-vous donc guère de famille qui vous attend ? — Non. Enfin, pas dans mon souvenir. Il n’avait pas totalement faux. Il ne savait pas s’il avait une famille de cette Ă©poque. — Alors, permettez-moi de vous accueillir chez moi. — Madame, permettez-moi d’insister, ce n’est pas une bonne idĂ©e que cet homme et sa bĂŞte viennent dans la demeure de votre père. — Et je crains que mon père ait commis l’erreur d’appeler des incompĂ©tents des chevaliers. Comptez-vous me manquer de respect encore longtemps ? Si tel est le cas, nous pouvons en finir dès maintenant, ne pensez-vous pas ? Le garde se figea sur place. — Bien. M’accompagnerez-vous ? — Vous n’êtes pas obligĂ©, vous savez, je peux très bien trouver un lieu ou dormir. Le chien Ă©mit un petit bruit qui semblait attristĂ©. La femme fit un sourire, avant de dire : — Je crois que votre compagnon n’est guère du mĂŞme avis. — Bien, alors je vous suis. L’animal lĂ©cha le visage de son maitre quand il accepta la requĂŞte de cette inconnue. La route fut Ă©trange. Ă€ la fois inconnue et habituelle, surnaturelle et commune. Jason ne croyait pas ce qu’il voyait. L’ancien temps, devant lui, de sa propre ville. L’husky marchait Ă ses cĂ´tĂ©s, dĂ©couvrant autant que lui. Lorsqu’ils s’arrĂŞtèrent, ils arrivèrent devant une grande bâtisse, possĂ©dant deux portes de bois pour l’entrĂ©e. La femme ouvrit la porte, avant de laisser son invitĂ© entrer. Celui-ci prit son animal dans ses bras en entrant, comme pour se rassurer. Mais il faillait le lâcher. Le hall Ă©tait grand, sans doute trop pour une simple famille ne possĂ©dant qu’une fille et son père, et Ă©lĂ©gamment dĂ©corĂ©, que ce soit par des Ĺ“uvres d’arts, des portraits ou des babioles aussi prĂ©cieuses que brillantes, le tout sous la lumière des lanternes. Jason poussa un sifflement Ă©bahi, tandis que le chien, lui, ne voyait qu’un semblant de balle et s’excita pour un rien. — Non, calme-toi ! On n’est pas lĂ pour jouer ! — Je ne suis pas sĂ»re que votre ami vous Ă©coute. Regardez-le, ses yeux ne veulent que jouer. — Je crains que votre… richesse en pâtisse. — Ce n’est rien. Mon père ne devrait pas s’en offusquer, et s’il le fait, tant pis. — Vous n’avez pas l’air d’apprĂ©cier votre père. — Je l’apprĂ©cie, quand il n’essaie pas de me marier Ă de vulgaires goujats. — Oh… dĂ©solĂ©. — Ce n’est rien. Auriez-vous faim ? — Non merci, j’ai dĂ©jĂ mangĂ©, et actuellement tout va bien. Un bruit d’objet se brisant au sol interpella les deux personnes. Jason se tourna, et se rendit compte que son chien n’était plus dans ses bras et qu’il venait de casser un petit vase en essayant de prendre un objet ressemblant Ă une balle. — Non, arrĂŞte ! Bon sang ! Jason s’arrĂŞta brusquement, tout comme l’husky quand ils entendirent un raclement de gorge. Cependant, il ne venait pas de leur hĂ´tesse. ApeurĂ©s, ils ne bougèrent pas. — Père, cessez de vous faire plus dangereux que vous ne l’estes. — Tu sais Ă quel point c’est important que je me fasse respecter, ma fille.
— Essaie de l’instaurer autour de toi, avant de commencer. — Et bien, nous allons commencer avec ce brave homme qui vient de casser un de mes vases. — Comme s’ils avaient la moindre importance Ă tes yeux. — Mon image est très importante, tu le sais. — Soit. Je vous retrouverai plus tard, alors. Jason se retourna doucement avant de voir un homme d’une cinquantaine d’annĂ©es, Ă peine plus grand que lui, mais lĂ©gèrement plus gros. Il possĂ©dait une moustache aussi soyeuse que ses cheveux noirs, et ses yeux saphir inspiraient la confiance. — Pardonnez-moi, monsieur, j’aurais dĂ» faire plus attention Ă mon ami… — Cessez vos idioties, ma fille me connait suffisamment. Cela n’a aucune importance. Comment vous prĂ©nommez-vous ? — Je… Je m’appelle Jason. — N’avez-vous pas un nom de famille ? — Je suis un nomade, je n’ai donc pas gardĂ© mon nom de famille. — Un choix… curieux. Quel âge avez-vous ? — Je n’ai qu’une vingtaine d’annĂ©e. — Votre compagnon est-il si souvent… excitĂ© ? — Je… Seulement quand il voit ce qu’il pense ĂŞtre un jouet. L’animal, prenant enfin conscience qu’il Ă©tait observĂ©, s’assit comme si de rien n’était, accordant son regard Ă leur hĂ´te. — Je vois… Je devrais songer Ă changer dĂ©coration si je reçois d’autres invitĂ©s tels que lui. Mais soit. Laissez-moi vous poser une dernière question. Jason hocha de la tĂŞte silencieusement.
— Que faites-vous dans mon domaine ? Cette histoire fait partie d'un tout plus grand ! |