(par GaĂŻa Gil'Sayan)(Thème : La boucle)
J’étais devenu un dieu.
J’étais capable de tout. J’ai su, en une seconde, que je n’avais plus aucune limite. Alors, j’ai pris de la hauteur pour regarder le monde. Les mondes.
Je voyais s’étaler sous mes yeux un petit village, les habitants travaillant tous ensemble en chantant, un petit chien aboyant en cœur avec eux ; puis, d’une simple pensée, je me suis retrouvée au dessus d’une grande ville. Le bruit de conversation, des voitures, des animaux, même si il était supportable, m’était désagréable. J’ai continué mon voyage.
Forêts, déserts, cités, vallées, je me déplaçais à une vitesse folle, tout en étant capable de voir le moindre détails. Des habitants, un chien, des campements, les contenus des boutiques, un chien, des vieux monuments, des objets perdus, un grand bâtiment à moitié détruit, encore un chien… Encore un chien ? Un chien tout petit, qui passerait facilement inaperçu si je ne l’avais pas déjà vu quelques minutes avant, de l’autre côté de la planète. Je suis revenu sur mes pas, enfin, sur ce qu’on peut qualifier de pas dans le ciel. Et je l’ai revu.
A chaque fois que je me concentrais pour voir un endroit avec plus de précision, il était là . Toujours.
Toujours le mĂŞme.
Mais jamais seul.
Sauf Ă un seul endroit.
Une tour. Une tour immense. Plus que n’importe quelle autre. Et j’ai pu, devant cette tour, me poser réellement au sol. J’ai su tout de suite que je ne pourrai pas repartir comme j’étais venu. Alors, je me suis approché. Le chien était là , seul, devant la porte entrouverte.
Me voyant approcher, il se leva, et entra. Je le suivi, mais le temps que j’arrive à l’intérieur, il avait disparu. Dépité, je m’apprêtais à ressortir, lorsque j’entendis un aboiement, provenant du haut de la tour. Poussant un soupir, je me suis tourné vers le seul moyen pour monter : les escaliers. Des escaliers interminables, des marches à perte de vue.
J’ai commencé à monter, déjà épuisé à l’avance en voyant l’ascension qui m’attendait
C’est à croire que les tours ne sont que des prétextes pour construire les escaliers.
Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !