(par GaĂŻa Gil'Sayan)(Thème : DĂ©fi d'Elinor 2)
Deux silhouettes, chacune dissimulée sous une cape sombre, se font face, au centre d’une petite clairière, seulement éclairé par la Lune.
L’une des silhouette s’avança de quelques pas.
— Je savais bien que je vous retrouverai un jour. Tout vient Ă point a qui sait attendre. Ce n’était qu’une question de temps.
— FĂ©licitation, Éclipse, tu as rĂ©ussi. Que veux tu ?
— Oh, mais tu sais ce que je veux. Avoir un but attire la chance. Et tu sais pourquoi je suis là …
— Je ne pensais pas que tu nous trouverais aussi vite… tu t’es amĂ©liorĂ© depuis la dernière fois… de quelle couleur Ă©tait cette voiture dĂ©jĂ Â ? Rouge ? Une Clio il me semble. Ta camarade s’en est bien remise ?
— Espèce de sale…
Une épée se matérialisa dans les airs, flottant a une cinquantaine de centimètres du sol
— Tu ne changeras jamais… ce n’est pas de ma faute si tu as du mal avec les mondes technologiques. Et c’est pas si grave que ça tu sais ?
— TAIS TOIÂ !
L’épée se mit à trembler, et se dirigea droit vers la silhouette qui lui faisait face, qui esquiva, laissant la lame se planter dans un arbre. De l’autre côté de la clairière, l’attaquante n’avait pas bouger.
— Rends toi ! Rendez vous, toi et ta complice !
— …
Se relevant, elle poussa un soupir et un bras, tenant fermement la garde d’une épée, dépassa du tissu sombre.
— Pourquoi tu t’entĂŞtes ? Pourquoi ?
— Tais toi ! Tu me dĂ©goĂ»tes ! Sale meurtrière, menteuse, voleuse, traĂ®tresse, lâche, criminelle…
— C’est bon, tu as fini la liste ?
— …
L’épée se détacha de l’arbre sans bruit et repassa a toute vitesse a quelques centimètres de sa cible, qui l’esquiva de justesse, laissant sa cape se faire déchiré par la lame.
— ArrĂŞte de fuir ! Tu ne m’échappera pas cette fois ! D’abord toi, et suite ta petite alliĂ©e ! Elle paiera pour tout ses crimes !
— Elle n’a jamais rien fait ! Et tu le sais !
— TAIS TOIÂ ! MENTEUSEÂ !
L’épée repris ses attaques, de plus en plus nombreuses et rapides. L’attaquant ne bougeait toujours pas. La cible paraît et esquivait toutes les coups.
— La force ce n’est rien dans la vie, c’est l’esquive qui compte, n’est-ce pas ? Tu as toujours Ă©tĂ© une lâche !
L’épée disparue.
— EssoufflĂ©e Tu es calmé ? On peut discuter ? Ou tu n’as pas appris de tes erreurs ?
— …
L’épée réapparut juste au dessus de sa cible avant de plonger vers elle, qui l’esquiva de justesse, laissant le tissu sombre de la cape se faire complètement déchiré, révélant une jeune femme au cheveux blonds.
— Tu crois qu’une nouvelle coiffure suffirait pour ne pas ĂŞtre reconnaissable ?
— …
— Regarde toi… toute gentille… tu ne fais qu’attendre la moindre occasion pour attaquer. Pour blesser. Pour tuer. Combien de gens as tu rĂ©ussi Ă embobiner avec ton visage d’ange ? Tes nouveaux amis sont au courant ? …non, bien sĂ»r… qui dit un mensonge en dit cent…
— …
— Combien de temps vas tu encore attendre ?
— …
La jeune fille disparut en avançant d’un pas
— Je t’ai connu moins lâche. La peur tient a l’imagination, la lâchetĂ© au caractère. Combien de temps vas-tu attendre ?
Elle réapparut juste derrière l’autre silhouette, qui n’eut pas le temps de se retourner avant qu’une épée ne l’atteigne dans le dos
— Pas longtemps.
D’un coup sec, elle récupéra l’arme, laissant son adversaire s’écrouler. Elle se pencha et lui releva sa capuche, laissant apparaître une magnifique citrouille.
— Toujours aussi insupportable… tu ne t’es pas lassĂ© de ta petite magie ?
— Voix venue de nulle part, lĂ©gèrement essoufflĂ©e Tu va ĂŞtre contente, tu pourras prĂ©parer une ratatouille pour tout tes petits camarades ! Comment pourraient ils encore avoir le moindre doute sur toi après ça ?
— ...Pars. Tu sais très bien que je n’ai aucun problème pour savoir oĂą tu te trouves.
Elle tendit son épée vers un arbre.
— Pars.
— Tu ne perds rien pour attendre… ta petite camarade non plus. Les dĂ©s sont jetĂ©s. On se reverra, ma belle !
Un mouvement fit craquer quelques branches, puis un petite lumière apparue avant de disparaitre presque aussitôt.
Seule dans la clairière, la jeune fille, la main toujours serrée sur la garde de son épée les yeux perdus dans le vague, laissa couler quelques larmes, avant d’avancer d’un pas. Le calme revint dans la clairière.