L'Académie de Lu





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Lame brisée

(par JilanoAlhuin)
(Thème : MĂ©lilĂ©mots (mots de l'espace))






— Combien sont-ils ? demanda le soldat.

— Cinq. répondit une voix éraillée.

— Armés ?

— Oui. Mais l’équipement est assez rouillé.

— Alors, je peux me reposer.

L’homme s’allongea sans crainte. Le feu crépitait sous les étoiles qu’il observa une unique seconde, avant de regretter son acte. Les constellations se mouvaient pour le hanter, lui rappelant tant de visages. Il se tourna sur le côté pour ne plus les voir.

— Tu ne comptes même pas les affronter ? questionna une jeune femme.

— Non, et j’ai sommeil.

— Ils ne vont pas te manquer ! se moqua un homme.

— Fichez-moi la paix…

Avec lassitude, il balaya l’air pour repousser ceux qui gravitaient autour de lui, sans vraiment y parvenir. Les voix résonnaient dans sa tête, encore et encore. Les cris de peurs, les hurlements de douleurs, les murmures le maudissant… Tout se répétait, encore et encore.

Une branche se brisa, et l’homme se leva en grognant. Il se tourna vers le bruit, pour y découvrir un simple bandit.

— Dépêche-toi, je n’ai pas que ça à faire. lui ordonna le soldat.

Surpris, le bandit s’approcha, tout en faisant un signe à ses camarades. L’ex-chevalier fut aussitôt entouré. Il restait indifférent.

— Faisons ça vite… Que voulez-vous ?

Les bandits se concertèrent un à un. Puis le premier lui désigna sa bourse, que le soldat jeta au sol aussitôt. Puis, ce fut l’épaulière, seule partie restante de son armure, qui fut donnée. Abimée et rouillée, le soldat doutait que ces bandits en tirent un bon prix.

Puis, ils demandèrent son épée.

— Oh, tu vas leur donner ? demanda d’un air taquin un enfant.

— S’ils la veulent, oui. répondit avec lassitude le guerrier.

— Hey, à qui est-ce que tu parles ?! s’insurgea un des criminels.

— À quelqu’un. Avant que tu ne le demandes, non il n’est pas ici, et c’est un simple enfant. D’autres questions ?

— Il est dans ton ombre, n’est-ce pas ? On en a déjà vu, des Ténébreux, on peut le faire bouger sans aucun problème ! menaça le premier bandit.

L’homme soupira d’agacement puis pris un morceau de bois du feu, qu’il plaça sous son ombre comme pour la brûler. Après avoir maltraité les quelques brins d’herbes présents, il replaça la torche d’où elle venait. Puis il dégaina son épée, qu’il jeta aux pieds des bandits.

— Voilà, vous voulez autre chose ?

Ils se concertèrent, puis l’un des bandits s’approcha pour prendre le butin. Le soldat s’assit près de son feu de camp.

L’étranger pris l’or et l’épaulière qu’il donna à ses camarades, puis saisit la poigne de l’épée.

Il la relâcha aussitôt dans un hurlement. Quelques secondes à peine plus tard, il saisit un couteau qu’il planta dans ses propres yeux.

Le premier bandit saisit le soldat par le col.

— QUE LUI AS-TU FAIT ? lui hurla-t-il en se préparant à le frapper.

— Je n’ai rien fait. Je vous ai donné mon épée, c’est chose faite. répondit simplement le soldat.

Il saisit le poing de son assaillant, avant de s’approcher de son épée.

— Vous ne me ficherez pas la paix, tant que vous ne saurez pas ce que « j’ai » fait, n’est-ce pas ? Alors je vais vous le montrer. Évitez de vous crever les yeux, c’est souvent douloureux.

Le soldat approcha de son épée qu’il saisit, sous le regard terrifié et curieux des bandits. Il prononça trois mots dans la langue runique de l’ancien temps de son royaume. Puis il se tourna vers ses opposants. Les yeux cobalts du soldat étaient devenus d’un vert brillant d’une lumière plus étincelante qu’une comète. Le vent balaya ses longs cheveux charbon. L’homme n’avait rien de terrifiant. En revanche, ce qu’il y avait derrière lui terrorisa les bandits.

Ce n’était pas un soldat, mais une armée.

Ce n’était pas un humain, mais un monstre.

Ce n’était pas un seul être, mais une quantité infinie.

Sans mĂŞme reprendre leur dĂ», les bandits saisirent leur camarade et fuirent. Le soldat rangea sa lame.

— Curieux… J’étais convaincu que tu les tuerais. affirma un homme.

— Je n’ai aucune raison de le faire.

— C’est vrai, avant tu avais une bien meilleure raison de le faire.

Il rejeta l’esprit en apesanteur à côté de lui, qui revint tout aussi vite.

— Donc, tu vas continuer à dormir ?

— Oui, si tu me fiches la paix. s’énerva le soldat.

L’esprit disparut, retournant d’où il venait, l’épée de son détenteur.

Les larmes aux yeux, l’homme s’endormit.














Ellumyne

Ton texte n'est pas si mal @JilanoAlhuin . Ca manque peut-être un peu de contexte pour savoir qui est ce personnage, ce qu'il a vécu par le passé, et quels sont exactement ses pouvoirs. Mais la scène reste compréhensible. J'aime bien l'indifférence du soldat fatigué face aux bandits. Et la façon nonchalante qu'il a de les chasser. Après tout, il a bien raison : faire un exemple (en donnant son épée magique), vaut mieux que mille mots que les voleurs n'auraient de toutes façons pas cru. Et la contrainte des mots est bien respectée.


Le 19/08/2023 à 19:25:00

















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