L’académie, ce lieu où tout était possible, un endroit si magique que tous nos rêves pouvaient devenir réalité.

Je m’y sentais bien, malgré que j' étais à mon humble avis le pire élève qu’elle ait eu. Bon elle n'avait que trois mois. Entre mon orthographe et mon absentéisme à la moitié des cours je ne savais pas comment notre biscuit adoré faisait pour me supporter.

Cependant malgré mes défauts évidents les gens ici sont si différents qu’ils en devenaient tolérant. Bon faut dire qu’il y a qu’à l’académie qu'on pouvait croiser un chat quantique et la grande faucheuse.

Je me regarda dans le miroir en me demandant depuis combien de temps je m’habillais qu’avec un pagne… Tout ça parce que je n'arrivais pas à coudre un t-shirt...

Faudrait que j’aille dormir plutôt que de me faire ces réflexion débiles surtout que cette nuit allait être chargée.

je posa ma hache, dénoua ma ceinture, laissant tomber mon pagne et plus que couvert par mes poils je m’allongea dans mon lit.

Mon absentéisme n'était pas vraiment lié au fait que les cours ne m'intéressaient pas mais que j'avais des nuits qui étaient… disons chargée…

Mes rêves se transformèrent en cauchemar comme si même mon inconscient savait que j’allais faire quelque chose de risqué. Mais si c’est pas moi qui le faisait, qui le ferait?

Il y a quelques jours une autorisation de construire avait Ă©tĂ© donnĂ©e Ă  Bayer pour un laboratoire en amont de la rivière qui entourait l’acadĂ©mie. Les autoritĂ©s assurèrent qu'aucun dĂ©chet n'allait ĂŞtre jetĂ© dans la rivière. Mais bon qui les croyait encore ? Les travaux Ă©taient censĂ©s commencer Ă  l’aube sauf qu'ils allaient voir un viking enchaĂ®nĂ© Ă  un arbre. Ça me laissera le temps de les menacer d'appeler la faucheuse : ça devrait suffir pour dissuader les ouvriers de travailler. Je me leva, remis mon pagne et repris ma hache ainsi qu’une chaĂ®ne. En sortant de ma chambre je vis une loutre passer dans le couloir, je prĂ©fĂ©rais ne pas me faire remarquer, j’avais beau lui dire que j' Ă©tais vĂ©gĂ©tarien elle avait quand mĂŞme peur d’un viking de deux mètres. Alors la nuit je prĂ©fĂ©rais ne pas la dĂ©ranger. MĂŞme si ce que j' allais faire c’est aussi pour protĂ©ger notre Louloutre Ă  la voix enchanteresse, elle aimait tellement jouer dans la rivière…

Je traversais toute l'académie, ça faisait bizarre de la voir calme, pas une explosion, pas une téléportation… Il était quatre heure du matin à cette heure y’a que des petit con de mon style qui était levé …

J’arriva là où dans quelques heures sans ma présence une forêt luxuriante allait être réduite en travaux. Je chercha l’arbre le plus facile à escalader.Il faut dire que moi et mon agilité… Au bout de plusieurs essais laborieux j’arriva enfin à monter en haut d’un arbre enfin à quatre bon mètre ce qui au vu de mon vertige était un bel exploit.

Puis les machines arrivèrent, virent que j' étais là et appelèrent la police...

Qu'est ce qu'un viking seul non violent pouvait faire seul fasse Ă  un chantier. Il y a une très bonne alternative Ă  la violence : la menace

La police arriva dans la demi-heure, ils étaient dix pour un pauvre petit viking sans défense.

Ils installèrent une échelle, montèrent, puis coupèrent la chaine, je tomba, glissa le maillon cassé dans ma poche pour ma collection Et j'hurla de toute mes forces que si le chantier avance d'un poil j'enverrai la grande faucheuse et son apprentie sur eux.

Bien sĂ»r la police prennait la situation Ă  la rigolade, mais les ouvriers qui sont des locaux avaient entendu parler des phĂ©nomènes Ă©tranges, et d'un coup ils dĂ©cidèrent de se mettre en grève, et le projet fut finalement annulĂ©. Mais malgrĂ© ça j'avais reçu une super ordonnance pĂ©nal me condamnant Ă  3000.- d'amende et un an de prison pour : empĂŞchement d'accomplir un acte officiel, violation de domicile privĂ© et menace contre agent.

Au moins mon travail n'eût pas été vain j'avais sauvé la rivière, maintenant faut juste espérer que la faucheuse n'apprenne jamais que je l'avais utilisé comme menace...

je passa la journĂ©e Ă  demander si quelqu'un s'y connaissait en droit. Bien entendu ici on pouvait trouver un hĂ©licoptère conscient mais pas d'avocat. Il fallait donc que je me dĂ©brouille seul. J'ai fouillĂ© toute la bibliothèque Ă  la recherche d'un code pĂ©nal et d'un code civil, le seul que j'aie pu trouver datait de 1988. Bon les lois changent pas si vite que ça non ?

— Tout va bien ? Demande un biscuit.

Notre directrice! enfin quelqu'un qui devait s'y connaître en administratif, Je lui tendit mon ordonnance pénal et mes notes.

— Tout Ă  l’heure ? Mais tu dois ĂŞtre prĂ©sent Ă  la cĂ©rĂ©monie !

Mais mais mais est ce que la cérémonie était réellement plus importante que le faite que je me retrouve en ...

— DĂ©brouille-toi pour ĂŞtre lĂ , on s’occupera de ton incitation après.

Elle me rendit mes papiers

Je hocha la tête de toute manière j'avais besoin de son aide...

Ce fut en voyant Malakym prĂ©parer son attenta, que j'ai eu un dĂ©clic : j'ai rĂ©alisĂ© que quoi qu'il se passe je serai en sĂ©curitĂ© Ă  l'acadĂ©mie qui oserait s'attaquer Ă  un endroit ou je suis la , bon oĂą il y a un dragon la faucheuse une plume qui mĂ©trisait le deus ex machina et un trou noir ?

c'était donc l'esprit allégé que je me rendit à la cérémonie, Je tenta de caresser Schrödinger sur le chemin mais c'était comme s'il n'était pas vraiment la ou était ma main enfin bref passons

La cérémonie se déroulait parfaitement, j'étais fier de mes camarades qui ont mille fois plus de talents que moi. Puis soudain, un grand bruit se fit entendre.

Des militaires arrivèrent habillés en rose. Quand je vis l'agitation je me doutait qu'ils ne sont pas avec nous. Je regarda ma hache: ça faisait trop longtemps qu'elle n'avait coupé que du bois...